Chapitre 9 : La condition de Maman

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La fête était terminée depuis environ une heure et les parents de Jake s'étaient proposés pour qu'ils restent tous nous aider à ranger pour la fête. Mes amis avaient aussi proposé mais je les avais renvoyés chez eux. Lexi venait juste de partir parce qu'elle avait un examen important à 9h ce matin.

Ce qui faisait que je me retrouvais seule avec mes parents, ceux de Jake et... Jake lui-même. Avec ce qui s'était passé dans la chambre, je n'avais pas osé lui parler et je l'avais ignoré une bonne partie de la soirée. Je ne savais même pas en quoi constituait ce "jeu".

Je soupirais d'épuisement et m'assis sur le canapé d'angle en cuir noir qui trônait dans mon salon en face de ma télé écran plat high tech. Ma mère s'approcha de moi, un grand sourire aux lèvres. Comme nous n'avions pas eu le temps de parler à leur arrivée, je me demandais bien ce qu'elle allait me dire avec son petit sourire mystérieux.

- Ma chérie, je suis fière de toi ! déclara-t-elle en s'asseyant à mes côtés.

- Pardon ? demandais-je en me redressant immédiatement.

- Tu as meublé cette maison avec tant de goût ! me félicita-t-elle. Tu as tout fait toute seule et, d'après ce que j'ai pu voir sur ton compte en banque, tu as parfaitement respecté ton budget.

Je souris à mon tour. Il était rare que ma mère me fasse un compliment. Soudain, mon sourire s'effaça. Effectivement, il était rare que ma mère me complimente. Ça cache quelque chose.

- Maman, viens-en au fait, s'il te plait.

- Comment ? s'étonna-t-elle.

Héhé, grillée ! Je t'adore maman mais je sais quand tu mens, que tu veux m'annoncer une grande nouvelle ou que tu veux me demander un énorme service. C'est quoi, cette fois ?

- Ok, ok, capitula-t-elle. Je dois te parler de quelque chose qui concerne ton nouveau statut d'héritière.

- Ah, lâchais-je. Allez, vas-y, dis-moi.

Je la regardais d'un air excédé. Si je m'attendais à ce qu'elle allait m'annoncer...

*****

La voiture s'arrêta et Jake coupa le moteur. Puis, il se tourna vers moi, un sourire amusé aux lèvres. Le trajet en voiture, alors qu'il me ramenait à mon appartement, avait été très silencieux. L'annonce de ma mère m'avait laissée abasourdie et je n'avais pas décroché un mot depuis.

« Avant tes 17 ans, il faut que tu te sois fiancée à un homme. »

Ces mots tournent et retournent dans ma tête comme le refrain d'une chanson trop entêtante et agaçante au plus haut point. Me fiancer ? A mon âge ?

Et le pire ? C'est que la presse veut faire un article sur moi, la plus jeune héritière qui existe en ce monde et qui sera visiblement la plus jeune directrice de la plus grande chaîne d'entreprises internationales. 

Si je trouves un mari.

Ça s'annonce mal...

- Tu vas bien ? me demanda Jake.

- Hum... Pas vraiment.

- Quand est-ce que commencent les interviews ?

- A la rentrée des vacances mais je dois me préparer toutes les vacances.

Je sortis de la voiture et m'avançais vers le hall de l'immeuble quand il me rappela. En quelques secondes, il verrouilla sa voiture et vint me rejoindre devant la porte.

- Et nous ? Quand est-ce qu'on se voit ?

Il s'approcha de moi et m'embrassa langoureusement. Je passais mes bras autour de son cou pour approfondir le baiser et il m'attira à lui par les hanches. 

Quelques secondes - ou quelques minutes - plus tard, j'interrompis le baiser et il avança son visage, comme s'il en redemandait. Il entrouvrit les lèvres et je souris. Je me détachais de lui et me dirigeais vers la porte. Arrivée devant, je me retournais vers lui.

- J'attends ton appel chéri, lui lançais-je.

Et je rentrais.

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