smoky words

follow you

"so you can drag me through Hell, if it meant I could hold your hand"

un peu de moi

très bien, assez de parler de lui, de elle,

des filles timbrées sur lesquelles j'suis tombée,

des garçons aux cheveux ébouriffés qui passent leur temps à m'regarder.

parlons d'moi, d'mon regard hagard et d'mon incapacité à aimer,

parlons du fait que j'n'aime pas parler d'moi mais que l'ennui m'y a poussé.

j'ai la tête qui tourne à l'idée de mettre à plat ce qui se passe en moi,

mais faudrait peut-être qu'un jour j'me bouge, n'est-ce pas?

dans ma tête, c'est la misère, 

j'me sens étouffé, y'a jamais assez d'air

un écran noir,

une lumière qui m'aveugle,

 des images qui défilent, 

des flashbacks incessants, 

des souvenirs aussi doux que violents,

et pis la douce voix d'ma conscience qui m'rappelle à chaque instant ce que j'essaie d'oublier.

dans mon coeur, 

c'est l'image d'un sourire, d'yeux pétillants qui m'rappellent à quoi ça ressemble le bonheur,

tout aussi joyeux et ensoleillé qu'un gamin qui apprend à soulever les jupes des filles d'son école,

tout aussi lumineux qu'la pleine lune à une heure tardive,

une lumière constante, mais qui pourtant parait éphémère.

pis l'image elle est un peu noircie sur les bords,

un peu brûlée, un peu déchirée, un peu cornée,

des traces de griffes, de brûlures, et même de morsures,

ça fait mal, ça cicatrise, mais ça fait mal.

entre les rayons de soleils et les oiseaux en éveil, 

quelques ombres se faufilent, tentant de briser mes rêves,

j'les laisse faire, j'me dis que façon faut toujours que quelque chose gâche tout.

c'est ce que je fais moi,

j'ai pas encore trouvé ma place, et pour être honnête ça me va comme ça,

j'suis un mélange bancal de haine et de rancoeur, 

d'un peu d'gaité et d'beaucoup de peurs,

j'mélange ma haine et mes peurs,

ma gaité et ma rancoeur,

ça ressemble à rien, j'vous l'accorde,

mais le coeur en compote et la tête en bordel,

je survis, je survis alors que j'le devrais pas