Chapitre 4 (partie 1).

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Reste ainsi, je veux te regarder, je t'ai tellement regardé, mais tu n'étais pas pour moi, et à présent tu es pour moi, ne t'approche pas, je t'en prie, reste comme tu es, nous avons une nuit pour nous seuls, et je veux te regarder...

Alessandro Baricco. Soie.

Elisabeth ne sortit plus de sa chambre, ou tout du moins, là était son projet. Elle était allongée sur son lit. Les mots de Luciann résonnaient encore dans son esprit, mais elle faisait de son mieux pour essayer de voir le côté positif de sa journée. Elle avait passé une journée idyllique avec Blake. Un sourire illumina son visage. Blake avait un véritable effet positif sur elle. La preuve aujourd'hui elle avait parlé gentiment avec sa mère.

Elle commençait à tomber dans les bras de Morphée quand elle entendit un bruit sur sa fenêtre. Elisabeth ouvrit les yeux, ne bougea et tendit l'oreille afin de mieux entendre. Un deuxième bruit et une tâche de lumière éclaira sa chambre. Il y avait quelqu'un dans son jardin !

-Lizzie ! Lizzie, murmura une voix.

C'était Blake, Elisabeth se redressa sur son lit, descendit dans son fauteuil roulant et se dirigea vers la fenêtre. Effi qui avait été alertée par le bruit s'était mise à aboyer. Elisabeth ouvrit la fenêtre qui était basse et ordonna à Effi de se calmer. Blake rentra dans sa chambre.

-J'ai cru que tu n'allais jamais me répondre...

-Comment tu as fait pour savoir où j'habitais ?

-Il suffit de s'adresser aux bonnes personnes du quartier ! Et si je tombe sur d'excellentes commères je peux savoir où est ta chambre ! Ce n'est pas beau ça ?

Elisabeth pouffa.

-Qu'est-ce que tu veux ?, demanda-t-elle en retrouvant son sérieux.

Blake ne lui répondit pas, il venait de remarquer sa tenue. Elisabeth avait un haut bleu turquoise avec de la dentelle noire et une culotte noire.

-Blake !

Il releva les yeux et se mordait nerveusement sa lèvre inférieure. Elisabeth, qui était à moitié agacée à moitié satisfaite de l'attitude du jeune homme, se dirigea vers son armoire et prit un gilet long afin de couvrir les parcelles de son corps nues.

-Pourquoi t'es là !?

-Je m'ennuyais chez moi...

-Et alors ! Tu peux pas débarquer à la maison comme ça !

-Je voulais te montrer un truc...

-Quoi ?!

-C'est une surprise...

-Je n'aime pas les surprises !

-Pourtant les miennes ne sont pas mal ! Tu l'as dit toi-même quand on était à la plage.

Elisabeth n'ajouta rien. Elle regardait Blake. Ces yeux étaient d'un noir, un noir si profond.

-Alors je t'emmène avec moi ?

Elisabeth ne lui dit rien, elle se contenta de lui sourire.

-Par contre je ne sais pas comment je vais te faire sortir... Je parie qu'il y a une alarme chez toi !

-Bingo !

-Okeyy... Pas grave je suis un mec musclé je vais te porter...

Elisabeth s'imaginait déjà le bruit que cette pseudo fugue allait engendrer. Si son père découvrait qu'elle était sorti en pleine nuit, il allait mettre fin à ses jours.

-Blake... Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

A peine avait-elle prononcé cette phrase que le jeune homme avait déjà commencé à mettre en place l'évasion. Il venait d'ôter sa veste en cuir et avait pris Elisabeth dans ses bras.

-Je te mets sur ton lit Lizzie, mais ne t'inquiète pas princesse, je viens de sortir de cette tour dont tu es prisonnière au plus vite. Et même si pour cela je devrais affronter l'horrible dragon qui garde ce donjon !

Elisabeth s'esclaffa doucement afin de ne pas faire trop de bruit. Blake se pencha par la fenêtre pour voir s'il avait la possibilité de sortir le fauteuil roulant sans être gêné par le pseudo dragon, Effi. Après avoir sorti le fauteuil, non sans peine, Blake revint vers Elisabeth. Il la prit dans ses bras, s'approcha de la fenêtre et réfléchi durant quelques instants à la manière dont il pourrait faire passer Elisabeth sans lui faire mal. Il fit d'abord passé sa tête à travers la fenêtre puis le reste de son corps. Afin de l'aider au maximum elle se hissa aussi bien qu'elle put sur son fauteuil grâce à la force de ses bras. Après quelques minutes de dur labeur ils parvinrent enfin à ce que la jeune femme soit dans son engin. Se fût ensuite autour de Blake de sortir par la fenêtre puis ils partirent.

-Tu m'emmènes où ?

-Dans ce que je pourrais appeler mon refuge...


Love and these little secrets. [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant