Chapitre 8

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Le 22 décembre 2016

Chapitre 8 : tourbillon

Je me sentais d'un coup coupable, je crois que j'avais été trop brusque en arrêtant nos ébats. Mais il le fallait ! Je m'étais juré de mieux veiller, respecter ce corps après l'avoir souillé pour quelques miettes.
Je m'approchai de lui et mis ma main sur son épaule. Il releva la tête et me regarda dans les yeux.
-je suis désolé, réussis je a dire.
-c'est moi qui suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris pour être aussi... Arg... Je n'aurais pas dû..... Tu me pardonnes dit-il en tournant la tête pour fuir mon regard.
-tu n'as pas à t'excuser...
-...
Un silence lourd s'installa. Je me sentais un peu mal à l'aise.
-j'y vais, tu dois être épuisée. Reprit-il au bout d'un moment en se tournant vers la porte.
-tu es sérieux là? Répondis-je un peu énerver.
-je préfère rentrer, je ne sais pas ... Je ne veux m'imposer. Dit-il un peu confus.
- pourquoi tu veux rentrer aussi vite ? Dis-je avec un peu de regret. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras.
-je ne suis pas fâché, je suis juste un peu confus. J'ai besoin de prendre de l'air me murmura t'il à l'oreille.
-On y va ensemble, je connais un lieu exceptionnel que tu trouveras merveilleux, lui cChuchotai-je à mon tour. Il se sépara de moi et me regarda avec un petit sourire.
-on y va, me lança-t-il.
- je vais me changer et on y va.
-Je t'attends au salon
Je revins habillée d'un jean bleu et d'un haut de la même couleur tenant une veste légère par la main juste au cas il ferait frais dehors et le retrouvai debout devant ma photo posée sur la bibliothèque du salon.
-je suis prête ! Dis-je pour le sortir de ses pensées.
- tu es belle comme un petit cœur, on y va ?
-merci, allons-y !
Dans la voiture, un silence confortable s'installa, interrompu de temps à autre par les
instructions que je lui donnais pour se rendre à la plage qui se situait derrière la présidence. C'était un lieu très calme qui avait une vue paradisiaque et souvent bercé de flots de vents caressants. Arrivés dans ce havre de paix, on s'assit à même le sol pour savourer un silence envoutant, je déposai ma tête sur son épaule instinctivement.
Mes pensées allèrent vers ma rencontre avec Fatima, en effet cette plage a été spectacle de beaucoup d'événements dans ma vie. C'était un soir comme celui où assise sur cette même plage une jeune femme vint se mettre à mes côtés. Elle était très belle avec les yeux en amandes, le regard à la fois triste et doux et un sourire chaleureux au visage. Je me sentais si paisible à ses côtés que cela m'inquiétait un peu.
Une caresse d'Abdou Salam à mon dos me ramena à la réalité. Il déposa un baiser son front et me rapprocha un peu plus vers lui.
-à quoi tu penses ? Me demanda-t-il.
-je pensais à ma rencontre avec ma meilleure amie à ce même endroit.
-Sérieux.... ?!
Je relevai la tête pour le regarder dans les yeux quelques secondes, puis reposai ma tête sur son épaule avant de continuer
- elle m'avait aperçue en pleurs puis vint s'asseoir près de moi alors qu'on ne se connaissait même pas. Elle m'avait alors souri puis me salua et comme si elle lisait à travers mes larmes m'avait dit : <<tu peux me dire tout et ne rien dire et garder ça pour toi mais je crois que me dire tout serait mieux>> De prime abord, j'admirai sa franchise mais une chose me tracassait énormément, j'avais un passé douloureux que je ne pouvais le raconter si facilement par peur d'être jugée. Cependant sur le moment, pensant que c'était une inconnue que je ne risquais pas de revoir, je me décidai de soulager mon cœur de son poids. Lorsque j'eus fini mon récit, elle éclata en sanglots me prenant dans ses bras. Lorsqu'elle retrouva son calme, elle me dit « c'en est fini de la solitude pour toi, à partir de cet instant tu peux me considérer comme la sœur que tu n'as jamais eue » Elle prit alors mon numéro et depuis lors on ne s'est plus séparé.

-c'est très émouvant, dit-il en essuyant une larme qui glissa sur ma joue.

- je me rends compte que c'est Dieu qui la mise sur ma route pour être à mes côtés après tous les coups que j'avais subis. Bref n'en parlons plus, j'en ai marre de pleurer tout le temps.Un silence lourd s'installa où nous nous ne quittâmes pas des yeux.

Prisonière de son destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant