V-Mafia loose

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« Allô, ouais, c'est moi. Je suis où ? Dans mes chiottes de l'étage, ouais bah c'est un peu ma maison tellement que j'y squatte. »

Il abaissa la lunette des toilettes pour s'y asseoir. Il fit bien attention de parler à voix basse et de surveiller sans cesse les environs car bien que les toilettes étaient réservés à un usage solitaire, il ne fallait prendre aucun risque.

« Quoi ? Moi aussi j'ai des problèmes et continuellement ; tu tapes problèmes sur gogole tu vois ma tête. Je suis moche moi ? Tu t'es vu, t'as pas de dents ! Ouais, ouais, ouais ! La mafia, je sais. OK, j'arrive. »

Dalil se leva d'un coup puis se lava les mains, parce que même si il n'a pas fait pipi il se sentait obliger de le faire. Passons, notre héros s'apprêtait à sortir tranquillement des toilettes quand il sursauta de stupeur.

« Bonjour maître bipède basané

-Oh pu... du con ! Tu m'as fait flipper !

- Flipper ? », répéta le thérianthrope en penchant la tête.

Dalil allait tenter de lui expliquer quand soudain une chose le percuta :

« Mais au fait tu sors d'où ?

- Hum... de là-dessus, répondit Caraïbe en montrant le plafond. J'ai une très bonne adhérence sur les surfaces planes. »

- Bah heureusement que j'étais pas en train de chier. », marmonna Dalil.

Et c'est sur cette note finale pleine d'élégance que notre héros décida d'aller à la rescousse de son ami Patrice alias Pat le toxe. Dalil descendit les escaliers en trombe et allait mettre sa veste quand sa sœur l'interpella :

« Attends ! Tu sors avec l'alien ?

- Oui on va sortir, affirma Caraïbe. Ça va être cool. »

Le frère et la sœur le regardèrent un instant puis Salima reprit :

« Bah super, achète moi des oignons et des cacahuètes.

- Mais Salima... je vais pas faire des courses.

- Merci, je te donne l'argent, je reviens.

- Mais Salima j'ai dis que ...

- Wow tu sors tonton ? Tu peux m'acheter des Tinder ? Et des Popo-pops ?

- Pu..., sursauta Dalil face à l'apparition inattendue de son neveu. T'as un sixième sens ou quoi ? »

Cassim sur le qui-vive vit sa mère revenir et se précipita vers elle pour lui coller les basques :

« Maman, tonton peut m'acheter des Tinder et des Popo-pops ? Il peut m'acheter des Tinder et des Popo-pops ? Il peut m'acheter des Tinder et des Popo-pops ? »

Caraïbe le thérianthrope ne put s'empêcher de noter le remarquable instinct de survie dont faisait preuve le micro-bipède. Il enregistra par ailleurs que Salima se trouvait être la maîtresse incontestée des lieux alors mieux valait être dans ses bonnes grâces.

Donc après cette charmante scénette familial et complètement random, nos deux compères finirent enfin par mettre un pied dehors pour sauver Patrice ou du moins tenter de le sauver si il est encore sauvable... La transition est toute trouvée pour parler de Patrice dit Pat le toxe.

Patrice était un joyeux luron de cinquante brouettes/balais/dentiers qui aime la bidoche, le tiercée et les bonnets en laine. Il a pas de domicile fixe puisque ça fait vingt ans qu'il fait du camping urbain sous les ponts. Sa seule famille se réduit à son berger allemand qu'il a baptisé Pépettes pour augmenter ses chances de s'en mettre plein les poches. Lui et Dalil sont des habitués du Stella-Bistrot et à force de se côtoyer, ils finissaient par prendre souvent de leurs nouvelles autour d'une grille de Casi-Ca$h ; un jeu à gratter super sympa.

Cette petite description terminée, recentrons nous maintenant sur notre intrigue. Ce matin Pat le toxe allait gentiment commencer sa journée par une petite pinte dans le bistrot du coin quand il vit des hommes louches en train de frapper un SDF.

Témoin de cette scène révoltante Pat fit ce que tout bon citoyen aurait fait dans une situation pareil : il continua sa route. Mais il ne partit pas bien loin car les zigotos le pistèrent et le prirent en grippe.

« Et le poivrot ! Viens par là, tu connais ce gars là ? »

Pat gratta sa barbe hirsute de sept jours et examina la photo, bien sûr qu'il connaissait ce gars là.

« Ouais je le connais, qu'est-ce que vous lui voulez ?

- J'ai des comptes à régler avec ce petit con, ça nous rendrait service que tu nous dises où il se trouve, s'exprima celui qui avait l'air d'être leur chef.

- Bah, je sais pas. Faut peut-être m'aider à me souvenir ? », rétorqua Pat en haussant les sourcils.

L'individu plus que douteux se contenta de lui répondre par un sourire mauvais. Et c'est de cette manière que Pat avait perdu son dernier chico sur l'asphalte ; laissant derrière lui Pépettes qui faisait ses besoins sur le trottoir.

Pat était maintenant la victime d'un odieux enlèvement. Il se trouvait dans ce qui semblait être un entrepôt tout droit sorti d'un film du genre.

« Ces arabes sont pas dignes de confiance !, grommela Pat. J'aurais du voter F...

- Ferme-là le poivrot, ordonna Vitto. Quand ton petit pote débarquera je me ferais un plaisir de lui arracher sa petite tête de princesse. »

La bande à Vitto se mit à ricaner. Pat écarquilla alors les yeux d'effarement :

« Vous voulez lui faire quoi au petit ?

- Je te l'ai dit : je vais lui faire du mal comme il en a fait à ma petite sœur. Et personne fait du mal à ma petite sœur ! Ce petit vaurien a attenté à sa vertu puis l'a jetée comme on jetterait un mouchoir.

- Oh mon Dieu, il mérite la mort le salaud ! Allez maintenant que ça c'est dit ; relâchez moi y a les résultats du loto. »

Bien tenté Patrice mais tu fais face à des gens déterminés . Vitto -en colère que cet SDF édenté le coupe en pleine envolée lyrique- allait distribuer une torgnole à notre sympathique Pat quand soudain il s'arrêta net, sentant une ombre menaçante recouvrir la sienne.

Lorsqu'il se retourna, le mafieux en surpoids ne put s'empêcher de lâcher un cri d'effroi car devant lui se trouvait Caraïbe, le terrible thérianthrope python (et accessoirement Dalil -qui n'écoutant que son courage- s'était caché derrière lui).


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D'ici à un prochain chapitre prenez soin de vous, faites des siestes, lisez des fics.

Auf wiedersehen :)








Rant book d'un thérianthrope   ou la malédiction de DalilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant