Chapitre 2 [Réécrit]

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   Les ténèbres avaient beau être froid, il y faisait déjà plus chaud que dans mon appartement tout pourri. Je repris conscience graduellement. D'abords, je sentis une couverture posée sur mon corps puis des murmures. Finalement, j'entre ouvris les yeux.

    Presque immédiatement, une douleur continue se propagea dans tout mon corps et la course poursuite qui avait précédée mon inconscience me revins en mémoire. Je me redressa donc dans un sursaut de peur en position assise. Ma panique fut moindrement atténuée lorsque la sensation lisse et froide de mon masque parvint enfin à mon cerveaux.

    Je m'attardais alors sur mon environnement proche. J'étais dans ce qui semblait être une infirmerie. À vrai dire, les murs ainsi que la couverte me recouvrant étaient noirs. Les rideaux me séparant certainement d'autres lits étaient pour leurs parts rouges. Le seul mobilier que je puisse distinguer était le lit sur lequel j'étais assise et une table de chevet grise à ma gauche.

    "Elle s'est réveillée !" cria soudainement une voix fluette alors que j'observais la table de chevet. Je fus si surprise que je sursauta avant de rapidement me retrouver vers l'intrus. Je ne vous dis pas la stupeur que j'ai ressentis lorsque je me rendus compte que la voix appartenait à une petite fille brune d'environ sept ou huit ans qui était vêtue d'une robe rose lui arrivant aux genoux recouverte de boue et tenant fermement un ourson recousus antre ses petits bras.

    Je la dévisagea comme si elle allait me sauter à la gorge même si elle ne pus le voir. D'autres personnes entrèrent alors dans la pièce. Je ne pus réprimer un frisson lorsque je les reconnus. Des creepypastas. Mais pas n'importe lesquels, ceux des plus prolifiques et connus. Ou du moins jusqu'à il y a environ quinze ans. Pour une raison inconnue, leurs "petites affaires" se sont rarifiées. Je regarda les trois nouveaux individus les uns après les autres. 

    Il y avait ClockWork ; Une jeune femme entre dix-huit et vingt ans, à l'oeil gauche remplacé par une horloge fonctionnelle. Elle était vêtue d'une sweat à fourrure bleue vert avec un jean noir et des rangers de même couleur,

    Ben Drowned ; Un véritable copier coller  de Link de Majorask's Masks excepté qu'il devait être âgé de bien dix ans ainsi que ses yeux étaient d'un noir d'encre, ses iris d'un rouge rubis et que des larmes de sang roulaient le longs de ses joues,

     et Ticci Toby ; Un brun aux cheveux partant dans tous les sens surmontés de lunettes d'aviateurs aux verres orangés. Un cache coup remontait jusqu'à son nez, camouflant sa bouche. Il portait un sweat aux manches de trois teintes de marrons, à la capuche bleue nuit et au torse marron unis avec une jeans gris très foncé et des baskets noires. J'en déduisit donc que la petite fille les ayant appelés était Sally. 

"Qui est tu ? demanda de but en blanc ClockWork.

-Quelqu'un. Éludais-je, loin de vouloir être coopérative. Ticci Toby poussa un soupire tandis que les trois autres semblaient agacés de mon attitude. Ils semblaient comprendre que je n'étais pas très loquace. Malgré tout, ils ne se démontèrent pas.

-Le plus important est que nous voudrions savoir comment tu t'es retrouvée à notre porte à moitié morte. enchaina ClockWork. Je restais silencieuse face à sa question. Je ne voulais pas répondre. Je ne leur devaient rien. Sally se mise alors à taper du pied en faisant la moue, attirant l'attention de tous. 

-Pourquoi ne pas lui retirer son masque ? Peut-être qu'elle nous en diraient plus. marmonna-t-elle. La jeune femme, Clockwork, qui était à sa droite la frappa violemment derrière la tête.

-Idiote ! grogna avec mécontentement la brune. Ce n'est pas en lui retirant son masque qu'elle va nous répondre." C'est alors que la femme à l'oeil d'horloge et Ben Drowned échangèrent un regard entendue. Le blond saisit sans prévenir la fillette en sac à patate, ignorant ses protestations et sortit de la pièce talonné de Ticci Toby. ClockWork poussa alors un soupire puis posa son regard sur moi.

"Je me demande quand même comment une fille standard  d'environ dix sept/dix huit ans a pu parcourir vingt cinq kilomètres dans l'état dans lequel tu étais. dit-elle en s'appuyant sur la porte, me scrutant de son unique œil. Son attitude n'était pas rassurante mais je décida de ne pas garder le silence. Ça ne me mènerais à rien.

-Je ne suis pas un fille standard. répondis-je d'un ton sec et glaciale, en me levant du lit. Étrangement, ma cheville ne me faisais qu'un moindre mal.

-Ça, ça ne fait aucun doute. Mais si tu n'est pas une fille standard.... Commença-t-elle en observant avec attention ma réaction. Le fait que tu sois une creepypasta est la pensée logiaue que je puisse pensée. Son raisonnement provoqua chez moi un petit ricanement.

-Raté. dis-je en faisant craquer mes doigts et mon cou. J'avais l'impression de n'avoir pas bougée pendant un siècle.

-Alors qu'es-tu ? demanda-t-elle pour la énième fois. Je ne pus m'empêcher de pousser un profond soupir à l'entente de sa question. Elle commençais à devenir chiante cette fille.

- Comment puis-je te le dire si je ne le sais pas moi même... répondis-je en regardant par la fenêtre.  J'espère qu'elle va marcher.

-Pour te dire, ce qui m'intéresse c'est si tu veux nous tuer ou pas. avoua la jeune femme à ma plus grande joie.

-Je me doutais que tu me demanderais cela. Ricanais-je sans joie. Dans l'instant présent, ce n'est pas mon but premier et puis, on peux se le dire, j'ai une dette envers vous.... Même si ça me fait vraiment pas plaisir.

-Hum... D'accord, on met l'infirmerie à ta disposition le temps qu'il te faudra pour te remettre. Répondit-elle, clairement heureuse de devoir me céder cet endroit.... Ironie. C'était comme si son supérieur lui avait dit de ne pas me bousiller la gueule. Bon je te laisse, la nouvelle. conclu-t-elle en s'en allant le plus rapidement possible. Meilleur. Accueil. Au. Monde.

   Je me contenta pourtant de rouler des yeux et m'habilla des vêtements ayant été mit en chiffon sur le bords de mon lit. Bonjour le respect, tu n'étais pas censé être mort ? Ah bah si enfaite. Rest In Pepperoni alors. Après m'être fait à l'idée que mon poto le respect était mort, je me mise en quête d'une salle de bain.

La salle d'eau ne fut pas trop dure à trouvée et se trouvais être vide.

   A peine eus-je fais tourner le verrou de la porte, je retira mon masque précipitamment. Ça n'a pas l'air comme ça mais ça tient super chaud ce truc ! Alors que je regardais la pièce autour de moi, mon regard se posa sur une brune aux cheveux court en bataille que je n'avais pas vu jusqu'ici. La première chose que je remarqua fut ses yeux. D'un vert kaki moche, ils avaient l'air vides de toute vie ou sens. Elle faisais vraiment pitié, cette gosse. Son visage était sale et recouvert de pleins de petites cicatrices plus ou moins visibles. On aurait dit une clocharde vraiment. Dire que ce putain de visage m'appartiens, quel merde.

    Malgré cette horrible faciès qui est mien, mon masque n'était pas pour le cacher dans son ensemble. Non, le seul intérêt étant de caché une horrible balafre commençant quelques centimètre sous mon oreille gauche et se prolongeant jusqu'à peut-être un ou bien deux centimètres de l'endroit où mes lèvres se rejoignaient. Mal soignée, elle était très visible et avait tournée au marron violacé.

    Cette vision faisait remontée de vieux souvenirs enterrés depuis longtemps, je détourna le regard. Une apparence et un esprit disgracieux. Voilà ce qui me résumait. Pas que je puisse y faire quoi que ce soit. Après tout, il faut bien que cette intrigue se déroule. Le ciel s'éclaircira.... Peut-être. Enfaîte, j'en ai rien à battre.

    J'ouvris le robinet. L'eau se mise alors à couler doucement. Je plaça une main dessous puis la seconde. Le petit récipient produit par mes mains se remplit doucement du liquide transparent. Lorsque je jugea le moment bon, je reporta mes mains à ma bouche en bu quelques gorgées. Je me sentis revivre tandis que ma bouche me paraissait moins sèche.

    Après mettre essuyée la bouche et remis mon masque en place, je retourna dans l'infirmerie. Je galéra un peu pour la retrouver dans le dédale de couloir qu'était ce manoir mais y parvint tout de même. Lessivée par ma brève escape, je me laissa tomber sur le lit que l'on me laissais et y piqua un somme bien mérité.


Démence (CreepyPasta Tome 1) [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant