Je suis venu récupéré sur tes sillons cette goute d'amertume saveur sel qui ainsi s'en va se perdre entre les commissures de tes lèvres. J'en ai pris trop de temps je l'avoue. Ou est-ce le temps qui m'en a trop pris?
Bah me voilà en train de me confondre en vieux palabres entrelacés de futilités. Ah que bête puis-je devenir lorsqu'à ton honneur majestueux oeuvre ma muse clocharde! Je m'y perds...
Parfaite imperfection de la nature, il me faut hélas ingurgiter le poison qui désagrège ta sculpture. Tel un fervent fidèle, je me livre bon gré à ce sacrifice du beau-parlé pour l'épanouissement de la sublimité d'être. Du palpable pour la conscience de l'imperceptible... Pas par amour de toi. Certainement pas! Non. Par amour de l'art. Car la nature t'a faite Art. Pour la beauté de l'oeuvre faite chaire. Mille soleils périront s'il arrive un jour que ta toile de vingt cires pâlit. Et mille millénaires pourront s'effondrer qu'encore il subsistera quelque part un vieillard délirant, un oiseau déchu, à pleurer silencieusement ta lumière.
Il me faut d'urgence remballer mes bataclans d'artiste-mots, d'artiste mort, et m'éteindre d'un coup avec ton mal. J'ai soif. Approche donc. Que je puisse de mes lèvres impures, recueillir sur tes joues rosies ton saint poison sel. Il est mien, je le réclame. Je te défait du droit de le laisser souiller la gaité de ton âme miel. Je te défait du droit de ne plus être, si ce n'est de ne plus être que Mon Alysa.
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C'est ainsi chers lecteurs que nous entamons notre chevauchée vers l'Art. Des mots pourtant clairs mais entremêlés de styles et de figures aux goûts variés. Ceci n'est pas un livre narrant une histoire propre. Il s'agit ici d'une compilation de poèmes (ou simple textes) en prose ou en vers dont l'idéal ne se limite guère aux nécessités de se faire comprendre mais, plus profondément, de se faire sentir. En attente d'une nouvelle peinture faite de mots, il m'est important que vous votiez et que vous me fassiez part de vos commentaires.
Winter Parolier B.
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Etang d'Art
Random"Et maintenant que ta propre soif Attisée, Que ta fleur enflammée, Me mouille sous ton pelage humide Tu m'ouvre grand ta mer rouge Et j'y engloutis mon bâton" Recueil de poème
