VII

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Quelques heures étaient passées depuis le depart de Yovanna et je n'avais toujours pas bougé mon cul du canapé. Je m'étirais longuement avant de me lever et d'enfiler un pull à capuche. Depuis ces dernières heures j'avais longuement réfléchi sur l'affaire dans laquelle j'étais un possible supect, comme tous mes autres collègues et avais décidé de mener ma propre enquête. Je n'avais rien de mieux à faire de mes journées et étant une personne qui ne supportait pas, ne pas tout contrôler, la curiosité et l'envie d'en savoir plus était bien trop forte. Je mis la première paire de chaussures qui me vînt sous la main et sortis. Je fermais à double tour, comme à mon habitude et pris une cigarette dans mon paquet, l'allumais et me mis à marcher vers le premier magasin de décoration que j'avais en tête. Pourquoi un magasin de déco ? Pour que je puisse me procurer un panneau d'affichage, vous savez ce genre de grand cadre le plus souvent de couleur chêne, qui sert a accrocher des photos, papiers... à l'aide de punaises ?

Je traversais quelques rues avant d'arriver devant le fameux magasin, et j'entrais rapidement. Je marchais entre les rayons et pris ce don j'avais besoin, feuilles, punaises, panneaux, calepins et encre pour mon imprimante. J'allais ensuite jusqu'à la caisse la plus proche et j'eus le plaisir de constater qu'il y avait seulement une personne devant moi. Une fois cette dernière passée, ce fut à mon tour.

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J'étais repassé chez moi après mes quelques courses pour pouvoir me changer. Durant le trajet du retour j'avais un peu plus réfléchi au fait que je ne connaissais tout simplement pas mes collègues, mis à part Jake. J'allais donc essayer de m'introduire dans le bureau de mon patron afin de pouvoir accéder aux archives car la seule porte de cette pièce se situait ici. J'allais le faire aujourd'hui. La compagnie sera sûrement fermer pendant quelques jours, comme ça avait été le cas pour le premier meurtre. Il n'y aurait donc personne. Je pris une bonne douche avant d'enfiler une tenue sombre, je cherchais dans mon dressing un bonnet, car mes cheveux décolorés ne passaient pas inaperçu et encore plus avec une tenue sombre. Une fois trouvé je le mis et j'enfilais aussi une paire de gants et sortis une nouvelle fois après avoir enfiler pour la seconde fois de la journée mes baskets. Je partis en direction du métro et j'envoyais un message à Jake afin de lui proposer de se rejoindre quelque part afin de savoir ce que Leila lui avait demandé et lui poser quelques questions sur nos collègues. J'arrivais enfin au quai 32 et je sortis en me dirigeant vers mon lieu de travail.

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10 minutes.

C'est le temps que j'ai du attendre avant de pouvoir m'infiltrer à l'intérieur du bâtiment. Quand j'avais finis par arriver j'avais eu la mauvaise surprise de voir 3 flics devant les portes du hall du batiment C, le batiment où se trouve le bureau de mon patron. J'avais donc du attendre sur une terasse, face à cette scène et ils avaient fini par se decider de faire le tour. Je m'étais donc levé rapidement et avais traversé la rue jusqu'à ces fameuses portes. Arrivé devant j'avais reçu un message de Jake, me disant de le rejoindre chez lui d'ici une heure et m'avait indiqué l'adresse en dessous.

Quelques minutes plus tard, j'étais enfin dans le couloir menant à la pièce que je devais infiltrer. Je n'avais croisé personnes encore, ce qui me rassurait légèrement. J'avais fait extrèmement attention à ne pas faire face aux cameras, dont je connaissais les positions absolument par coeur. Je mis mon oreille gauche contre la porte du bureau, en essayant de décripter un bruit qui pouvait provenir de l'interieur de cette pièce. Rien. Je pris une inspiration légèrement plus grande qu'habituellement et tournais la poignée. Personne. J'entrais et refermais derrière moi puis je cherchais des yeux la clef des archives rangée habituellement dans le premier tiroir coté gauche du bureau. Je savais qu'elle était ici car mon patron m'avait demandé plusieurs fois de me rendre aux archives pour lui ramener rapidement des dossiers dont il avait besoin.

J'ouvrais donc ce fameux tiroir et je fus un peu soulagé de voir qu'elle était toujours à sa place. Je la saisis et partis ouvrir la porte situé face à moi.

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J'arrivais à mon appartement en courant, j'ouvris et rentrais en refermant à double tour derrière moi puis je sortis de sous mon pull le dossier dont j'avais besoin. Je partis le mettre sous une latte de mon parquet, facile en enlever et remettre. Puis me changeais une nouvelle fois, j'allais me rhabiller de la même tenue que j'avais ce matin au magasin. Je me posais quelques minutes dans mon canapé et allumais une cigarette.

Je repensais à la légère panique qui m'avait prit dans la salle des archives. J'avais entendu un bruit lourd dans le bureau, je m'étais jeté sur l'interrupteur afin de plonger la pièce de laquelle je me trouvais dans la pénombre. Les battements de mon coeur c'était un peu accéleré, ce qui ne m'arrivait quasiment jamais. J'avais ensuite attendu quelques minutes avant de trouver le dossier des personnes actives dans l'entreprise et de le cacher sous mon pull pour pouvoir passer inaperçu aux carémas, même si je savais que ma présence allait se savoir avec l'affaire en cours. J'étais ensuite ressortis après avoir remis la clef en place. Et j'avais fais le chemin inverse de celui que j'avais pris pour venir jusqu'ici.
Arrivé à mon quai, j'avais eu la sensation d'être observé puis suivi au bout de quelques minutes passé avec cette même sensation, une réaction inattendue de ma part prit le dessus. Je m'étais mis à courir rapidement jusqu'à chez moi. Cette affaire me rendait légèrement.. Parano ?

Ma cigarette fini je me levais et partis chez Jake. Il habitait seulement à quelques rues de chez moi, ce qui m'avait surprit. Je n'avais donc pas besoin de prendre ce foutu métro.
Une fois dehors je resserrais ma veste contre moi, en seulement quelques heures la température avait baissé de façon presque anormale, nous arrivions à la fin du mois de Janvier et le froid était toujours aussi glaciale. Je me demandais comment est ce que les sans abris arrivaient à combattre ce froid absolument insupportable. Un frisson parcouru mon corps et je fus pris de léger claquement de dents. Plus qu'une rue avant d'être enfin au chaud, je me répétais cette phrase depuis quelques minutes.. J'aurais vraiment du prendre le bus, à cet instant j'arrivais même à aimer le métro. J'entendis de léger pas derrière moi, mais je n'avais tout simplement pas le courage de regarder à l'arrière et de me prendre un vent glacial en pleine figure. La rue était désormais déserte ce qui ne me choquait pas, qui était assez idiot pour rester dehors par un temps pareil ? Moi. Je ne pouvais pas faire demi tour maintenant que j'étais seulement à quelques mètres de chez Jake même si j'avais voulu plusieurs fois lui envoyer un message pour annuler. Je n'avais tout simplement pas eu le courage ou l'envie de sortir mes mains des poches pour écrire ce foutu message. J'entendis de nouveau des pas derrière moi et sans que je ne comprenne pourquoi, ma paranoïa reprit surface, je sentis dans ma cage thoraxique, mon coeur saccader de manière irrégulière et malgré le froid j'accélerais le pas. Cette rue n'avait-elle pas de fin ? Les pas se rapprochaient un peu plus chaque secondes. Je decidais enfin de regarder derrière moi et avant même que j'en ai le temps je sentis une douleur aveuglante à l'arrière de mon crâne puis je m'effondrais.

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Hello ! J'espère que vous ne trouverez pas ce chapitre sans dialogue ennuyeux.

Je posterais la suite à 20 votes guys !

Emptiness | Justin Bieber |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant