Cinquième texte.

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J'ai toujours eu cette peur de ne pas être aimée et c'est souvent pourquoi je me suis cachée. Cachée derrière un masque de neutralité, un masque où l'on ne verrait rien de mes sentiments et qui afficherait une totale impartialité. J'ai déguisé mon visage pour que chacun de mes traits soient dissimulés, pour qu'un sourire de trop ou un regard fuyant ne se fassent remarqués. J'ai entièrement fait semblant, semblant de ne pas t'aimer pas crainte d'une trop dure réalité : ta non-réciprocité.

Oui j'ai eu peur, j'étais terrifié à l'idée de me dévoiler à toi. C'est simple: qu'importe le sens de tes diverses approches, te penser, ne serait ce qu'une seconde amoureux de moi, m'était impossible à imaginer... C'est comme si je ne me sentais pas à la hauteur de ton éventuel amour, comme s'il ne pouvait exister un amour propre à celui que j'ai pour toi. Pourtant c'est comme si nous jouions au couple, comme si nous faisions semblant, mais moi mon cœur craintif ne jouait pas, il était juste apeuré, apeuré de réellement s'exprimer, de te montrer ce que je ressentais. Etre aimé de toi me paraissait entièrement inenvisageable.

J'ai alors allégé mes sourires, dissipé mes regards, contenu ma colère, soigné ma tristesse et atténué ma joie afin que tu ne me démasques pas... J'ai trouvé toutes les excuses possibles aux émotions visibles que je laissais paraître. J'ai laissé mes tremblements accuser le froid, j'ai mis mon souffle sous contrôle et j'ai dissimulé mes battements de cœur incontrôlés..
Et j'ai avant tous laissé cet effroi me guider et s'emparer de moi. Ai-je eu raison d'avoir peur ? Ai-je fais la plus grande des erreurs ? Ne pas être aimée de toi, oui de toi, je ne l'aurais pas supporté. Oui j'ai toujours eu cette peur de ne pas être aimer, une peur amplifié dès que je t'ai rencontré car tu t'aies joué de moi et aujourd'hui cela ne s'est pas rassuré..

Écrire c'est crier en silence sa douleur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant