Chapitre 35

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Cher Théo, je ne peux plus supporter tout ça. Le gang n'est plus fais pour moi et je sens que je suis en danger. Au moment où tu liras cette lettre je serai probablement hors du pays. Sache que je t'aime et que je t'aimerais toujours. Prend soin de Sarah-Jeanne et j'aimerais que tu utilises mon cancer au cerveau comme excuse pour mes parents et mes amis. Je dois être morte à tes yeux et aux yeux de tous. J'espère que tu trouveras le véritable amour de ta vie, qui pourra supporter cette histoire de gang. N'essaie pas de me chercher sil te plait. Je t'aime. Sophie"
Oh putain...
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Depuis plus d'une heure, j'attendais patiemment Théo dans la chambre. Je tournai en rond depuis quelques minutes déjà, tout en me rongeant nerveusement les ongles. Je redoutais le moment où il ouvrirait la porte car je savais que j'allais lui tomber dessus, lui reprocher de m'avoir menti. Je ne voulait pas le brusquer puisque je savais qu'il ne se confierai pas en étant brusqué, mais je tenais vraiment à savoir la vérité et peut-être même obtenir des explications. Mon discours était entièrement préparé dans ma tête et je retenu mon souffle lorsque la porte s'ouvrit enfin sur Théo. Mon coeur battait beaucoup plus vite qu'à l'habitude mais aucun son ne sorti de ma bouche. Je fourrai ma main dans ma poche, tout en resserrant celle-ci sur la photo que j'avais dissimuler dans la poche de mon jean.

-Tu voulais me dire quelque chose? retentit la voix rauque de Théo dans le silence pesant installé dans la pièce.

Il semblait un peu inquiet dans le ton de sa voix. J'acquiescais mais sur le coup, tout le discours que j'avais préparer plus tôt me semblais perdu dans mes pensées. Impossible de dire quoi que ce soit. Ma gorge était nouée et ma respiration haletante, dû au stress du moment. Je pris une grande inspiration et d'une main tremblante, lui tendit la photo, faute de ne pas pouvoir parler.Je guettai sa réaction lorsque celui-ci l'attrapa d'une main. Il alterna son regard se moi à la photo puis serra la mâchoire et me lança un regard à faire froid dans le dos.

-Tu as fouillé dans mes affaires bordel.

-Non.. Bien sûr que non, c'est Clav qui...

-Ne met pas la faute sur Clav! Comment il aurait pu dénicher cette photo sans que je ne m'en aperçoive? Tu as une explication à ça? cria-t-il en faisant un pas décidé vers moi.

Il me regardais de ses yeux bleus désormais sombre, tandis que je mordillai ma lèvre inférieure pour m'empêcher d'éclater en sanglot. Il venait de me prouver qu'il ne me faisait pas confiance et c'étais la pire des choses qui aurait pu arriver. Comment pouvait-il osé penser que je fouillerais dans ses choses sans lui en demander la permission? Nous ne devions pas avoir de secret l'un pour l'autre mais apparemment, il en a décidé autrement mais je ne pourrais pas supporter qu'il me mente délibérément comme ça. Quand il laissa tomber la photo qui retomba doucement au sol, mes nerfs me lachèrent. Il m'avais menti à propos de Sophie, rejettait la faute sur moi en étant assuré que j'avais violé son intimité et qui sais, peut-être l'aimait-il encore?

-Le seul à se reprocher quelque chose ici, c'est bien toi! hurlais-je en tentant de m'empêcher d'éclater en sanglot.

Il sembla surpris un instant que je lui réponde sur la défensive mais repris ses esprits et ricana amèrement.

-Me reprocher de quoi? De ne pas t'avoir dit que celle que j'ai toujours aimer m'a laissé tomber alors que nous venions d'avoir une petite fille? Me reprocher de ne pas t'avoir dit qu'elle m'a brisé le coeur et que personne ne pourra jamais la remplacer?

Ce fut exactement comme un coup de poing au coeur. Ouch. Il avait dit ça avec une facilité telle que j'en fut si déstabilisée que je cru m'évanouir.

-Ce n'est pas ce que je voulais dire Sasha, assura-t-il plus calmement pour ne pas me brusquer.

-Pourtant c'est ce que tu as dis.

Bad Boy Good Lips [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant