Partie 13

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Satsuki Momoi était belle, oui. Tout le monde savait cela. Daiki le savait. Bien plus encore, là tout de suite alors qu'elle portait sa jolie robe blanche et qu'il était allongé sur le sol, mort de fatigue. Elle est mignonne. Voilà où en était arrivé Daiki. Rien de plus, rien de moins. Mais bon, il faut avouer que pour Le Grand Aomine Daiki, faire état de ce qu'il pensait au sujet de Satsuki, même si c'était aussi simple et clair que cela, c'était déjà un grand pas. Et oui, on peut bel et bien dire qu'il la trouve mignonne ! Et bon, après avoir lu des shojos durant de longues années, je peux vous assurer que lorsque le garçon trouve la fille mignonne, c'est plus qu'un bon présage !

Mais ne nous éloignons pas, ils sont toujours sur ce terrain de basket. Ils stagnent dans ce que l'on pourrait appeler un grand moment d'indécision car d'une part, elle n'a pas encore donné de nom à ce sentiment à part entière qu'elle ressent pour lui. Tandis que d'autre part, il ne comprend pas pourquoi son coeur bat quand il la voyait.

Ces deux-là ont encore du chemin à parcourir...

Aomine se relève, il a décidé de ne pas prêter attention à ce qu'il se passe dans sa tête et de continuer comme si de rien n'était. Il attrape la bouteille d'eau que lui tendait Momoi et vide la moitié sur sa tête, gardant de quoi étancher sa soif tout de même.

Alors qu'il buvait, Satsuki le regardait inquiète et osa lui demander :
- Aomine-kun, est-ce que quelque chose te préoccupe ?
-Satsuki, il n'y a que toi et moi, laisse tomber les "Aomine-kun".
- Mais Aomine !dit Satsuki en faisant la moue.

Puis, elle posa les yeux sur Daiki et remarqua qu'il avait la tête baissée, les sourcils froncés et la moue aux lèvres. Il était bel et bien tracassé et il avait raison, les formalités importaient peu. Et donc Satsuki reprit la parole, s'étant clairement adoucie. Elle passa une main dans les cheveux de Daiki et sa main voyagea jusqu'à ce qu'elle se repose sur la joue droite de celui-ci. C'était un geste simple mais au contact de ses doigts si délicats et frais, Aomine frissonna et son coeur s'emballa. Il avait envie de prendre sa main dans la sienne et de l'embrasser, de fermer les yeux et la laisser le caresser. Mais il ne pouvait pas faire cela. Elle le regardait avec énormément de tendresse et croisa le regard paniqué d'un Daiki tout rouge qui s'empressa de baisser la tête.

- Dai-chan, je..tu sais, je suis là pour toi, même si on se dispute tout le temps, tu sais que tu peux compter sur moi.
- Ouais je sais.
- Alors dis-moi ce qu'il ne va pas idiot! Satsuki s'impatientait.

Daiki ne savait pas quoi lui répondre. Ce n'est pas comme s'il pouvait dire à la principale intéressée qu'il n'arrêtait pas de penser à elle et qu'il ne savait pas pourquoi !

- Rien.
- Tu ne peux pas mentir de façon plus convaincante ?

C'était bien le genre de Satsuki, les répliques nulles et à caractère humoristique dérisoire mais bon, quoiqu'elle puisse dire, Aomine s'était décidé à partir. Momoi ne pouvait rien pour lui. Il devait trouver la solution seul. Et il fallait bien qu'il la trouve puisque même s'il voulait repousser toujours plus loin l'échéance, un jour ou l'autre, il faudra qu'il se décide.

~~Une semaine était passée~~

Daiki avait été distant avec Satsuki depuis ce dimanche au terrain de basket du quartier. Et elle ne savait pas quoi faire. Il semblait de plus en plus en colère. Alors, après une semaine à se morfondre au sujet de Daiki, la jeune fille se décida à agir !

C'était donc un dimanche matin. Elle se dirigea directement au domicile de son ami d'enfance et c'est madame Aomine qui lui ouvrit.

- Tiens Sat-chan, tu tombes bien ! Je dois aller faire quelques courses, Dai-chan n'est pas en forme, je compte sur toi pour veiller sur lui !
- Avec plaisir !"

Et voilà comment Satsuki avait obtenu une occasion parfaite de se retrouver seule avec Daiki...

Aomine Daiki, ancien as de la génération des miracles, s'éveillait en douceur. Il était au chaud, emmitouflé dans ses couvertures lorsqu'il sentit une drôle d'odeur. Il trouvait cette odeur dérangeante et se leva avec peine de son lit, traînant sa couette avec lui, pour aller vérifier ce que c'était. Nous savons tous à quel point Aomine affectionne son lit, déteste son réveil de tout son être et se plait à rêvasser le matin mais sa mère n'était pas là après tout, il était donc de son devoir de s'occuper de la maison. Arrivé au bas des escaliers, il entra dans la cuisine et aperçut une scène plus que terrifiante.

Satsuki cuisinait.

- Qu'est-ce que tu crois que tu es en train de faire ? Tu sais que tu ne peux pas toucher à la cuisine Satsuki.

Et c'est une jeune fille tout sourire qui se retourna vers Aomine Daiki. Elle portait une tablier blanc à froufrous et une petite robe rose en dessous qui lui allait si bien. Ses cheveux étaient attachés et il avait pu donc entrevoir sa nuque. Le coeur de Daiki s'emballa et il décida de détourner le regard. Après tout, il fallait l'avouer, voir Satsuki dans la cuisine avec un tablier, ça lui avait fait quelque chose. Vraiment. Et ça aurait pu lui donner de quoi rêver pour plusieurs semaines -l'imaginant en future mariée même s'il y avait déjà pensé sans avoir besoin qu'elle enfile un tablier- si et seulement s'il ne savait pas pertinemment, que Satsuki était un danger pour les autres et pour elle-même lorsqu'elle cuisinait.

La jeune fille s'approcha de Aomine et lui sourit gentiment. Il commença à la gronder sur le fait qu'elle n'était pas autorisée à cuisiner et qu'elle était plus qu'avertie de ce fait et celle-ci répliqua arborant sa moue la plus craquante :
- Mais Dai-chan, je voulais te préparer ton plat préféré.

Elle le regardait avec ses grands yeux roses, ses joues tout aussi colorées. Ses cheveux étaient en bataille, Daiki pouvait dire qu'elle avait vraiment essayer de lui faire plaisir. Et la voir dans ce joli tablier si mignon et faire la moue -ce qui était encore plus mignon. Il n'en pouvait plus, son coeur battait trop vite, ses joues étaient trop chaudes et il s'était arrêtée de respirer quelques secondes frappé par une sensation très agréable dans ses entrailles, merde, même son cerveau rougissait...Il détourna le regard et se gratta l'arrière de la tête, quelque peu embarrassé.

Et face à la plus mignonne des Satsuki qu'il ait pu voir, face à cette Sat-chan qu'il était le seul à pouvoir voir, il ne pouvait pas gagner. Il posa sa main sur la tête de la jeune fille, lui sourit -ce qui fit rougir violemment Satsuki- et lui tendit enfin sa couette. Elle était donc toute rouge et penaud le regardant faire son chemin entre les plats ratés qu'elle avait réaliser pour leur préparer de quoi petit-déjeuner. Le regard de Satsuki ne parvenait pas à se détacher de la vue de Dai-chan qui cuisinait pour eux tandis qu'elle tenait fermement la couverture de celui-ci, respirant son odeur. Et Satsuki se sentait heureuse, bercée par l'odeur de Daiki et de la nourriture qu'il préparait.

** Après une longue absence, j'espère que vous apprécierez !**

Parce qu'ils s'aimentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant