Chapitre 9

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À 22 heures, nous partons tous de chez Martin. On rentre dans la cour d'une résidence, l'arrière de la boulangerie donnant sur cette cour. Nous avons pris le temps de changer notre apparence et de sortir un par un de chez Martin, par des portes différentes. J'ai mis un polochon sur mon ventre pour me faire paraître plus gros et des mini-talonnettes pour être plus grand. Mes cheveux ont été teints en blond.

J'arrive le deuxième dans la cour après Émile puis Erwan et Martin nous rejoignent. À 22 heures 45, tout le monde est à son poste : Erwan est sur le toit près à couper le courant, Martin est à 300 mètres de l'entrée de la boulangerie et moi et Émile nous sommes juste devant la grille d'aération.

À 22 heures 52 moi et Émile détruisons la grille à l'aide de pince, il entre dedans et commence à ramper.                                                                                                                                                                                                 Je me dépêche de rejoindre Martin, il est presque méconnaissable. Il a les cheveux  long et roux, et a un faux nez. Lui n'a pas voulu changer son poids ni sa taille. À 23 heures pile Erwan coupe le courant, nous nous approchons de la grille et l’on attend Émile. Les secondes sont longues et se comptent par dizaines. 10, 20, 30, le stress monte. Émile est peut-être bloqué ou il est tombé. Peut être même qu'il s’est fait attraper. Mais, au bout de 40 secondes, il ouvre la porte.                                                                                                                         

Je bombe la caméra de peinture pendant que Martin et Émile s'approchent du coffre.  

Martin : Il ne nous reste plus que 1 minute 50 avant que le courant ne revienne . 

Le coffre ne lui résiste pas plus de 40 secondes. Il s'ouvre et nous nous servons au maximum. L'argent défile devant nos yeux ; des billets de 5, 10, 20 ou même de 50. Mais pas le temps de les admirer, 15 secondes avant le retour du courant nous quittons rapidement les lieux. Et nous commençons une course effrenée. À chaque lumière, je crois voir un gyrophare de policier. Heureusement nous arrivons sans problème au bout de la rue de Cauchy où se trouve juste sous un mini tunnel des tentes et Erwan qui nous attend. Nous prenons soin de nous changer et de jetter les  habits utilisés pour le casse. Et l’on s'assied en cercle. Émile tremble, Martin transpire et mon coeur bat à sans à l'heure, seule Erwan à l'air détendu.

Erwan : Bon, combien on a eu ?

Moi : On verra ça plus tard, là on a tous besoins de sommeil. Car demain réveil 5 heures. 

Je décide de dormir seul avec l'argent, je n'ai toujours pas confiance en Erwan. Mais avec ce stress, je n'arrive pas à m'endormir. Après une bonne heure d'angoisse, le repos arrive, un repos bien mérité.

***

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