Vairons

Chapitre 26

Pdv de Leïla :

Ça faisait deux semaines ...

Deux semaines que je l'avais quitté, deux semaines que je me préparais, deux semaines à voir la vie continuer son cours alors qu'elle allait radicalement changer dès le lendemain.

Isaac et moi nous étions disputés, encore une fois hier et pour changer, il a essayé de me faire cracher le morceau, il sait que je vais partir, il a lu les messages et les papiers.

Isaac le savait et il voulait m'en empêcher, je ne l'écoutais pas, pourquoi l'aurais-je écouté ?

Lui et Lucy se sont énormément rapprochés, Thomas a été un sujet de discussion assez important entre eux apparemment.

Soudain, un petit craquement me fit sortir de mes pensées.

-Micka ?

Le petite tête brune de mon frère émergea au niveau de mes escaliers.

-Qu'es-ce que tu fais là ?

-Chuuut j'ai pas envie que Papa m'entende et me gronde !

Je lui faisais signe de monter dans mon lit, ce qu'il s'empressa de faire puis se blottit contre moi.

"Ha ... Mon p'tit Micka ... Je t'aime tellement mon petit frère."

-Bon, tu m'expliques pourquoi tes réveillé à cette heure-ci ?

-Ho ! C'est bon il est que minuit !

-Oui, c'est bien ce que je dis !

-Mais chut !

Il me pointa légèrement le bas pour désigner la chambre de notre père puis il continua d'une petite voix.

-J'arrive pas à dormir ... Et comme je sais que toi tu ne t'endors pas avant une heure je suis monté.

-Pourquoi tu n'arrives pas à dormir ?

Il bougea légèrement à côté de moi puis fixa, tout comme moi, la Lune à travers ma fenêtre.

-Les cauchemars ... Ils sont revenus ...

Depuis son plus jeune âge mon frère faisait des cauchemars, certains n'avaient aucun sens d'autre en avaient beaucoup trop.

Ils le reveillaient au bout milieu de la nuit, voir plusieurs fois par nuit, en sueur et totalement terrorisé.

Ces cauchemars ont commencé plus ou moins en même temps que mes insomnies alors on avait l'habitude que l'un de nous deux aille rejoindre l'autre et on discutait mais le plus souvent je lui chantais les berceuses que Maman me chantait.

Voulais t-il que je lui chante à nouveau l'une des berceuses de notre mère ou tout simplement discuter ?

-Tu veux discuter ?

Il hochait la tête, mon frère n'a jamais été bavard alors c'était toujours moi qui parlais pour nous deux, lui me posait simplement quelques questions.

-Ma vie est compliquée maintenant ... plus compliquée qu'avant, enfin, c'est ce qu'il me semble. C'est chiant de grandir ... Je préférais quand j'avais ton âge.

-Pourquoi ?

-La vie me semblait plus simple, je ne me demandais ce que j'allais porter le lendemain, ni pourquoi il y a des guerres dans le monde, ni si j'avais bien appris ma leçon, ni pourquoi l'une de mes amies était triste ... Plein de choses comme ça.

-Je n'ai pas envie de grandir alors ... Ça semble terriblement stressant.

-Oui c'est vrai ... Mais on est plus libre aussi ...

-Plus libre physiquement, oui sûrement ... Mais dans ta tête c'est pareil voir même ça régresse.

-Oui t'as raison ... Et toi ?

Il se renfrognait légèrement mais haussa les épaules, je soupirais.

-Quoi ?

-Rien ...

-Si.

-Papa te fait toujours la gueule.

Je soupirais.

-Oui ... Et arrête de parler aussi mal, tu sais très bien que Papa déteste ça.

-Oui, oui ...

Il se tourna légèrement vers moi.

-Pourquoi tu pleures ?

Je me rendais compte que je pleurais, je ne savais pas pourquoi ou plutôt il y avait trop de chose qui pouvait justifier ces larmes sur mes joues.

-Mon monde se barre en couille,  frangin ...

-Pourquoi ? Et toi aussi parle pas comme ça.

-Je suis perdue ...

-Tu te souviens de la chanson du cheval que tu me chantait ?

-Bien sûr ... Celle du dessin animé ... Je l'adore, elle est magnifique.

-Chante la moi, elle m'a toujours réconfortée, elle devrait te réconforter toi aussi non ?

Il se blotissait un peu plus dans mes bras et continuait à fixer les étoiles et la Lune.

-J'entends le vent, j'entends le ciel et comme un cri, le brise m'entraîne.
La rivière, le Soleil me pallotent aussi
Et je sais que ma place est ici ...
Le chant de la prairie, suffit à mon bonheur, les clefs du paradis sont ici sur mes terres.
La Lune sur les montagnes, le vent dans le ciel, le torrent déchaîné, on ne nous séparera jamais et si la vie nous unis, nous vaincrons la peur.
Et si je m'éloigne parfois, je n'ai qu'une loi, en et toujours, je reviendrai toujours ... vers toi.

Il s'endormait lentement, luttant doucement contre le sommeil, mais rien ne vient à bout du bon marchand de sable.

-Je t'aime, ne l'oubli jamais, je reviendrai, je te le jure Mickeal ...

Alors oui, j'étais là, allongée dans mon lit trop grand, à écouter la pluie tomber et mon frère, qui dormait, respirer contre ma poitrine,  et à repenser à tout ce qui m'avait fait prendre cette décision.

Oui, le lendemain était le grand jour, demain je partais, ils comprendraient, je leurs laisserai un mot, je les aimais, je ne partirai pas comme ma mère l'a fait, je le jure.

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Hey !

Desolé de ne pas avoir posté pendant plusieurs semaines, j'ai eu un petit décrochage.

Enfin bref, j'espère que ce chapitre vous plaira même s'il est court, environ 850 mots, mais je poste la suite rapidement (enfin les vacances 😉).

N'hésitez pas à commenter et à mettre une petite étoile ! 😄🌟

J'aimerais bien savoir si la suite de Vairons vous plaît et avoir vos avis.

Bisous, Xou 😘