VI.

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(Comme d'habitude, la photo provient du Tumblr d' UpTheHillArt. C'est Tom ou James, c'est exactement l'image que j'ai de lui !)

La cloche sonna et tous les élèves quittèrent la classe en courant, pressés de pouvoir débattre sur ce baiser qui semblait choquer tout le monde, tout le monde sauf le professeur Rogue, bien sûr, qui, visiblement, trouvait la situation fort drôle. Dans toutes allées et couloirs, on ne parlait que de ce baiser endiablé qui avait enfin pu confirmer tous les doutes qui planaient sur cette histoire. À présent et aux yeux de tous, Draco Malfoy et Harry Potter n'étaient définitivement plus des ennemis, encore moins de simples amis; ce baiser avait changé bien des choses et détruit pas mal de liens ; maintenant, on savait que Malfoy et Potter étaient amants.

    Hermione courait dans les couloirs, complètement perdue. Tout le monde la dévisageait, se demandant ce qu'elle pouvait bien penser du fait de voir son ex petit copain qui embrassait son meilleur ami avec autant de fougue et de plus juste devant ses yeux. Au fond, la jeune femme ne savait pas qu'en penser non plus, s'étaient-ils vraiment embrassés de leur plein gré? Au fond, elle n'en savait rien. Depuis le mois de janvier, Draco et Harry ne se quittaient plus, en une dizaine de semaines à peine, ils avaient pu créer et renforcer un lien qu'ils repoussaient tous les deux depuis huit longues années. Mais Draco l'aimait, il le lui disait la veille encore. Aurait-il menti ?

    La jeune femme fut coupée dans ses pensées par l'arrivée de son autre meilleur ami, ses cheveux roux cachaient son regard colérique, qu'on pouvait facilement deviner à ses joues rouges bourrées de taches de rousseur.

    « Je n'arrive pas à croire qu'Harry ait pu nous faire ça ! Te faire ça à toi ! Et à Ginny ! Beuglait-il toujours aussi en colère. Heureusement qu'on a pu tout découvrir grâce à la potion, sinon...

    —La potion ! Mon Dieu, oui ! Voilà ! L'avait-elle coupé, soudainement aussi excité qu'une puce. Oui, Ronald, tout s'explique

    Hermione lui donne alors des livres et se mit à courir vers un couloir isolé, où personne n'osait s'aventurer. Elle évitait regards et approches, n'accordant aucune importance à ceux ou celles qui l'interpellaient, bien trop occupée à analyser la scène. C'était donc ça, de l'Amortentia truqué. Draco ne l'avait pas trompé; Harry et lui s'étaient fait avoir.

    Hermione Granger s'était arrêtée devant une vielle porte où araignées et insectes vivaient. Poussant un gémissement de dégoût, elle toqua à la porte avant d'entrer, découvrant deux jeunes hommes, assis l'un devant l'autre, dévisageant une bouteille d'antidote vide. Ils n'avaient pas parlé depuis qu'ils avaient quitté leur classe.

    A vrai dire, ni Draco, ni Harry ne savait quoi penser de la situation. Ils savaient qu'ils avaient été pris au piège et que, ni chez l'un, ni chez l'autre cela à provoquer quelque chose. Ce n'était qu'un vulgaire baiser, pourquoi en faire tout un drame ? Ils n'étaient juste pas prêts et n'avaient pas envie d'en parler. En voyant Hermione, Draco ne put bouger, mais Harry profita de l'occasion pour s'activer.

    « Du thé, 'Mione ? Demanda le brun en s'agitant dans son salon, totalement gêné mais aussi ravi de la venue imprévue de son amie, qui allait peut-être alléger l'atmosphère.

    — Oui, Harry, je veux bien, dit-elle en s'asseyant aux côtés de son petit ami aussi droit qu'un piquet.»

    Tout en tremblant, Harry alla servir ses deux amis, mais lui, opta pour un café bien serré afin de se remettre les idées en place.

    « L'Amortentia, commença la jeune femme dans l'espoir de pouvoir éclaircir un mystère qui fut déjà élucidé avant son arrivée.

Juste le temps d'un mensonge.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant