At dawn every cats are...

CHAPITRE 8: Révélation

J'entre-ouvre les yeux. Chaque respiration est un supplice: j'ai atrocement mal aux côtes. Je vois une pièce aux murs blancs, au sol blanc. Je me trouve dans un lit avec une couverture blanche remontée jusqu'à mon menton. Un oreiller blanc duveteux est glissé sous ma tête et me maintient en position "mi-redressée". Une aiguille est plantée dans mon bras. Une perfusion. Un liquide transparent coule goutte à goutte dans le tuyau. Je suis à l'hôpital! Comment ça ce fait? Qu'est-ce qui s'est passé?
Je me redresse brusquement. Un mal de chien me transperce le crâne et les côtes. Je suis prise de vertiges et je manque de vomir. Je dois me rallonger. Je porte la main à ma tête et je sens un bandage sur mon front. Un début de migraine apparaît.
J'attrape mon téléphone posé sur la table de nuit et l'allume. On est mercredi et il est 14h36. C'est quoi ce bordel? Mes derniers souvenirs datent de lundi. Je suis restée deux jours et demi dans les vapes! Oh my god!
Mon ventre gargouille douloureusement. Je crois que j'ai faim. Je sonne les infirmières. Une jeune blonde en blouse blanche arrive. Son badge indique Aurélie. Elle me dit:
- Bonjour. Tu es réveillée! Tant mieux! Je vais pouvoir appeler ta mère pour qu'elle vienne te voir. Elle est très inquiète! Pourquoi m'as-tu appelée?
- J'ai un peu faim...
-Oui, pas de problème. Je vais t'apporter un plateau repas. Ce midi, c'était carottes râpées en entrée, petits pois et côte de porc, fromage et compote en dessert. Ça te va?
Je fais la grimace, encore un plat d'hôpital DÉLICIEUX. Je marmone:
- Oui oui c'est bon, merci.
Elle sort et j'en profite pour attraper mon téléphone. J'essaye de me redresser mais la douleur est trop forte. Je décide d'appeler Elisa. Elle répond directement.  Je pense qu'elle devait attendre impatiemment un appel de ma part.
- Allô?
- Oui, c'est moi.
- Natacha, ne me refais plus jamais une frayeur pareille! J'étais tellement inquiète. Pour te dire, j'ai laissé mon téléphone sur mon bureau en cours toute la matinée!
- Je suis désolée Zaza...
- Je peux passer te voir?
- Oui pas de problème. Je vais bientôt avoir mon déjeuner. Passe quand tu veux.
- OK. J'arrive tout de suite.
- A tout de suite. 
Je raccroche. On toque à la porte. C'est l'infirmière avec mon repas. Elle le pose sur une petite table roulante qu'elle approche de mon lit. La viande à l'air dégueu. Je mange les carottes râpées car j'adore ça et elles ne sont pas mauvaises. Je picorais dans mon assiette quand la porte s'ouvre brutalement. Je sursaute un gros coup. Résultat: je fais tomber des petits pois dans mon lit et j'ai l'impression que mes côtes se disloquent. Je pousse un cri de douleur. Elisa entre et s'approche de mon lit au pas de charge. Elle me serre dans ses bras et les larmes me montent aux yeux tant mes côtes sont douloureuses. Je me dérobe à son étreinte.
Elle me regarde, penaude. Elle s'excuse de m'avoir fait mal et me demande des précisions sur mon état de santé :
- Sinon ça va? dit Elisa maladroite
- Comme ça peut aller.
- T'as des précisions sur ta guérison?
- Nan... Je sais même pas ce qui m'est arrivé!
- Ah...
Un silence s'installe. J'attends qu'elle me raconte ce qui s'est passé mais elle n'a pas l'air de vouloir parler. Je lui demande:
- Bon, tu me raconte?
- Je pense que c'est à ta mère de le faire.
Pfff... Elle me saoule! Je lui demande d'un ton agacé:
- Et tu ne sais pas ce qui s'est passé? Tu ne pourrais pas me raconter au moins comment je suis arrivée là?
- Bon d'accord...
Elle me raconte que lundi soir, l'épicerie a explosé. Je me trouvais à proximité donc j'ai été soufflée par l'explosion et projetée par terre. Axel m'a protégée en se jetant sur moi ( et en me cassant quelques côtes au passage). Dans l'explosion, des débris ont été projetés un peu partout et je me suis pris une boîte de conserve en pleine tête. Ce qui explique mon bandage et mon mal de crâne.
En entendant le récit de la version des faits d'Elisa, les souvenirs me reviennent. Je me souviens du combat dans le jardin, de la fuite et de l'explosion.
Ensuite, Elisa me raconte les derniers potins du lycée et elle m'explique ce qu'ils ont fait pendant que j'étais pas là.

Peu après, ma mère arrive. Elle s'assoie sur mon lit et me sert doucement dans ses bras. Je pose ma tête sur son épaule. Elle pleure doucement en me murmurant qu'elle a eu très très peur et en me disputant un peu ( " Qu'est-ce que tu faisais là-bas?, bon sang! "). Elisa a l'air mal à l'aise, elle se dandine d'un pied sur l'autre. Les larmes me chatouillent les yeux mais je me retiens. Ma mère de sépare de moi comme à contre-cœur. Elle me demande:
- Elisa t'as raconté ce qui s'est passé?
- Oui. En l'écoutant je me suis rappelée.
- Bien. Elle se tourne vers Elisa et lui chuchote: Va le chercher dans le couloir s'il-te-plaît.
Je m'écrie:
- Va chercher qui?
Elisa me répond, espiègle:
- T'occupe. Elle sort de la chambre et là entre la personne que je ne m'attendais pas à voir ici.....Axel! Qu'est-ce qu'il fait là lui? On se connaît à peine  et il vient me voir dans ma chambre d'hôpital! Enfin vous me direz, c'est normal de la part d'un camarade de classe... Mais bon quand même.
Ma mère est assise sur mon lit. Axel se penche et lui fait la bise. C'est quoi ce bordel? Je dis:
- Attendez, vous vous connaissez?
Ma mère prends un air contrit mais Axel affiche un sourire en coin:
- Oui. Nos mères se connaissent, disons.
- OK...
C'est louche tout ça. Comment ça se fait? Ce n'est peut-être pas un hasard si Axel est entré dans ma vie. Les deux Axel même si je doute qu'ils soient vraiment deux. Si moi je peux me transformer et lui parler par télépathie, pourquoi pas lui? Je pense que le Axel du lycée et le chat sont la même personne. Ma mère prend la parole, interrompant le fil de mes pensées:
- Je ne suis pas ta mère.

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Oulalala... C'est qu'il y a du suspense dans cette histoire!
Bref un chapitre lent à démarrer mais avec de l'inattendu à la fin.
J'ai co-écrit ce chapitre avec Juliette, une amie. Sur Wattpad, c'est Bluesky4409.

A un prochain chapitre
Bisous suspenses 😘❤️
Alizou<3