"we're all part of the same, sick little games, and i need a get-away"
j'ai pensé que tu méritais que j'écrive un truc sur toi
les putain de papillons dans le ventre, je les ai bouffés.
ils n'ont jamais été la, ils n'ont jamais existé.
quand il me prenait la main et qu'il me chatouillait le cou, je ressentais pas des papillons.
j'avais plus envie de dégueuler.
dégueuler tout le bonheur que j'avais.
j'en avais trop, ça devenait lourd à porter.
quand il me disait qu'il m'aimait et qu'il attendait ma réponse en me regardant, j'étais à la limite de lui vomir dessus,
vomir toute cette putain d'gaité,
j'étais à la limite de lui dire de se barrer.
parce qu'il m'aimait mais que moi, j'arrivais pas à l'aimer correctement.
j'avais peur de le dire, je l'ai jamais dit.
vous savez cette phrase qui vous lie à l'autre, qui vous rend niais et pathétique.
j'avais peur qu'il se foute de moi, et qu'il s'en aille.
je ne voulais pas être comme tout les autres, tomber dans la joie infinie,
à croire que le monde est beau et que le gens sont bons.
je ne voulais pas être sa chose, sa copine.
j'aimais bien être libre, ne pas porter d'étiquette, ne pas appartenir à quelqu'un.
j'aimais bien lui sourire, pis me barrer et le planter.
j'aimais bien être aimée, sans avoir à donner de l'amour en retour. mais j'avais peur de l'amour.
et j'en ai toujours peur.
parfois j'en dors même pas à dormir, tellement ça me bouffe.
j'ai peur de ne plus me réveiller et de rester coincée dans un de ces foutus cauchemars.
j'ai peur de ne pas pouvoir me me lever, de devoir rester cloîtrée dans une nuit,
à me ressasser le passé,
à croire que j'en ai quelque chose à branler.
pis j'ai réfléchis,
je me suis dit que j'avais qu'une vie,
et que peut être il est bien celui que j'ai besoin et envie.
alors je lui ai dit.
ce petit bout de phrase horriblement pitoyable.
j'ai cru mourir,
rien que de me le répéter dans la tête,
je la sentais taper dans mes tempes.
chaque mot s'écrasait dans ma tête, me brûlait la langue.
chaque lettre coupante éraflait mon cœur, le déchirant de plus en plus.
j'ai pleuré.
j'ai pleuré parce que j'avais mal et que ces mots je les pensais.
ce gamin naïf.
ce gamin aux beaux yeux gris,
c'était lui que j'aimais.
il m'a prise dans ses bras, il m'a dit que sa faisait des mois qu'il attendait ça.
pis on a ri, on s'est embrassé et on a fumé.
parce que nous aussi, on avait le droit d'être heureux, au moins une fois.
j'étais tellement heureuse que je sentais la joie circuler dans mes veines.
je la sentais me brûlait les yeux, me picoter le bout des doigts, et rendre mes jambes lourdes.
on étais heureux, deux bons à rien heureux.
on foutait que dalle, on servait à rien.
mais à nous deux, on était un bon accord d'amour et de rancoeur,
on était l'équilibre parfait, qui tanguait mais qui ne s'est jamais effondré
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smoky words
Fiksi Remajarecueil de mes tripes et de mon coeur, c'est pas censé être niais et beaux, c'est juste mon corps qui dégueule des lettres, des textes, des mots, ce n'est pas une histoire, c'est mon coeur qui se rebelle, l'écriture est censée être belle sous toute...