Chapitre 1

42.2K 2.6K 71
                                    

Chapitre 1 : PDV Toutane

-Je suis satisfait comme toujours, dit-il debout devant le cadre de la porte.

Je le regardais avec mépris et dégoût. Il était juste vêtu d'une simple serviette nouée autour de sa taille.

-Tu es mon dernier client, dis-je amèrement en me levant du lit, lui faisant face et enroulant le drap autour de moi.

-Tu ne sais rien faire d'autre. Dit-il avec ce sourire pervers qui me faisait me détester, détester mon passé, mes choix, détester ma vie en tout.

-Figures toi, je ne suis pas analphabète en plus ce n'est pas ton problème sale conn***!

-ahahahah accepte ma proposition !

-laisse-moi réfléchir, Non ! Dis-je d'un air à la fois rempli de haine mais aussi narquois !

- sache juste une chose Toutane, j'obtiens toujours ce que je désire par A ou par B.

-dégage de chez moi tant que t'y es ! Dis-je énervée par ses propos.

Il s'habilla nonchalamment ne s'occupant nullement de moi. Ibrahima Ndiaye est juste un parmi tant d'hommes ignobles que j'ai croisés. Lui voulait faire de moi sa pute personnelle, mais il pouvait toujours courir...

Cinq ans que je me prostitue, enfin, j'eu pu décidé de quitter ce milieu pour de bons.
Cinq ans, oh mon Dieu !
J'avais enfin assez d'économies pour une nouvelle vie, redémarré à zéro et reprendre ma vie en main. Je ne désirais rien de plus qu'une vie paisible sans homme et sans problème. Au même moment les souvenirs de mon passé s'emparaient de moi avec maladresse .......

Flash back :

Mon père était encore rentré du travail ivre. Depuis un an, ce même rituel se répètait. Il n'a pas supporté la mort de ma mère, d'ailleurs aucun d'entre nous deux ne l'avait supporté. Ma maman était une femme exceptionnelle, belle, très douce et d'une bonté de cœur inestimable. Elle me laissait à chaque fois que je revenais de l'école me coucher sur ses genoux et me caressait tendrement la tête. Elle me chantait des berceuses les soirs et à chaque fois que je me sentais triste de sa belle voix. Mon père me regardait les yeux rouges une bouteille à la main, titubant. Je courus à son aide.

-Papa, doucement, dis-je de ma petite voix de jeune fille de dix-sept ans en essayant de
Guider ses pas.
-tu... ne.... me.. se. rts. abso.. lument... à.... Rien, dit-il de sa voix de soûlard.

Mais je ne prêtais pas attention à ce qu'il me disait. Lorsqu'il fut à bon port, je regagnais ma chambre pour faire mes devoirs. À l'heure du souper, je servis la soupe que j'avais préparée à mon retour de l'école. Nous n'avions plus de domestiques depuis un certain moment, car mon père disait que je pouvais alterner mes cours et les travaux ménagers.
Mais, moi, je savais pertinemment que c'était parce qu'on ne pouvait plus se le permettre.
Notre situation financière avait considérablement baissé depuis que mon père avait choisi de noyer sa douleur dans l'alcool. Il sortit de sa chambre à cet instant interrompant mes pensées...
Le dîner commença en silence jusqu'au moment où il prit parole.
-demain c'est ton anniversaire
Je ne savais si cela était une affirmation ou une question, mais je répondis oui de la tête,
Un peu surprise qu'il s'en soit souvenu...
-demain, j'aurai des invités à ton retour de l'école, tu feras le ménage et tu t'habilleras de
Manière correcte.
-oui, papa, murmurai-je.
Il ne prononça plus aucun mot et quitta le salon, me laissant planter là me demandant si
Peut-être une fête allait être organisée pour moi...
Le lendemain, j'avais nettoyé la maison et avais mis ma jolie robe rouge avec des rayures blanches, un peu anxieuse, mais contente de l'attention que semblait me porter mon père enfin. Néanmoins, je restais dans ma chambre à feuilleter mes cours en préparation des examens à venir, quand j'entendis des pas approcher. Je me dis que cela devait être mon père, mais lorsque la porte s'ouvrit, la silhouette d'un être élancé se dessina. Je levais les yeux et fus nez à nez avec un homme qui m'était inconnu. Avant que je ne puisse prononcer un seul mot, il entra dans la chambre et ferma la porte à clé derrière lui. Je

Sentis mon cœur basculer dans ma poitrine. J'étais perdue et instinctivement me levais pour lui faire face.
-que faites-vous dans ma chambre ?
-ton père t'a vendue pour quelques billets de banque afin de s'acheter de l'alcool, dit-il avec un sourire qui en disait long sur ses intentions.

-ce n'est pas vrais, ouvrez cette porte immédiatement! mon père n'aurait jamais fait ça. Criais-je plus pour me convaincre que pour lui faire peur.

-ça peut se faire agréablement si tu es obéissante bien sûr, mais ça peut aussi se faire d'une autre manière, dit-il avec toujours ce sourire qui m'horrifiait.

Il s'approcha de moi, me saisit par les épaules et me jeta sur le lit. Je pris peur et criais aussi fort que je le pouvais. Mais il se précipita sur moi pour me flanquer deux gifles cuisantes, j'en perdis la voix. Il s'assit à califourchon sur moi et déchira ma robe d'une main, comme possédée. Je me débattais comme je pouvais, mais je ne faisais pas le poids. Il touchait mon corps de ses mains rudes et baladeurs. Mes larmes, que je ne pouvais plus retenir, volaient à flots. Alors qu'il me palpait comme une vulgaire éponge, je sentis quelque chose de dur sur ma cuisse. En un rien de temps il me pénétra. Je lançais un cri atrocement aigu qu'il étouffa avec sa main en la posant sur ma bouche. Alors qu'il faisait des mouvements incessants qui me déchiraient la chair à chaque secousse mon être se muait, mon monde s'effondrait.
La douleur physique était loin d'égaler celle psychique. Cet homme me volait mon innocence, ma jeunesse, ma pureté, ma virginité. Mon cœur de jeune femme est en miettes.
Mes rêves, mes désirs avaient été anéantis par cet homme, par mon géniteur. Lorsqu'il me libéra enfin et quitta la chambre, je me levais pour regagner les toilettes en boitant. Sous la douche, je me frottais le corps comme pour effacer son toucher. J'étais sale, souillée. Je ne sais
Combien de temps, je suis restée sous la douche à me frotter. Seulement que je finis par en sortir traînant difficilement le pas, mais résignée. J'étais décidée à quitter la demeure familiale pour ne plus jamais y revenir. Quitter cette maison, ce père, cet enfant naïf à jamais.

Lemarqueur vous marquera remarquablement !!!

Prisonière de son destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant