Chapitre 12

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Encore un beau jour dans Loose-city avec ses mémés qui mettent une raclée aux voleurs de sacs à mains, ses tocards qui galèrent et Dalil accompagné de son thérianthrope. Se promenant joyeusement dans la ville, Caris ouvrit le dialogue comme l'aurait fait une petite fille mexicaine soliloquant seule avec son ami imaginaire :

« Où allons-nous aujourd'hui maître ? »

Une passante passant par là ( tiens j'avais oublié à quel point le style de cette fiction était travaillé) regarda les deux protagonistes en deux fois. Dalil s'en étant aperçu, prit à part Caraïbe :

« Arrête de m'appeler comme ça, les gens vont se faire des films !

- Des films, à l'image de ceux diffusés tard dans la soirée ?

- Ha!Ha ! Ouais, c'est les meilleurs de la programmation, commenta Dalil

- Vous préférez peut-être suzerain mon suzerain ?

- Suzerain ? Suzerain Dalil. C'est pas mal, j'aime bien ! Ça sonne comme sarrasin, je suis un suzerain sarrasin, mdr. »

Caraïbe plissa des yeux comme quand son maître partait dans ses délires ubuesques. Caris voulut reprendre le fil de la discussion lorsqu'ils furent interrompus par une voiture qui fonçait droit sur eux à toute vitesse. Un homme avec des lunettes glissa sa tête dehors pour les prévenir.

«  Vite, dégagez de la route les pédés, je suis aveugle d'un œil et je conduis une voiture ! »

Et dire que certains ont perdu leur permis avec leurs deux yeux ! Ha!Haaa... d'accord je me contente du script.

Dalil écarquilla les yeux de stupeur en hurlant ; Caris lui ne réagit pas. La voiture se braqua soudainement, c'est alors que le conducteur d'un simple geste, violant le volant, fit un créneaux à gauche.

« P-tain ! Mec t'es malade !, geint Dalil, c'est le début du nouvel arc et t'as failli tous nous butter. »

Le mec qui portait des lunettes noires swaggance et un costard sortit de la caisse. Il avait l'air d'une véritable armoire à glace, le style de personne avec laquelle on ne tergiverse pas.

« Ferme la ! Toi et ton pote l'efféminé, vous me barrez la route ! »

Content de sa vanne cinglante, le terminator en collet-monté les bouscula.

« Non mais mec je rêve ! Il a dit que je devais la fermer! Personne ne dit à Dalil Chakal de la fermer, ma mère essayait plein de fois la nuit quand je caguais encore dans mes couches, elle a toujours échoué ! Échoué!

- Vous vous en sortez bien, il a dit de moi que j'étais efféminé. »

Dalil leva alors un sourcil inquisiteur, il croisa les bras pour ensuite se frotter le menton et partager son diagnostic :

« Ouais c'est à cause de tes cheveux teints effilés et ébouriffés aussi, ça ne va pas du tout avec la morphologie de ta tête qui est... hum... un carré. »

Caris toucha ses cheveux hagard.

« Pourtant je ne les ai pas teints, c'est aussi la couleur de mes poils pu...

- C'est bien ce que je dis, le coupa Dalil. Je te conseille d'opter pour un carré plongeant brun pour dégager ton visage et affiner tes traits.

- Wow, vous êtes vraiment docte cher suzerain. Je ne voyais pas la chose telle qu'elle.

- Ouais je sais, je suis trop fort. »



LE RANTBOOK D'UN THÉRIANTHROPE



Dalil se gratta l'échine du coup, cela faisait pratiquement un demi-siècle qu'il n'était pas revenu ici et rien n'avait changé : ça puait toujours autant la défaite.

« Bon l'Alien, rappel des faits!

- Je suis Caris, un méchant serbe et heu... je suis votre homme de main ; ce qui explique ma chemise noire et mon pantalon trop près du corps.

- Magnifique et si jamais il y a un problème...

- Je reprends mon apparence, les culbutent tous et brûle les preuves », déclama mécaniquement Caraïbe.

Dalil hocha la tête, il ne saurait dire si c'était effrayant d'avoir son thérianthrope python ou juste jouissif. En vérité, avec un tant soit peu d'ambition, il aurait pu briguer genre... la domination du monde, avec Caraïbe qui butterait hop-hop-hop ses opposants et lui qui se baignerait dans une baignoire de biffetons.

« Ahlala une baignoire de biffetons... », soupira doucement Dalil.

« Au fait, pas un mot à ma sœur, on ne fait rien d'illégal hein ! C'est juste au cas ou, qu'elle flippe pas pour un rien. »

Caraïbe haussa les épaules avec désinvolture. Dalil conclut alors :

« Parfait, on peut y aller. »

C'est ainsi que Caris et Dalil pénétrèrent dans un rade miteux servant de planque pour les parieurs...

Mais pourquoi donc? Je ne sais pas!

Suite au prochain épisode...

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LES CÉNOBITES REPTILES VAINCRONS!

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En ce qui nous concerne, on se voit au prochain chapitre

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Tschüss ;-D

Rant book d'un thérianthrope   ou la malédiction de DalilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant