CHAPITRE 9: Révélations

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" Je ne suis pas ta mère "
C'est une blague? Je ne sais pas comment je dois le prendre. J'observe attentivement les visages de maman et Axel. Ils sont extrêmement sérieux tous les deux  et ma mère à l'air à deux doigts de pleurer. Je n'y crois pas tout de suite mais vu leur tête, c'est la vérité. Ma mère m'observe de ses yeux implorants. Elle jette un coup d'œil à Axel. Il croise son regard et hoche la tête. Il se dirige vers la salle de bain et s'y enferme.
Ma mère me prend dans ses bras et nous restons enlacées jusqu'à ce qu'on entende des grattements contre la porte de la salle de bain. Nous nous séparons et ma mère va ouvrir la porte. Un chat roux sort de la salle de bain. Axel. J'en étais sûre. Sa voix résonne dans ma tête:
- Voilà. Je suis comme toi, un chat garou. Si tu ne l'avais pas déjà compris...
Je me garde de lui dire que je viens juste de réaliser la coïncidence entre le chat et le garçon dans ma classe.
Donc je suis un chat garou. C'est assez effrayant. Je ne veux pas manger des gens et me transformer à la pleine lune! Comme s'il avait entendu mes pensées, Axel, qui a reprit sa forme humaine, me dit:
-  Ne t'inquiète pas, je vais te donner des "cours" sur notre communauté, nos coutumes, nos manières de vivre, notre histoire aussi, pour que tu puisse bien tout comprendre. On fera ça après le lycée.
Ma mère renchérit:
-Axel s'est proposé de faire tout ça car je n'ai pas la force de le faire. C'est très gentil de sa part. J'espère que tu le remercieras.
- Qui est ma vraie mère?
- Eh bien... Ma mère à l'air embêtée. Elle avait qu'à réfléchir aux conséquences de ce qu'elle m'a dit! Axel vient à son secours:
- Ta mère génétique s'appelait Eléonore, c'était la reine des chats-garous. Malheureusement, elle est décédée. 
A ce moment, je crois que j'ai pété un câble. Ça faisait trop de choses d'un coup! Si j'avais su ce qui m'attendais, je ne l'aurais pas fait tout de suite mais plus tard!
-  Vous ne trouvez que ça a dire? Vous pourriez m'expliquer un peu plus pourquoi je me retrouve ici, pourquoi je suis un chat-garou, depuis quand tu n'est pas ma mère... Depuis que ce chat est entré dans ma vie, elle se barre en cacahuètes. Un garçon chelou me suit dans la rue, je me transforme en chat pendant la nuit et maintenant, l'épicerie m'explose à la tête. C'est quoi ce bordel?
Ma mère adoptive prends un air horrifié. Des larmes de rage me montent aux yeux.
- Pourquoi tu ne m'as pas expliqué tout ça plus tôt?
- Je ne voulait pas te perturber et j'espérais qu'ils ne reviennent pas te chercher. 
- Je ne suis plus une enfant! Je pouvait comprendre! De toute façon, tu m'a toujours trop protégée!
Je sais que ce n'est pas tout à fait vrai mais, maintenant, c'est à mon tour de lui faire du mal. Je cris:
- Sortez de cette chambre!!!
Comme ils ne bougent pas, je reprends encore plus fort:
- LAISSEZ MOI TRANQUILLE!!! SORTEZ!!! TOUT DE SUITE!!!!
Enfin! Ils ont compris. Ils s'empressent de sortir. Les voyant sortir en trombe, Elisa rentre. Me voyant pleurer à chaudes larmes, elle vient s'assoir sur mon lit et me prends doucement dans ses bras. Je niche ma tête dans le creux de son cou et pleure toutes les larmes de mon corps.
Lorsque je n'ai plus de larmes, je m'endors, vidée. Elisa me rallonge doucement et rabat les draps jusqu'à mon menton. Je dors comme un bébé jusqu'au petit matin.

J'ouvre les yeux en entendant la porte de ma chambre s'ouvrir. Aurélie l'infirmière entre avec un appareil étrange à la main. Elle remarque je suis réveillée et me demande si j'ai bien dormi. Je lui réponds que oui.
Elle s'avance et j'arrive à identifier l'appareil qu'elle tient dans sa main. C'est un tensiomètre pour mesurer la tension artérielle. Sans blague. Aurélie s'approche, le met en place et prend la mesure. Elle fronce les sourcils et marmone:
- C'est bizarre, hier encore, elle était trop élevée et ce matin tout est normal.
Je ne m'étonne pas: j'ai toujours guérit rapidement par rapport aux autres. L'infirmière prend aussi ma température et me palpe les côtes en me demandant si j'ai mal. Je lui réponds que c'est aussi douloureux que des courbatures. En gros, ça ne m'empêche pas de bouger comme hier.
Elle a l'air de plus en plus étonnée.  Moi aussi je suis étonnée car ça n'est pas aussi rapide que ça d'habitude. Mais bon, on ne peut pas vraiment dire qu'en ce moment, ma vie soit habituelle.
Aurélie se recule et me dit:
- Je vais en parler au docteur mais je pense que tu vas pouvoir rentrer chez toi plus tôt que prévu, c'est-à-dire aujourd'hui.
- Ah...
A vrai dire, je n'ai pas très envie de rentrer chez moi (même si je préfère ma chambre à celle-ci) car il va falloir que j'affronte les révélations de ma mère et d'Axel.
- Tu as faim? Je vais t'apporter un plateau-petit déjeuner. Que veux-tu comme boisson chaude? Il y a du thé, du chocolat chaud,...
Je l'interrompt car ses bavardages m'agacent:
- Un chocolat s'il-vous-plait avec du sucre.
- Pas de problème, je t'apporte ça tout de suite.
- Merci.
Je retombe sur mon oreiller. Elle m'épuise avec tous ses piaillements. Je sais qu'elle veut tout faire pour que je me sente bien mais elle me saoule quand même.
J'attrape mon téléphone et envoie un SMS à Lucas:

Moi: Tu peux passer me voir ?

Il réponds quelques minutes plus tard:

Lucas: Je comptais le faire cet aprem' car j'ai un creux dans mon emploi du temps. Vers 14h ça te va?
Moi: Oui pas de problème. Chambre 357,  4ème étage.
Lucas: Dac je note. Je t'aime. A toute. ❤️
Moi: Je t'aime aussi. 💗💗😘

Pffff. Je ne vais voir personne de la matinée à part Aurélie. La poisse... Je sors mes jambes de mon lit. Je vais essayer de marcher un peu. Je me redresse en position assise sur le bord du lit. Je marque un temps d'arrêt. Tout à l'air d'aller. Je me lève doucement et avance mes pieds l'un après l'autre. Je n'ai aucun vertige. Tant mieux. Je me dirige vers la fenêtre et l'ouvre en grand. Ça fait du bien. Je me penche et observe les toits et les bâtiments. De la fenêtre, je surplombe la ville. Il y en a qui payent un tour de grande roue pour voir un beau panorama, moi je me casse quelques côtes et je me prends une boîte de conserve dans la tête. Lol.
J'étais perdue dans mes pensées quand l'infirmière entra dans ma chambre, portant un plateau bien chargé. Mon ventre gargouille.
- Je t'ai pris plein de choses un peu en douce car comme tu n'as pas mangé hier soir, je me suis dit que tu devais avoir faim.
- Merci beaucoup.
Pour une fois, je suis contente de la voir. Je vais m'installer sur le lit et Aurélie pose le plateau sur la table. Elle m'informe que le docteur va venir vérifier mes résultats mais que si tout va bien, je pourrais repartir.
J'attaque goulûment mon petit déjeuner malgré mon état d'esprit déprimé.

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Voili voilou, un petit chapitre "pétage de plomb". Je trouve qu'il ne se passe pas grand chose niveau action et j'espère faire mieux dans les chapitres à venir. Mais bon, vous m'en direz des nouvelles.
J'attends toujours vos idées.
(Je suis désolée pour ce retard mais comme je passe l'histoire des arts vendredi prochain, je n'ai pas vraiment de temps pour écrire et poster.)

À bientôt 😘
Alizou<3

At dawn every cats are...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant