Muse

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Hier soir j'ai cru percevoir ton refflet accroché à un lambeau de rêve,
Qui déjà s'estompait calmement en fumée de marijuana...
Tu m'as paru intrigante. Tu m'as paru femme.

J'ai compté les clignements de ton regard envoutant
Il jonglait avec des ombres folkloriques
Ce devait être les fantômes de ces mots veules,
Qui ne cessaient de hanter jour et nuit mon cortexe cérébral.

Je crois avoir destésté ton sourire
Il était trop... Possessif
Il n'aurait pas du aller casser ce pauvre bout de soleil d'automne,
Et revenir le flanquer dans ta bouche
Avec cette crudité animale qui révolte l'âme

Et lorsque mes doigts se sont vu mourir dans la solitude grisaillée de leur plume,
Je me suis mis à détester ta folie contagieuse
Elle m'a forcé à pianoter dans le vide, accroché à une parcelle d'horizon fuyant, des millions de mots imaginaires.
Des millions de mots fantômes
Des filaments de fumée invisible
Partant conquérir les innombrables gouffres de cet infini celeste
Qui ne cesse d'engloutir les étoiles filantes à la mort renouvelée des saisons hivernales

-Winter-

Etang d'ArtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant