Chapitre 10

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Il se réveilla, les membres engourdis, du a sa position inconfortable de sommeil.
Il avait dormi environ deux heures, il n'était donc pas complètement reposé.
Il cru qu'il était devenu momentanément aveugle étant donné qu'il était entouré d'obscurité, puis il se rappela qu'il s'était réfugié dans ce réduit après que...
Les souvenirs, les images refirent surface dans son esprit encore ensommeillé, et son expression s'assombrit. Cette fois, il résista à la tentation de se morfondre su son sort. "Je dois sauver ma peau. Il faut que je sorte de cette demeure, ou..." murmura-t'il. Après un court moment d'hésitation, il acheva : "...ou que je la tue." A cette pensée, il se rembrunit encore davantage. Malgré tout ce qu'il avait vécu ces derniers temps, il refussait obstinément de croire que sa cousine avait fait toutes ces choses d'elle meme.
Il avait pu observer les forces mystérieuses en oeuvre dans cette maison, il était certain qu'elle fut possédée par une quelconque entités diaboliques. "Elle ne serait donc qu'une intermédiaire..?" dit-t'il, se machonnant la lèvre inférieure pensivement. IL se leva brusquement, il avait un objectif à présent, il devait libérer sa compagne du démon qui l'habitait! Aussi déterminé qu'il était, il n'oublia pas la prudence, et écouta à travers la porte du cagibi, s'assurant que la voie était libre. Il tourna la tete en direction du cul-de-sac qu'il avait quitté quelques heures plus tot.
Il remarqua la fenetre ouverte, mais pas l'absence de corps sous cette dernière.
il déambula dans les couloirs, plus que déterminé à retrouver sa cousine, et à la sauver.
Il passa devant le salon. Elle, endormie sur le canapé. Eux deux, s'excitant à meme le sol. Il décrocha le crucifix suspendu au mur et le glissa dans sa poche, machinalement. Il monta les escaliers menant à l'étage supérieur. Il déboucha sur le corridor. La porte du fond, tel un oeil noir, semblait la narguer. Etrangement, il était profondément calme. Il continua à avancer inéxorablement. Il savait ce qu'il avait à faire. Il vira de coté et il fut sur le seuil de la chambre. Là où tout avait commencé. Il se revit avec elle, de ce moment idyllique passé ensemble. Une pointe de glace lui perça le coeur à cette pensée, ce qui le persuada que ce qu'ils se préparait à faire était la meilleure solution. Il s'assit sur le lit, qui grinça légerement sous son poids. Il caressa létoffe émeraude. Il se rappelait de tout : la douce texture de l'étoffe, sa légereté aerienne. Un mince sourire se peignit sur son visage. Il ne restait plus qu'à attendre. Les minutes passèrent. Il ne se fiait qu' à son ouie. Le silence l'entourait lourd et oppressant. Surnaturel. Enfin, un son infime perturba ce silence. Une porte qui grinçait, tournant doucement sur ses gonds. Puis, des bruits de pas légers , surement des pieds nus pensa-t'il. Le bruit se rapprocha, et stoppa net devant la porte. le mince courant d'air qui glissa sur sa nuque lui indiqua que la porte était ouverte à présent. Quelqu'un s'assit à ses cotés, sur le lit.
"Morgane..." murmura -t'il doucement. Il tourna doucement la tete et inspira à fond, méditant ses prochaines paroles. Il sentit que quelque chose n'allait pas. Les relents putrides de la décoompostion, du sang et de la mort, chatouillèrent ses narines. Il ouvrit les yeux. Juste à coté de lui, Andreas était assis là. Il le dévisageait de son oeil unique, l'autre n'étant qun orifice sanguinolent où une myriades d'insectes grouillait. Il sourit, et les entailles faites sur ses joues s'élargirent en un rictus écarlate monstrueux. Une langue noire comme le charbon vint humecter les bords des plaies à vif. Il avait une main posée nonchalamment posée sur le genoux, l'autre maintenait les viscères qui sortait de son abdomen.
Il réprima le frisson d'effroi qui ne demandait qu'à sortir, son rythme cardiaque s'acceléra jusqu'à ce qu'il sente chaque battement tambouriner contre sa cage thoracique, il blemit devant une telle abomination. "Comment peut-il se tenir debout devant moi, il est impossible qu'il ait pu résister à ses blessures." pensa-t'il.
Puis il fixa l'oeil d'Andras. Noir. Où était le doux bleu myosotis qui l'avait fasciné ?
La chose l'enlaça. Il eut l'impression d'avoir une pierre tombale entre les mains, quelque chose d'inerte, froid, et sans vie.
Il chuchota :
"Tu n'est pas Andréas. Sors de ce corps.". La chose tressaillit, et arma son bras, auquel dans le petit poing serré brillait une lame. Le poignard qu'il avait laissé là-bas.
Il saisit son bras au vol, le tordit, ce qui arracha un cri suraigue à l'enfant mort, il lui saisit les deux mains, les plaqua contre le montant du lit, et ferma les fers, les memes fers qui l'avaient retenu il y a peu. Tandis que le mort-vivant braillait à qui mieux mieux, il se leva, contourna le lit, et activa le levier qui controlait la rotation du lit.
Il s'engagea dans l'ouverture, à la suite du rail qui emmenait l'enfant en direction de la pièce du fond. Il se souvenait de tout : le chariot chirurgicale, le ratelier mural, l'odeur adouce du sang et celle acre de la mort...Andréas, où ce qu'il en restait était suspendu juste au dessus de lui, il fulminait, crachait, hurlait.
Albéric se saisit d'un brandon fixé au mur, et chatouilla les pieds de la chose accrochée avec.
Elle hurla des choses incomprehensibles, l'insultant de mille et une choses, le maudissant, déversant son fiel sur lui.
Il resta impassible devant la misérable chose qui gigotait au-dessus de lui.
- "C'est bon, tu est disposé à parler ?" dit-il froidement.
- "Crève sale batard, je t'écorcherai vif, et je boufferai ta peau sous tes yeux !" cria la chose d'une voix stridente.
- "Il semblerait que tu apprécies les soins des pieds par la chaleur, encore un peu ?" dit-il avec un sourire sadique, en appuyant ses paroles du geste en question.
- La créature lui adressa un sourire meurtrier, et parla d'une voix où toute sonorités enfantines avait disparues, remplacées par une voix gutturale, vibrante :
" Tu regretteras de t'etre aventuré sur ce carrefour de leys. Ta mort est proche. "
Albéric perdit patience, et cria :
"Explique-toi, etre maléfique ! Réponds-moi !" et il acheva son exclamation d'uncoup de torche au ventre de la créature.Celle-ci éclata d'un rire dément, tandis qu'elle se consumait violemment et rapidement, ne laissant qu'un corps calciné et racorni.
Il savoura l'odeur de chair grillée qui plana dans l'air, remplaçant un court instant la frustration qu'l ressentait de ne pas avoir eu de reponses concrètes.
Ilsecoua la tete d'un air contrit, "Des Leys ..? murmura-t'il.
Un gémissement interrompit ses réflexions. Son coeur manqua un battement. Il aurait reconnu cette voix entre milles. Morgane. Il lacha sa torche et se précipita en direction du son.
Elle était là, en tenue d'Eve, allongée contre le mur. Elle leva des yeux où se lisait la plus grande douleur au monde.
Des yeux verts.
Il poussa un soupir de soulagement. Il s'agenouilla vers elle pour l'enlacer mais quelque chose le stoppa.
Elle fixait quelque chose qui semblait se trouver derrierère lui, et son expression d'effroi ne le rassurait pas. C'est à ce moment qu'il sentit quelque chose d'énormpe de froid se poser sur sa nuque. La masse énorme l'empechait de bouger. Il serra les dents sous l'effet de la douleur, il avait l'impression que la chose essayait d'entrer dans sa tete, et elle y parvenait petit à petit.
Et la il compris ce qui se passait, et c'est à ce moment que la chose se glissa entièrement dans son esprit. Le calme l'envahit. Il se releva calmement. Il entrevit un éclat de lumière qui se reflètait dans un miroir mural. Il se posta devant, et observa son reflet, comme si une partie de lui le poussait à le faire. Il vit un homme grand, avec des cheveux noirs en bataille, dees vetements constellés de taches de crasse et de sang.
Et des yeux noirs comme la nuit.

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