Chapitre 20

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Chapitre 20 : le prix du rejet !

Narrateur externe...

Toutane berçait le jeune papa comme il l'aimait l'appeler qui ne tarda pas à s'endormir dans ces bras. Comme elle avait repris le travail, elle n'avait que ses samedis et dimanches pour profiter au maximum de son fils. Elle reçut tout d'un coup un appel sur son portable. Elle posa délicatement le bon homme dans son panier qui lui servait de lit et se dirigea vers sa chambre pour prendre son portable.

-allô ! Dit elle en revenant sur ses pas.

-allô Touti ! Comment tu vas ?

-Khadija ! Je vais très bien et toi ? Dit elle d'un air détendu.

-très bien, je viens d'arriver à Dakar et je pensais passer voir mon nerveux.

-D'accord, je suis à la maison toute la journée.

-je peux venir accompagnée ?

-bien sûr, ici, c'est chez toi !

-merci ! Je vais te laisser à tout à l'heure !

-à tout à l'heure, bisou !

Elle raccroche et revint s'asseoir près de son fils. Elle le regardait dormir paisiblement, cet enfant était sa force vital. C'est pour lui qu'elle se bat chaque jour, pour qu'il ne manque de rien, pour qu'il ne ressente jamais le besoin d'avoir un père, car elle ne pouvait pas lui en donner. Elle a aimé un homme, lui a donner un fils, mais par contre elle ne disposait pas de la force nécessaire pour se lier avec un autre homme, cela lui était simplement impossible. Malgré sa grossesse, elle n'a rien perdu de sa beauté. Elle avait toujours ce petit ventre, cette petite taille, ce beau postérieur et ses belles paires de fesses, et cela, elle le devait à son amie qui lui forçait au sport. Elle voulait qu'elle redevienne celle qu'elle était avant, cette femme belle et plein d'assurance. Elle voulait qu'elle rayonne comme toujours, qu'elle oublie le passé et qu'elle se livre dès à présent à bâtir un futur nouveau, mais elle ne savais qu'on ne peut bâtir un immeuble sur un fondement en ruine. Son cœur était en miette et elle n'était pas prête à s'en remettre de si tôt. Elle ne savait pas que perdre l'être aimé rendait si vide, si incomplet, avec une sensation si douloureux et si ravageur. Elle ne pouvait nier que la prostitution lui avait privé de bonheur, d'amour ou simplement de vivre normalement. Comment pourra t'elle regarder en face son fils lorsqu'il saura que sa mère était une prostitué. Chez nous, au Sénégal, il de coutume de dévoiler le secret des autres alors qu'on a encore plus de problèmes que ce dernier. Il est de coutume de se sourire alors qu'on ne s'aime pas. Elle a longtemps accepté cette discrimination, car après tout, elle a voulu le gain facile, c'est donc normal que sa vie soit semée d'embûches. Même aujourd'hui qu'elle s'est repenti de ses péchés, il y aura toujours des gens pour la juger, la regarder d'un mauvais œil et un seul jour ne passe sans qu'elle ne pense à comment échapper à ces jugements. Maintenant, elle était devenu mère et son passé ne devait en rien handicapé le futur de cet enfant qui n'a pas demander à naître. Elle avait compris qu'il ne servait à rien de prétendre être une autre personne car tôt ou tard la vérité finie par éclater. Elle était bien placée pour l'affirmer, elle en était la preuve.

Du côté de Salam, Cheikh était passé le rendre visite lui annoncer par la même occasion que la police lui avait révélé qu'il savait qui était à l'origine de ce vol. Salam n'était même plus préoccupé de savoir qui était derrière cette manigance, mais plutôt par la visite qu'il devait faire à Toutane avec sa sœur.

-que se passe-t-il ? Tu m'as l'air bien pensif.

-je dois rendre visite à Toutane avec Khadija.

-tu as vraiment raison d'être anxieux. Si j'étais Toutane, je ne te laisserais même pas franchir le pas de ma porte.

Prisonière de son destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant