Note de l'auteur: Bonne lecture à tous.«Non, père ! Hurla le blond aux yeux d'acier. Non ! C'est hors de question !»
Son visage de nature pâle et inexpressif, laissait paraître une fureur sans nom. Déstabilisé, tout son être tremblait de rage, il essayait de réaliser ce que son père venait de lui annoncer. Comment était-ce possible, même? Lui, Draco Malfoy, héritier et descendant d'une longue lignée d'aristocrates, se devait de se plier aux quatre volontés de son père qui essayait de regagner sa place au sein du ministère. Comme si travailler pour le plus grand mage noir de tous les temps était une chose qu'on pouvait oublier aussi vite !
Il marchait dans l'allée du manoir familial, ou faisait les cent pas, plutôt, essayant d'éviter le regard perçant et compatissant de Narcissa Malfoy. Son père, lui, semblait ferme et décidé. C'était à ses yeux la meilleure des choses à faire; un mariage qui liera deux clans ennemis ne pourrait lui être que bénéfique. Narcissa s'approcha alors de son fils qui venait de s'arrêter devant son portrait accroché à un mur d'un blanc cassant, où le noir des décorations tâchait parfaitement l'innocuité de la pièce. Le soleil se couchait sur l'Angleterre, illuminant et allongeant l'ombre d'un parfait Draco courroucé. Postée dans le coin auprès d'un long rideau vert terne royalement brodé d'or, Narcissa laissa sa main douce se poser sur l'épaule de l'homme qu'elle ne voyait toujours qu'enfant.
«Draco, marmonna-t-elle au creux de son oreille. Écoute ton père, tu n'as pas vraiment le choix. C'est pour notre bien. Le bien de tous !»
Sa voix tremblait presque autant que sa main. Elle-même n'approuvait pas le choix de son mari; elle ne comprenait pas pourquoi les membres de l'Ordre avaient choisi Draco au lieu d'une fille. Lucius ne lui avait annoncé la nouvelle que quelques heures avant que Draco ne l'apprenne, ce qui ne lui avait guère laissé le temps de protester, ni même d'accepter l'information. Elle s'inquiétait pour son fils, et le condamner à une telle horreur à un aussi jeune âge lui paraissait sacrément inadmissible.
Un long silence pesait sur une atmosphère lourde, chargée de tension et de questions. Un long silence que le jeune descendant brisa, faisant sursauter sa pauvre mère qui retira sa main aussi vite qu'elle le put, comme si l'épaule de son fils s'enflammait d'une colère qui la lui brûlerait.
- Le bien de tous ? Et depuis quand est-ce que le bien de tous, vous importe-t-il autant, mère ? Vous qui ne faisiez que me répéter qu'à vos yeux, mon bien passera avant celui de tous, me jetez au loup !? Moi ?! Votre propre fils !
- Baisse d'un ton, ordonna sévèrement l'ex mangemort qui semblait s'impatienter. Je t'interdis de parler à ta mère ainsi ! La décision est prise, tu n'as plus ton mot à dire.
Les yeux foudroyants du jeune blond se tournèrent vers son père. Les poings serrés à en faire blanchir les jointures de ses doigts longs et droits, Draco se faisait violence pour ne pas se jeter sur son paternel et le plaquer violemment au mur. L'acier devint bleu électrique quand les iris des deux hommes se sont croisés. Muets, ils se toisèrent un long moment dans un silence presque mortel. Leurs regards se défiaient sous les yeux suppliants de Narcissa, chacun essayant de convaincre l'autre; de lui imposer son refus, ou de l'inciter à accepter. Draco finit par baisser le regard en premier, arrachant un sourire amer et vicieux à son père. Il savait pertinemment que se rebeller contre le Grand Lucuis Malfoy était vain.
- Non, père... je ne peux pas épouser Potter. Je ne le veux pas, finit-il par avouer, les larmes perlantes au coin des yeux.
Et sur ces mots, affirmant sa défaite et sa soumission, Draco quitta la pièce, abandonnant derrière lui une mère sanglotante mais un père ravi, presque sournois.
À suivre...
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C'est mon tout premier Drarry, vos avis constructifs seront les bienvenus !
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Juste le temps d'un mensonge.
FanfictionEt si Draco Malfoy venait à épouser Harry Potter? Ne serait-ce pas la meilleure façon d'enterrer la hache de guerre entre deux clans ennemis? Sauf qu'aucun des deux prétendus amants n'aimait l'autre; tous deux avaient juré loyauté, amour et sincérit...