CHAPITRE 5: Réconciliation

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Zaza ouvre la porte. C'est maman. Elle fait la bise à Elisa, lui demande comment ça va puis m'attrape par la main et me tire vers la voiture. J'ai à peine le temps de me retourner pour dire au revoir à ma meilleure amie. Pour compenser, je lui envoie un SMS d'au revoir.
Ma mère à l'air furieuse. Elle serre le volant avec tellement de rage que les jointures de ses doigts sont blanches.
- Pourquoi es-tu partie sans me dire où tu allais? tempête-t-elle.
Je garde les yeux fixés sur la route, droit devant moi, je ne réponds pas.
- Réponds!
- Eh bien je n'avais pas envie de passer la journée avec toi car je savais que ce que tu m'a dis allait planer entre nous!
- Ne me parle pas sur ce ton, jeune fille! Pourquoi es-tu sortie en trombe de la maison, sans pendre la peine que l'on s'explique? En plus, tu sais bien que je n'aime pas que tu sortes le dimanche, c'est le seul jour où on est toute les deux ensembles!
- Bah aujourd'hui, j'avais pas envie qu'on soit toutes les deux ensembles vu comment tu m'a parlé ce matin.
Notre conversation houleuse a duré tous le trajet: nous sommes arrivées à la maison. Je saute littéralement de la voiture et je fais le tour de la maison en courant. Je sais que je peux passer par la fenêtre de ma chambre en grimpant à un arbre qui longe le mur. Je commence mon ascension, le plus rapidement possible. Je m'écorche les doigts sur l'écorce rugueuse. J'arrive devant ma fenêtre. J'ai une technique pour l'ouvrir de l'extérieur: je glisse mon doigt entre la fenêtre et le montant puis je tire d'un coup sec. Normalement, ça marche bien. Sauf que là, ça a trop bien marché: la fenêtre s'ouvre facilement. Emportée par mon élan, je tombe en arrière. Je pousse un cri en essayant de rattraper une branche qui plie et casse sous mon poids. Je vais me briser la nuque! Une pensée me traverse l'esprit. Si j'étais un chat, je pourrais retomber sur mes pattes. Le sol se rapproche dangereusement. Soudain, je sens une vive douleur dans tout mon corps. Ça y est, tous mes os ce sont brisés! Je ferme les yeux. Lorsque je les rouvre, je suis au sol, bien vivante, debout sur mes pattes. Je me suis transformée en chatte tigrée noire, grise et blanche, comme ce matin.
J'entends des pas précipités: ça doit être ma mère! Vite, je m'aide de mes griffes pour grimper le plus vite possible et je saute par la fenêtre. J'atterris les quatre fers en l'air sur mon lit, sous ma forme humaine. Cette fois, ça n'a pas été douloureux. Je referme rapidement la fenêtre puis baisse les yeux sur ma tenue. Elle est pleine de poils de chat! Je me déshabille et file sous la douche. Je fais couler le jet d'eau brûlante pendant un bon quart d'heure. Ma colère envers maman s'évapore avec la vapeur. Je sors de la douche totalement sereine. Je me mets en pyjama et fourre mes affaires dans le panier de linge sale.
Je fais mon sac pour la journée de demain (lundi) et descends voir ma mère pour m'excuser. Elle me pardonne et nous passons une soirée joyeuse pour rattraper la journée que nous n'avons pas passée ensemble.
Vers 22h45, je monte dans ma chambre et me couche. Axel me rejoint, rentré par je-ne-sais où, et s'allonge à côté de moi. Je ne l'amène pas à maman car je suis fatiguée.

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Salut salut!
Un court chapitre pour terminer la journée. Il ne se passe pas grand chose comme dans le précédent mais le prochain devrait être mieux.

Bisous bisous😘
Alizou<3

At dawn every cats are...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant