JOKER. (Terminé)

Chapitre 12.

« Comment tu disait déjà princesse ? Ah oui ! Bouge. De. Là. » Sous le coup de la surprise elle le lâcha. Il monta en voiture et démarra sur des chapeaux de roues.

Point de vue Brittany.

Je retournais lentement à l'intérieur, choquée par la violence et la souffrance que j'avais vu dans ses yeux. J'étais tétanisée.

Ses démons avaient repris le dessus et son masque était tombé. Il le savait. C'est pour ça qu'il était partit. Ce mec n'était pas seulement un gosse de riche arrogant. Il était bien plus. Mais pourquoi voulait-il garder cette image ? Son visage durcit par la colère, ses yeux agrandis par la souffrance et la haine, tout ça me revenait en mémoire. Oh putain de merde. Pourquoi me sentais-je aussi proche de lui ? Pourquoi avais je tant envie de l'aider ? Je rentrais enfin, l'air frai de la climatisation ne m'éclaircie pas les pensées. Elisa me tendit mon café sans un mot. Je le bu distraitement. J'étais ailleurs. Ils le remarquèrent.

- On rentre ? proposa Jack.

- Ouais. Elisa était glaciale.

- D'accord, vous avez déjà payé ?

- Non, me dit Jack, j'allais y aller.

Je me lève, et me dirige vers la caisse. Je n'écoute pas les protestations de Jack et paye.

Au rendu de ma monnaie, le serveur me tend un papier.

- Heu ... Pendant que vous parliez avec le mec, un de ses potes m'a dit de vous remettre ça. C'est de la part d'un certain Alexander.

Je ne répondis rien à ça, remerciait seulement, et ouvrit le petit morceau de papier. Je restais bouche bée ...

Point de vu Alexander.

Je saute dans la voiture, frappe le volant et démarre. Tout le monde se tait.

J'ai la haine et ça se vois. Une haine pure qui voile ma vision d'un filtre rougeâtre. Il me faut une dose. Une dose et vite. Une main posé sur le volant, l'autre farfouillant dans la boite a gants, je sors un liasse de billet. Il faut vraiment que j'oublie tout, cette putain de haine, ma vie de merde, et cette fille. C'était elle la cause de ma souffrance, elle possédait un secret et je voulais savoir ce que c'était. Pourquoi tentait-elle de me comprendre ? Car c'était bien ça, elle voulait me comprendre, elle avait vu mon maque tomber, elle avait compris que je n'étais pas le sale con que je prétendais être ! Putain merde ! Je frappe le volant. J'ai tellement bossé pour que mon masque reste intact, que cette façade que je me suis construit soit indestructible, que tout le monde me pense intouchable ... Et avec elle j'avais tout niker. Je suis en train de me demander si j'ai bien fait de dire a Mike ce qu'il venait de faire ... Mais peut-être qu'elle ne le ferait pas ... Pfff ça m'étonnerais cette fille est beaucoup trop curieuse. Je me remémorais sa tête lorsqu'elle avait vu la photo. Putain est ce qu'elle connaissait réellement ces deux conards ? Il me fallait des réponses, par tous les moyens ...

Point de vue globale.

En rentrant à la maison Elisa et Jack restèrent dans la voiture.

- Vous ne venez pas ? leurs demanda Britt.

- Je passe après, lui dit Jack.

Elisa lui lança un regard menaçant.

- Pas vraiment non.

Britt entra énervée, et triste. Ces derniers jours étaient vraiment merdiques. Elle embrassa sa famille, et monta dans sa chambre. Elle balança son Iphone sur le lit, entra dans la salle de bain, et fit couler l'eau. Elle se déshabilla et entra dans la douche, le jet brulant lui vida la tête. Elle s'assit dans la douche et y resta longtemps. Elle avait perdu la notion du temps quand son cousin l'interpella à travers la porte fermée.

- Prima, todo esta bien ?

- Si Enrique, está bien.

Elle l'entendit partir. Cette longue douche ne l'avait pas calmée.

Elle sortit, se sécha, enfila un short noir de sport, une brassière et ses Nike blanches. Elle se fit une queue de cheval haute, récupéra son tel, attrapa écouteur, paquet de clope et bouteille d'eau et dévala les escaliers.

- Je vais à la salle, hurla-t-elle.

- Sois prudente, lui répondit sa mère.

- Je te rejoins après mamacita, lui dit son cousin.

Britt leva les yeux au ciel, et s'alluma une clope.

Et voilà un nouveau Chapitre qui s'est longuement fait attendre. Désolé, de gros bisous à vous.