Chapitre IV

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Un courant d'air fit frissonner Ximeko. Le drap remonté jusque sur ses épaules glissa un peu, puis fut quasiment arraché du lit. La jeune fille se redressa brusquement et fut éblouie par le soleil. Comment se faisait-il que sa fenêtre soit ouverte? Elle se frotta les yeux vigoureusement et se donna deux tapes sur les joues.

Elle repris enfin contact avec la réalité. Elle avait dût s'endormir en lisant son journal, qui était désormais par terre, le cordon défait, une carte marquant la dernière page consultée. Un petit ricanement lui fit comprendre qu'elle n'avait pas été réveillée naturellement.

Elle se tourna et vit Axel, le drap dans les mains, se forçant à ne pas exploser de rire. Ximeko se leva, son regard allant de d'Axel à la fenêtre, puis au drap, à son lit, pour retourner sur le visage du numéro huit. Doucement, elle ramassa son oreiller, le leva un peu au-dessus de sa tête, avant de le balancer de toutes ses forces vers lui. Il se le prit de plein fouet.

-Je peux savoir ce que tu fiche dans ma chambre? hurla-t-elle

-Il est UN PEU neuf heures du mat', et Saïx m'a demander de te réveiller parce que les autres sont en mission.

-En miss- Et merde, je me suis pas réveillée!

Elle récupéra son journal, le rangea dans son tiroir, attrapa son pantalon, son T-shirt, son manteau, ses gants et ses bottes, posa le tout sur son lit défait, empoigna son haut de pyjama, se ravisa, se tourna, et, jetant un regard meurtrier à Axel, dit:

-J'attends.

-Quoi?

-Tu vois pas?

-Bein non, qu'est-ce qu'il y a ?

-SORS-DE-MA-CHAMBRE-TOUT-DE-SUITE!

Le jeune homme sembla se souvenir qu'il se trouvait dans la chambre d'une adolescente qui aimerais bien s'habiller sans adulte mâle planté devant elle, et se barra en courant, laissant le drap gris gisant sur le sol.

Ximeko soupira, retira son pyjama et se tortilla pour rentrer dans son jean noir un peu serré - malgré le fait qu'elle soit très mince. Elle passa son haut, ses bottes, ses gants, et zippa son manteau. Un coup de brosse dans les cheveux, et elle fut prête à dévaller les marches menant au centre de la citadelle. Oui, elle ne savait pas utiliser les couloirs obscurs.

Arrivée dans la pièce aussi monochrome que l'était le reste du bâtiment - mais sans doute était-elle la pièce la plus sombre - Saïx la harponna et l'envoya vers Axel.

-Vous partirez en mission ensemble.

-HEIN? Mais je vais pas m'occuper d'elle en plus de Roxas et Xion! pesta le rouquin

-Ne râle pas. Vous irez au Pays Imaginaire. Allez.

Résignés, ils partirent donc dans le monde indiqué pour détruire les Sans-Coeurs.

Lorsqu'ils apparurent, Axel eu juste le temps de voire un éclair violet passer devant lui et sauter sur les bestioles, bâton en main. Un gros coeur s'éleva dans le ciel.

-Outch...

-Euh... félicitations...?

-Merci?

Ximeko pouffa et se releva doucement.

-C'est tout? demanda-t-elle

-Bizarre... Eh!

Un autre Sans-Coeur apparu derrière Axel et le griffa au visage. Il réagit au quart de tour, lança ses chakrams, mais rien n'y fit.

-Un Sans-Coeur poison... souffla Ximeko

-Quoi?

-Recule!

La jeune fille courut vers l'ennemi, fit tourner son bâton trois fois au-dessus d'elle, puis le planta dans le sol. Ses cheveux devinrent violets pâle et se soulevèrent, comme si il y avait du vent. Un serpent naquit de l'arme, et fonça sur le Sans-Coeur, le mordit, et dans un épais brouillard violet, l'ennemi se consuma. Le coeur s'éleva, et la jeune fille retomba à genoux.

-...

-...

-C'était impressionnant. lâcha Axel

-Mais épuisant. Approche. Tu es blessé, il me semble.

Le numéro huit s'assis à côté d'elle. Ximeko observa sa joue, retira un gant, plaça sa main sur la blessure, et quelques picotement plus tard, la griffure avait cicatrisé.

-Et en plus tu soigne? T'es plus douée que je le pensais...

-C'est censé être un compliment?

Axel rit. Puis, désignant le bâton du menton, il déclara:

-On a tous un surnom. Pour toi, je pense que c'est tout trouvé...

-Ah oui?

-Yep. La Majorette Empoisonnée.

-Pffffffffffhihihi...

-Te fout pas de ma geule!

-Nan, c'est très bien, t'en fait pas... haha...

-Bon, on rentre.

-Allez boude pas!

-Je boude pas!

Ils retournèrent à... la Citée du Crépuscule?

-On va où là?

-Ah... Je vais rejoindre Roxas et Xion...

-Je vois. Je vais donc rent- euh... Je sais pas me téléporter...

Axel soupira. Il acheta une glace de plus et se tourna vers Ximeko.

-T'as qu'à venir, Je ne pense pas que cela les gêneras.

Ils montèrent sur le clocher. Xion eu l'air bien contente de ne plus être la seule fille, et elles purent papoter pendant que les garçons se taquinaient comme d'habitude.

Il fut bientôt l'heure de rentrer. Sur le palier des chambres, Xion chuchota à Ximeko:

-C'était bien. Je suis contente d'avoir une amie...

-Amie?

-Oui. C'est assez abstrait vu qu'on n'a pas de coeur, mais bon. Ca rend les jours plus beaux.

-T'as raison!

Les deux adolescentes sourirent, et chacune entra dans sa chambre.

Assise sur son lit, la numéro quinze repensa à la journée écoulée. Une petite larme roula sur sa joue.

-Voilà que je pleure, maintenant. Je ne dois pas, même si... Ils me manqueront. Heureusement que j'ai encore du temps. Pourvu qu'ils ne se doutent de rien...


 


 


 

A COEUR PERDUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant