Vers 10h, Christine nous réveilla d'une façon assez désagréable : elle se mit à frapper sur des casseroles avec une cuillère en bois en criant : « Debout tout le monde ! » à répétition. Je fus la première debout, puisque j'avais un sommeil léger. Je pensais encore sans arrêt à ce qui s'était passé la veille. Ensuite ce fut le tour de Jason. Il dormait comme un bébé et lorsqu'il se réveilla, il avait le pire mal de tête de l'histoire de l'humanité. Ce fut la même chose pour Joey, qui se réveilla un peu après Jason. Les deux étaient mal en point. Sa mère nous invita à monter déjeuner lorsque nous serions prêts et remonta.
- Il s'est passé quoi, hier ? Je ne me souviens plus de rien depuis que t'es arrivé, avoua Jason en s'adressant à Joey.
- Je ne sais pas, c'est pareil pour moi. Je crois qu'on a un peu abusé sur l'alcool, par contre, répondit-il.
- Vous voulez vraiment savoir ce qu'il s'est passé ? Vous avez bu comme de vieux ivrognes et avez fêté sans arrêt. Vous avez aussi fumé un truc et ensuite vous avez commencé à faire n'importe quoi un peu avant que ta mère arrive. Lorsqu'elle est arrivée, elle a renvoyé tout le monde chez eux sans exception et vous a envoyé vous couchez.
- Ma mère est arrivée hier soir ? Elle a vu la fête ? dit Jason, paniqué.
- Oui, et elle était furieuse. Je ne l'avais jamais vu comme ça avant. Je croyais que la fête était déjà planifiée ?
- Non elle n'était pas planifiée, même qu'elle était interdite, avoua Jason. Allons manger, pour voir ce qu'elle a à nous dire.
Nous avions tous un peu peur de ce que sa mère voulait dire car elle n'y allait jamais en passant par quatre chemins. Elle était directe. Pourtant, en arrivant en haut, elle nous fit un sourire et nous servit un gros déjeuner. Jason me regarda et me chuchota : « C'était peut-être la façon dont elle nous a réveillée, la punition » et il le répéta à Joey. Nous étions assez soulagés que la punition ne soit que le réveil brusque de ce matin-là.
Les gars avaient parlé de ce qui s'était passé pendant que sa mère était partie parler au téléphone un peu plus loin. Pour ma part, j'étais silencieuse et je me demandais encore si j'avais halluciné ce que j'avais vu avant d'aller dormir. Je fus coupée de mes réflexions lorsque Christine arriva. Pendant que les garçons mangeaient, la mère de Jason me demanda qui était le garçon qui était resté avec moi un peu plus longtemps après la fête. Après cette question, je pouvais sentir mes joues devenir rouge. Joey et Jason échangèrent un regard et sourirent tous les deux avant que Jason se décide à me parler.
- Tu avais oublié de nous mentionner ce détail, non ?
- Ce n'est pas important, répondis-je avec une voix si basse que j'étais étonnée qu'ils m'aient entendue.
- Bien sûr que c'est important, Kat. C'était le gars avec qui j'ai joué à « Tu l'as vu ? » ou t'as réussi à parler à plus d'une personne pendant la soirée ? renchérit Joey avec un sourire montant jusqu'aux oreilles.
- C'est le même, avouais-je.
Jason et Joey n'arrêtèrent pas de me poser des questions pour me gêner à propos de Vincent. Je parlais rarement à d'autres personnes, donc ils en profitèrent pendant qu'ils le pouvaient.
Après le repas le plus gênant de ma vie, nous étions allés nettoyer les vestiges de la fête de fin d'année de la veille. Il y avait des déchets absolument partout, même que parfois c'était difficile de s'imaginer comment ils auraient pu se rendre dans certains de ces endroits. Nous avions pris près de deux heures à tout nettoyer et ranger.
Tout de suite après avoir fini, Christine nous invita à s'asseoir dans le salon. Aucun d'entre nous de savait ce qu'elle voulait. Elle commença :
- Merci d'avoir tout nettoyé. Jason, tu m'avais promis de ne rien faire de mal pendant que j'étais en vacances. Je finis toujours pas savoir ce que tu fais.
- C'est la fin de l'année! J'avais seulement envie de fêter ça. En plus, c'est ma dernière année. Tu pourrais me laisser vivre un peu.
- On en reparlera quand tes amis ne seront pas là. J'ai quelque chose à vous annoncer. Vous m'avez tous les trois déçue, surtout toi, Jason. Je n'accepte pas ce que vous avez fait en mon absence, donc vous devez évidemment être punis.
Bien sûr, il y avait une punition de planifiée. Nous avions été assez stupides pour penser qu'elle nous laisserait sans punition.
- Joey, Katie, j'en ai parlé à vos parents et ils sont d'accords que vous soyez aussi punis, dis-t-elle.
- C'est quoi, cette foutue punition ? demanda Jason d'un ton sec.
- Vous devrez allez au chalet du père de Joey. Vous vous êtes rencontrés là-bas et c'est un très bel endroit. Aussi, vous devrez y aller sans téléphones, ordinateurs ou autres appareils et ce sera moi qui ira vous menez et vous cherchez. J'irai vous cherchez quand je jugerai que vous avez compris.
- Nous y allons quand ? demandais-je.
- Dans une semaine et vous resterez un minimum de 10 jours. J'espère que ça vous servira de leçon. Si quelque chose de grave arrive ou si vous n'allez pas bien, il y aura quelqu'un à qui vous pourrez le dire et il pourra m'appeler si c'est vraiment important, mais sinon, vous n'aurez aucun contact avec qui que ce soit hors du domaine du lac et du village, dis-t-elle. La personne en question est l'oncle de Katie. C'est lui qui avait racheté ton chalet après la disparition de ton père, et il est d'accord pour être responsable de vous.
En plus de devoir être coupée de tout ce que j'avais, je devais parler à mon oncle. Il m'avait lui aussi laissée en même temps que mon père. Certes, il n'avait pas complètement disparu de la surface de la terre et il n'était pas introuvable, mais il avait tout de même coupé tous contacts avec ma mère et moi. Il pensait surement que c'était de notre faute si son frère était parti.
Peu de temps après cette conversation, je suis partie et j'ai marché jusqu'à chez moi sans me presser. Lorsque je suis arrivée, ma mère n'était pas là. J'étais seule. Me rappelant ce que Jason m'avait dit, je suis descendu au sous-sol pour voir ce que mon père m'avait laissé avant de partir. La seule chose que j'y ai trouvée fut une lettre sous une épaisse couche de poussière. Au moment où je m'apprêtais à l'ouvrir, j'entendis la voiture de ma mère. J'eu seulement le temps de courir à l'étage en prenant bien soin de cacher l'enveloppe. Je l'avais mise dans ma valise pour le chalet. Je ne pouvais pas prendre le risque que ma mère voit que je l'avais trouvé, car elle m'empêcherait certainement de la lire et pourrait même la bruler.
La semaine qu'il me restait avant ces vacances anti-technologies se passa bien. Je passais mes journées à rien faire et je ne parlais à personne d'autre que Jason et Joey. J'avais fait ma valise dès que j'en avais le temps avec l'essentiel : des vêtements et la lettre que je n'avais toujours pas lue. Mon excuse pour ne pas la lire était le fait que ma mère me l'enlèverait, si elle la découvrait. En fait, je crois plutôt que j'avais peur de ce que je pourrais y trouver. Avec le temps, j'aurais le courage de l'ouvrir et de connaître la véritable histoire...
VOUS LISEZ
Erreur: L'humanité
FantasyL'humanité a toujours cru savoir ce qui leur arrivait. Pourtant, une société les dirige depuis leur création. Tout ce que les humains savent est inventé. Leurs créateurs sont plus puissants et plus intelligents qu'eux. Cette société dirige l'élément...