wrong crowd

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"but i can't help it, i don't know, i guess i'll always be hanging round with the wrong crowd"


people always forget me

nous étions bien. enfin, c'est ce que je croyais. 

on avait cette complicité qui nous aidait à surmonter chaque dispute, chaque épreuve, qui nous renforçait et qui nous rapprochait. 

je crois que c'est ce que j'aimais le plus entre nous finalement, cette bonne entente, ces fous rires, ces instants inoubliables. 

certains moments ne pourront jamais s'effacer. 

c'est gravé. il était, vous savez, cette personne qui vous accepte tel que vous êtes, du matin au soir, peu importe si vous êtes malade, démaquillée, en talons ou en claquettes,

 il vous aimait. 

il était comme ça, il m'arrivait parfois de me demander s'il ne voyait pas mon cœur qui battait pour lui quand il me regardait dans les yeux. 

c'est étrange car au début on se fait certaines promesses : 

"ne t'attache pas trop, 

fais attention à ce qu'on te dit sur lui, 

arrête de répondre à ses messages aussi rapidement

arrête de penser à lui et de te torturer l'esprit."

et puis, vous savez, finalement on s'abandonne à ces paroles et on se laisse aller par le courant de l'amour, 

tout est bien, tout est beau, sauf lorsque vous êtes jalouse ou quand il ne répond pas à vos appels. 

peut-être qu'on a tendance à trop aimer, à trop le montrer. peut-être que c'est ça qui détruit tout à chaque fois,

 car j'avais l'habitude de lui écrire avant qu'il s'endorme, ou de le réveiller avec plusieurs messages. 

j'avais l'habitude, de faire des efforts, de le voir, de l'aimer, tout simplement. 

mais chaque jour qui passait je m'attachais de plus en plus, 

et chaque soir avant de m'endormir j'avais de plus en plus peur, de le perdre, de tout perdre. 

je lui disais souvent "tu verras, tu m'oublieras"

il me demandait pourquoi, me disait que non, c'était faux, 

et moi je lui répondais "parce que je suis quelqu'un qu'on oublie, je suis quelqu'un que l'on remplace"

il me prenait dans ses bras, me rassurer, me disait qu'il m'aimait. 

a mes yeux, je ne pouvais pas rêver mieux. il ne m'a jamais laissé tomber, à n'importe quelle occasion, il aurait pu se casser. 

a vrai dire, la porte était grande ouverte à chaque fois, et il n'est jamais parti. 

non, lui, il a décidé de se barrer quand la porte était verrouillée, infranchissable. 

j'ai jamais compris la raison de son départ. je crois que je ne comprendrais jamais. il m'a laissé dans le vide et je m'en remettrais jamais.

je suis dehors. il fait froid, je ne sais pas où je vais, je sais seulement que je ne peux pas me perdre car je le suis déjà, perdue. 

j'étais en bas de chez lui tout à l'heure, je sais pas ce qu'il m'a pris, ça fait un an que je n'ai pas entendu sa voix. je tremblais plus de peur qu'autre chose.

j'ai fini par l'appeler sur son téléphone, il a répondu au bout de la deuxième sonnerie. 

j'ai soufflé un petit "salut", apeuré, sans défense, timide, brisé. 

il a répondu "c'est qui ?"

alors j'ai dit "tu vois, je t'avais dit, je suis quelqu'un que l'on oublie".

et alors j'ai raccroché.

il n'a jamais rappelé. 

smoky wordsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant