Prisonière de son destin

Chapitre 5

Chapitre 5 : pourquoi pas

Mais qu'est-ce que cet imbécile fait-là ? Et comment il avait, il fait pour connaître mon adresse ? Je ramassais aussitôt mes affaires et me relevai pour lui faire face.
-qu'est-ce que tu fous là ?
-tu as trouvé un nouveau boulot.... ? Bravo. Dit-il avec un sourire sarcastique tout en aApplaudissant.
-réponds à ma question, je n'ai pas toute la journée, qu'est-ce que tu fous là ?
-il fut un temps pour ma richesse, tu m'accordais toutes tes nuits.
-et bien, ce temps est révolu et je n'ai nullement envie de voir ta tête, n'as-tu aucune dignité ?! Ne peux-tu pas me laisser vivre en paix!?
-je suis venu te proposer un marché.
-je ne veux pas de ton marché. Dis-je en me dirigeant vers ma porte.
-si tu ne m'écoutes pas je te ferais renvoyer avant même que tu ne t'intègres dans ton entreprise je m'arrêtai net après avoir entendu ses paroles.
-ah, je vois bien comment tu raisonnes. C'est bien!!!si tu ne m'écoutes pas je te ferais renvoyer avant même que tu ne t'intègres dans ton entreprise je m'arrêtai net après avoir entendu ses paroles. Je me retournai vers lui.
-je t'écoute!!!
-je veux une dernière nuit avec toi, je te donnerai autant d'argent que tu en demanderas, et même plus.... Tout ce que tu veux!!!
-tout ce que je veux pour de vrai ?
-tout ce que tu désires ! Je savais bien que je pouvais t'acheter... Tu es esclave de l'argent, je le savais.
-tu sais ce que tu peux t'en faire de cet argent ? Tu peux te l'enfoncer dans ton cul,  tu sais la "Toutane pute dont tu te servais" elle est morte et enterrée. Et le comble, c'est que tu oses venir jusqu'ici pour me menacer, mais tu te prends pour qui ? Pour ton info, je n'ai pas un boulot, mais juste un stage et je souhaite décrocher un poste permanent dans cette entreprise ! Aussi, si tu peux me faire renvoyer de partout, tu n'as qu'à essayer, mais je ne t'appartiendrais plus jamais. Ibrahim fout moi la paix, résigne toi et vit ta vie !!
-tu sais quoi, tu m'excites encore plus. Et je n'abandonnerai jamais. Aussi, si tu peux me faire renvoyer de partout, tu n'as qu'à essayer, mais je ne t'appartiendrais plus jamais.
-j'ai hâte de voir çà, dis-je d'un rire ironique. À ces mots, il rejoint sa voiture et s'en alla. J'émis un soupir de soulagement et rentrai enfin dans la maison. Quelle journée !
D'abord mes retrouvailles avec Abdou Salam et ensuite cet Ibrahim qui refusait de me foutre la paix, quel obsédé ce con! Je déposai mes affaires sur le sofa, extrêmement fFatiguée aussi bien émotionnellement que physiquement. Je me décidai d'appeler Fatima en prenant mon téléphone.
-allô!!! Dit elle au bout du fil.
-allô, ma belle comment tu vas ?
-bien et toi ? Tu m'as manquée.
-bien, toi aussi!!! Tu es occupée en ce moment ?

-Non, je suis seule à la maison, Kiné est sortie. Kiné est sa sœur, elles vivent seules ensemble depuis la mort de leurs parents suite à un accident de voiture quelque temps auparavant, la seule famille qui leur restait, était un frère qui travaillait à Paris. Elles sont très fortes de caractère et se soutiennent mutuellement.

Parfois, j'envie leur courage, mais je sais que nul ne peut échapper à son destin.
-tu pourrais venir à la maison s'il te plaît, j'ai besoin de tes conseils.

-Ok, j'arrive ma puce!!! Me répond-elle aussitôt.
-s'il te plaît achète à manger en cours de route.
-ok!!!
Petite gourmande, dit-elle avec un ton amusé.
- à toute!!!!
-bisous!!!! s'il te plaît achète à manger en cours de route.
Submergée par les événements de la journée, je me dirigeai vers la douche. Je me surprenais à laisser quelques larmes couler. Je me mettais à écouter le bruit de l'eau tomber sur les carreaux, j'adorai faire cela pour me changer les idées. Je reste encore quelques minutes sous la douche avant d'en ressortir avec mon peignoir. Je mis une robe légère rose bonbon m'arrivant aux genoux, très simple et confortable. Je m'installai au salon et allumai la télé en attendant l'arrivée de Tima (petit nom par lequel je l'appelle). Puis, je mis un film auquel je ne portais pas très grande attention, revivant les premiers jours après sans-abri, à la recherche d'un boulot pour survivre...
Je frappais de porte en porte cherchant un travail de ménagère. Je fus humiliée et rabaissée alors que je voulais simplement une place pour gagner ma vie. Vous refuser simplement votre demande ne leur suffisait pas, ils vous chassaient souvent comme une mal propre. Étaient-ce mes haillons qui gênaient ou simplement ma timidité qui leur donnait le cran de m'humilier de la sorte... ? J'étais perdue dans mes pensées quand on sonna à la porte, cela devait être Tima. Je m'efforçais pour refaire ma mine et me dirigeais vers l'entrée pour lui ouvrir. Je la débarrassais ensuite de ses deux cartons de pizza que je posai sur la table basse du salon avant qu'on ne s'installe sur le sofa.
-tu n'as pas l'air bien, me dit-elle avec tendresse comme si elle se doutait de ce qui m'était arrivé.
-tu as deviné ma chère, dis-je avant de lui narrer toute ma journée en n'omettant aucun détail. Elle fut choquée et resta bouche bée pendant deux ou trois secondes avant d'entamer.