Chapitre 4 - Part 1.

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6 janvier 2015. - 21h52.

J'ouvre la porte et j'entre avant d'appuyer sur l'interrupteur qui éclaire aussitôt la pièce, laissant apparaître un petit couloir qui mène à plusieurs pièces. J'expire, «Enfin!» me dis-je alors à moi même. La journée m'a paru interminable, je suis complètement épuisée et je pense que je vais rapidement y mettre fin. J'apprécie réellement mon métier, mais il m'arrive tout de même de temps à autres d'en être lassée. Mais.. qui n'a jamais de petite période où tout perd de sa valeur, j'aurai bien envie de dire.. 
Je n'ai aucun appétit, probablement à cause du froid et de l'angoisse qui me tient à la gorge depuis quelques temps déjà. C'est incroyable comme nos craintes, aussi nombreuses qu'elles peuvent être, chamboulent tout notre quotidien. Je n'ai le courage à rien, et je me rends alors directement dans ma chambre. 

J'allume la lumière. Les murs sont peints d'un taupe agréable, et sur le lit est visible un plaid de même couleur, déposé par dessus l'énorme couette blanche. Nous nous sommes occupés de la décoration ensemble, rien de bien extraordinaire me diriez-vous, mais ce n'est que temporaire.

Après m'être séparée de ma tenue de jour que j'ai laissé au sol ( non pas que je sois bordélique.. ), j'enfile un simple jogging noir, ainsi qu'un tee-shirt pâle, une tenue basique pour dormir. Je suis frigorifiée, je prendrai de ce fait ma douche au réveil. J'éteins la lumière et me retrouve ainsi dans le noir le plus complet. Je me dirige vers mon lit qui m'a tant manqué aujourd'hui, mais malencontreusement je cogne les orteils de mon pied gauche contre la petite étagère se trouvant dans le coin. ''Quelle conne !'' , je crie alors en me mordant de douleur la lèvre.  On ne dirait pas comme ça, mais c'est très douloureux ! Je me glisse ensuite dans les draps frais qui me font trembloter, vivement l'été.. La chaleur, je dois bien l'avouer, me manque, ainsi que toutes les bonnes choses que nous pouvons faire en cette période. Je ferme les yeux et je respire longuement afin d'éliminer les nerfs apparus au cours de cette journée. Puis je les ouvre à nouveau et j'attrape mon téléphone récemment posé sur la petite table de nuit. Tout en baillant, je le déverrouille, la luminosité me fait plisser les yeux, et j'appuie sur l'icône messages.

22h03 : « Je pense à toi. Je t'aime.» 

22h04 : « Moi aussi je pense à toi ma chérie, dors bien. Je t'aime.»

Je souris doucement suite à sa réponse, puis je repose mon portable sur l'objet. Ce genre de petits messages sont une habitude pour nous deux lorsque nous sommes séparés le soir, et ils m'aident à me sentir beaucoup mieux. Je me blottis ensuite contre les draps afin de me réchauffer. Les pensées fusent dans ma tête, je sais très bien que la journée de demain ne sera pas facile..et je ne me sens pas du tout prête à l'affronter. Je revois le sourire d'Abigail, je repense à certains de nos fous rire, mais aussi certaines de nos disputes. Tout cela m'empêche de plonger dans un sommeil profond, et me perturbe. Je suis devenue insomniaque depuis le décès de ma petite soeur et chaque soir avant de m'endormir est un calvaire. Je me retourne des dizaines de fois en moins de cinq minutes, ce qui a le don de m'agacer. C'est après de longs instants que je m'endors enfin, sans m'en rendre compte. 

                            ***


Hi, bon c'est certes une partie très courte, mais je n'ai vraiment pas le temps d'écrire plus avec l'approche du bac français/sciences.. Je m'y consacrerai pleinement dès la première semaine de juillet. En attendant je vous laisse sur cette petite partie, qui j'espère vous plaira tout de même. Merci à tous de me lire, ça me fait vraiment plaisir.❤ des bisous, et grosse mer** à ceux qui passent des examens en cette fin d'année !

Le Fantôme D'Abigail.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant