Chapitre 15 - Le virus

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J'avais dormi comme un bébé. Ma chambre restait encore l'endroit où je me sentais le mieux. Lorsque j'y étais, je ne me souciais de rien. De plus, en revenant à mon ancienne vie, j'avais retrouvé ma musique. Je n'en avais pas écoutée depuis si longtemps. Ça m'apaisait, je ne sais pas pourquoi je n'avais jamais écouté de musique sur Ogediann.

Alors que je venais à peine de me réveiller, ma mère arriva.

- Bon matin Kat ! As-tu hâte de retrouver tes amis après deux mois de vacances ? Je suis certaine que oui ! Allez, prépare toi vite ! Quelqu'un t'attend au rez-de-chaussée.

Quand elle le voulait, ma mère était très intense. Elle était trop enjouée, trop enfantine. Et ça m'énervait beaucoup. Mais en fait, je préférais tout de même lorsqu'elle était aussi enjouée contrairement à sa mauvaise habitude de passer son temps sur l'ordinateur. Elle devenait alors insociable et n'écoutait rien. J'essayais toujours de lui parler, mais elle me demandait de répéter une dizaine de fois. Lorsqu'elle ne me demandait pas de répéter, elle oubliait en quelques secondes. C'est pour ça que j'avais laissé tomber le fait de lui parler. C'était trop compliqué et épuisant pour mon moral.

Après m'être préparée, aussi simplement que d'habitude, j'étais descendue voir la "personne" qui m'attendait. Étrangement, c'était Vincent.

- Alors, t'as hâte à ta première journée ? me demanda-t-il.

- Pas du tout, répondis-je.

Ma mère m'embrassa sur le front, même si j'étais plus grande qu'elle. Elle nous souhaita à tous les deux une bonne journée. Bien sûr, elle invita Vincent à revenir quand il le voulait. Je détestais aussi quand elle faisait ça.

En sortant de la maison, j'avais directement bloqué le passage à Vincent avec un air sévère. Nous avions encore beaucoup de temps avant d'être en retard en cours, donc nous pouvions parler de ce qui me tracassait.

- Pourquoi es-tu sur Terre ? demandais-je.

- Nous ne devrions pas parler ici de tout ça, ce n'est pas sécuritaire. Une personne pourrait malencontreusement capter notre conversation et nous serions détruits. Tu sais comment les humains sont, ils veulent toujours être les maîtres.

- Arrête avec tes excuses banales, personne ne nous écoute. La rue est déserte, dis-je en montrant le chemin que nous devions parcourir du doigt.

- Je ne veux pas prendre la chance.

Pour qu'il me parle enfin, je sortis un dispositif de mon sac à dos. C'était le même dispositif que Jason avait utilisé pour me sortir du poste de police. En fait, en préparant mes effets personnels avant de revenir sur Terre, je lui avais volé. Je savais que ça me serait utile.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Vincent.

- Un dispositif qui brouille nos conversations. Personne ne peut nous entendre, maintenant, dis-je en activant la minuscule puce que je tenais dans ma main. Alors, pourquoi es-tu toi aussi sur Terre ?

- Les Xorans ont un espion chez les rebelles. Cet homme suit tes moindres faits et gestes et nous les transmet directement afin que nous puissions toujours te garder sous surveillance. Ça peut paraître étrange, mais nous devions le faire. Nous avons besoin de toi, Katie. Il faut que tu reviennes chez les Xorans. Si tu restes chez les rebelles, tu ne feras qu'allonger la durée de la guerre.

- Qui est cet espion ? Et non je ne reviendrai pas, je suis bien chez les rebelles. Ils ne me cachent rien, eux.

- Je ne peux pas te dévoiler ce détail. Et tu ne connais pas très bien les rebelles. Si ta mère était si parfaite, pourquoi serait-elle passée de déesse Frakinne à chef des rebelles ?

Erreur: L'humanitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant