La rêveuse

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Et voilà...
Voilà l'éclosion de toute la magie universelle dans la baise entre deux lamelles d'horison
Cette tranche de pomme bien rouge dont l'ébréchure,
S'ouvre à petit coup timide sur la blancheur d'un sourire pur, limpide
Un sourire toujours aux aguets paraît-il,
D'humours en chute libre à chaparder en plein vol
Sourire immortel, infaillible, ô combien épanoui! figé sur la face mystérieuse d'un bonheur fantôme
Sourire en train de massacrer l'infini à grand coup de soleil impitoyable!
Quel est donc cette Joconde d'une époque révolue...
Qui ose à ce point bouleverser, violenter toutes les stupides conventions de l'Art antiques?

Et voilà son regard...
Non. Plùtôt ce qu'il en reste
Car il s'est éteint. Mort!
Étranglé par des paupières avares de rêves immaginaires!
Et quant à elle,
Méchante elle,
Elle qui vient d'assassiner son regard,
Elle qui vient d'égorger cette oeuvre d'art d'une splendeur telle à palire un soleil couchant
Ben elle, on la dirait éclore,
Engloutie par l'idolatrie d'un chef-d'oeuvre intérieure

Et voilà ce geste d'une insolence, d'une innosence toute enfantine...
Qui s'ouvre, béant,
Pour aspirer d'un coup sec toute la définition de la sensibilité incarnée
Le geste qui reflète
Une chevelure de princesse arabe,
S'épanouissant à souffrir aux assauts amoureux d'une main attentionnée

Et voilà un bijoux familial semble-t-il,
Luisant au travèrs de son petit cou moulé d'une chaire vierge
Une masse de chocolat légèrement brulé,
Verni au marbre poli,
Quidnapant la lumière en ses pores jusqu'à la brutaliser
D'où explose une gerbe de diament d'une rayonnance aveuglante
Ce bijoux familial n'étant pas plus bijoux que le précieux petit bijoux qui le porte,
S'étend ainsi en lingot de soleil aux milles feux foudroyants,
Dans un empâtement de chaire et de métal,
Pour enfin parfaire l'harmonie des couleurs qui réinventera l'Art ultime;
Le rêve

-Winter-

Etang d'ArtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant