Esprit Sauvage

Évolution accélérée

- Alors ça existe les métamorphes, hein ?

Il allait me répondre quand...

《- Lyssa ! On t'a cherché partout ! S'écrièrent ma bande d'amis, sans savoir qu'il venaient de couper la parole à celui qui allait me révéler une information d'une importance capitale.

Garde ton calme, me dis-je intérieurement.

- Je suis désolée d'être parti à l'improviste, mais c'était important ! En fait, ça l'est toujours...

- Qu'est-ce qu'[...]

- Laissez moi finir de parler avec lui, les coupais-je à mon tour.

- On peut lui faire confiance au moins ?

- Je ne vous l'aurais pas demandé sinon...

À ce moment là, le loup dû leur adresser un regard dissuasif car ils eurent une vague expression de surprise, et partirent d'un pas non-chalent. Mais peu importait car notre conversation était bien plus importante.

- Donc... Repris-je en insistant bien sur le mot, de façon à l'inciter à répondre à ma fameuse question.

- Donc oui, les métamorphes existent bel et bien, ma petite. Tu as la chance d'en avoir un sous les yeux en ce moment même, et en chair et en os ! Dit-il, en ouvrant les bras et en faisant une révérence exagérée... Comme si c'était un cadeau tombé du ciel - ce qui, il fallait bien l'avouer, était un peu le cas.

Culminant à un bon mètre quatre-vingt, cheveux lisses et noirs - gêne typique d'enfants issus d'un parent asiatique - qui donnaient follement envie d'y passer la main. Teint​ légèrement mate, couleur caramel, seuls quelques cicatrices entachaient sa magnifique peau. Les avaient-ils eut suite à des combats ? Probablement, vu sa nature de métamorphe...
Son tee-shirt noir moulait le haut de son corps à souhait, et faisait un parfait contraste avec sa peau. Le mélange était si beau à voir que c'en était presque hypnotisant. En guise de pantalon, il portait un jean noir pas très serré, mais qui laissait tout-de-même deviner une musculature aussi impressionnante que son buste. Combien de temps par jour se consacrait-t-il donc à la muscu ? Ses chaussures étaient beiges foncés et allaient à merveille avec le reste de sa tenue. Et son visage, bien-sur... tant de choses à dire et à la fois si peu ! Sa beauté résidait dans sa simplicité physique que l'on ne trouvait que très rarement chez les gens. Son visage était aussi délicat que masculin. Un tel mélange ne m'aurait pas semblé possible auparavant mais... en ayant un homme comme lui sous les yeux, on ne peut plus nier l'évidence. L'ossature de son visage n'était pas tant imposante, mais c'était dans ses traits qu'on pouvait y déceler sa nature animale et on ne peut plus masculine...

Je dus rester un moment à le détailler sous toutes ses coutures car il se racla la gorge pour me faire revenir à la réalité. Je rougis légèrement, mais ce qui était fait était fait. Pour éviter le prolongement de ce moment gênant, je dis la première chose qui me passa par la tête.

- Tous les métamorphes sont-ils aussi bien bâtis que vous ?

Et je regrettais aussitôt ma parole.

- Disons que je suis dans la norme des métamorphes. Chacun de nous doit être en mesure de se protéger seul face à un quelconque danger, et pour ça, il faut s'entraîner rigoureusement. Il existe des métamorphes moins développés physiquement que moi car leur corps ne le permet pas, mais cela n'empêche pas le qu'ils s'entraînent tout autant et égalent les autres métamorphes. Et bien sûr, il en existe aussi de plus imposants que moi. Cela dépend des clans généralement.

- Des clans ? Répétais-je, en attendant une explication.

- Ah c'est vrai... Tu n'es au courant de rien, souffla-t-il. Si je devais tout t'expliquer en détail, ça prendrait une après-midi entière et ça serait plus complet parce que je pourrais te présenter aux autres et on pourrait te faire une démonstration... Mais en résumé, dans la communauté des métamorphes, il n'y a pas que des loups. Il y a aussi des félins, comme les léopards, les lions - le clan dont je te parlais justement, qui détient de réputation des métamorphes les plus musclés et les plus agressifs -, les tigres, les pumas et d'autres encore mais tu le découvrira quand tu nous rendra visite.

Il avait dit ça d'un ton si confiant - comme si ma visite à l'avenir était inévitable - que j'hésitais​ à le contredire. À ce moment là, mes amis réaparurent. Ils avaient l'air impatient de s'en aller. Quelle heure était-t-il déjà ? Je jetais un coup d'eil à mon pendentif de collier, qui m'indiquait l'heure comme une montre à l'ancienne. Vingt-trois heures quarante-sept... Ah oui, je comprenais leur empressement. Je leur adressai un signe de tête qui confirmait que je finissais la conversation, et reprit la parole.

- Pour que je vienne vous voir, il faudrait déjà que j'ai un moyen de te contacter, non ? Dis-je, sarcastique.

- Ouais... tiens, ma carte. Y a mon numéro dessus, celui de la meute et de la communauté des métamorphes.

Je pris la carte qu'il me tendait et lui posait une question dans le même élan.

- Si j'appelle la coalition, je tomberais sur qui ?

- En général le chef quand il est là... et le chef, c'est moi.

Je réfléchissais quelques secondes en me demandant s'il était habituel qu'un chef de son envergure vienne rencontrer en personne les petits nouveaux dans le milieu, comme moi.

- Et si je vous rends visite, ça veut dire que je ferais forcément partie de tout ça ?

- Non, ça sera selon ton évolution, et puis personne n'est obligé d'y entrer ; On est pour le libre arbitre.

- Tu ne dis pas ça pour m'embobiner, j'espère...

- Entre métamorphes, il est logique qu'on soit les plus honnêtes possible les uns avec les autres, sinon on n'aurait jamais pu survivre au sein des humains. On se doit d'être soudés... La vie de chacun de nous en dépend, petite. Dit-il, l'air grave.

Je n'osais plus rien dire car son air et son ton n'encourageaient aucune réplique. Ce qu'il venait de me dire semblait lui avoir évoqué de mauvais souvenirs. Il semblait... ailleurs, perdu dans les tréfonds sombres de sa mémoire. Me sentant coupable, je lui touchais l'épaule pour à la fois l'arracher à ses pensées et lui rappeler que j'étais là pour le soutenir, même si je ne savais pas trop pourquoi. Il leva la tête et m'adressa un regard tellement dur à soutenir que j'eus presque envie de me détourner. Mais je ne le fis pas. Son regard, rempli de douleur, de regret et de colère, me poussa à franchir la ligne invisible qui définissait le cercle des connaissances à celui des proches - en passant d'une certaine distance à une autre proximité physique. Je compatissais réellement. J'avais envie de l'aider et d'être - éventuellement - l'épaule sur laquelle il pourrait se reposer quand il serait à bout. J'encrai mon regard dans le sien, et mit à mon tour toute l'émotion qu'il m'évoquait.

- LYSSANA ! ON Y VA OU QUOI ?

- Merde... Je dois y aller, heu... comment tu t'appelles au fait ?

Il ne me l'avait toujours pas révélé depuis le début de notre rencontre, mais jusqu'à maintenant ça n'avait tellement pas posé de problème que je ne m'en était pas rendue compte.

- Je m'appelle Enki. 》

Enki... Ouah. C'est beau. Il lui allait à ravir. Mais je n'eus pas le temps de le lui dire, mes amis m'entraînaient déjà hors de sa portée. D'où lui venait ce prénom si original ? J'étais préssée de le savoir, car il devait surement avoir une signification particulière.

COUCOU ! (Petit message de l'auteur)

Je m'adresse encore une fois à vous, lecteurs/lectrices, pour prendre de vos nouvelles ! J'espère que vous n'avez pas trop mal aux yeux à force de lire des histoires sur écrans, car en tout cas, la mienne va continuer et j'espère qu'elle aboutira à quelque chose de bien ! Je serais énormément reconnaissante si vous me donniez vos avis et conseils encore une fois (et votes entre-autre si vous aimez).
Encore merci d'avoir pris le temps de me lire !