IX

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J'ouvris légèrement les yeux, une personne pleurait à proximité de moi, je me tournais donc vers ce bruit et je la découvrit assise sur le seul fauteuil présent dans la salle. Je ne savais réellement ce qu'elle faisait ici et n'avait aucune envie de lui adresser la parole. Je fis donc semblant de ne pas m'être réveillé mais j'abandonnais quelques minutes plus tard. Je pris donc la parole :

"Pourquoi est-ce que t'es ici Yovanna ?" lui demandais-je.

"Oh mon amour tu m'as tellement fais peur ! J'ai reçue un message de la part d'un de tes collègues il m'a dit pour ton agression et ta perte de mémoire. Je n'ai pas cherché à comprendre et j'ai sauté dans ma voiture pour venir ici.. Je suis arrivée il y a quelques heures.." me dit elle entre deux sanglots, elle était vraiment pathétique.

"Attends... t'es en train de me dire que tu chiales depuis tout ce temps ?" lui repondis-je d'un ton lasse.

Elle me lança un regard noir puis se mit à essuyer ses joues. Pas de doute, elle était pathétique. Puis elle renifla, ce qui provoqua un bruit ultra sexy [notez l'ironie] avant de prendre ma main gauche entre les siennes.

"Justin... Je ne sais pas si tu te souviens de ça mais nous nous sommes remit ensemble depuis plus de 2 semaines.." elle m'avait dit cette phrase la tête baissé, en me faisant de légère caresse circulaire sur la main.

Impossible.

Voyant que je ne commentais rien elle reprit la parole :

"Tu m'as envoyé un message en me disant que tu avais besoin de parler.. Et tu m'as dévoilé tous tes sentiments..! J'avais pensé que tu te souviendrais de ça." Une petite larme coulait désormais sur sa joue droite.

Tu m'as dévoilé tes sentiments. Cette phrase tournait en boucle dans ma tête sans s'arrêter depuis plusieurs minutes. J'étais vraiment surpris de ce qu'elle venait de me dire, je savais bien évidemment que tout ça était faux mais le fait qu'elle ai voulue me le faire croire m'écoeurait légèrement. Elle profitait de la situation dans laquelle je me retrouvais.

Quelle truie.

Je retirais ma main de ses faux ongles et j'enclenchais la petite sonette qui n'était plus suspendue au dessus de moi mais sur ma table de chevet. Cette conne n'avait même pas eu le reflex de le faire, c'est pas ce que sont sensé faire les gens normaux quand un de leur proche se réveille après qu'on lui ai injecté une dose de calmants ? Un infirmier fit son entrée et je lui demandais d'appeler mon médecin puis :

"Ah et pouvez vous sortir cette individu de ma chambre s'il vous plait ? Je ne veux plus la voir."

Yovanna se décomposa avant de se mettre à chialer :

"Mais mon amour.. Pourquoi tu-"

"Fermes la je sais que tu mens." l'a coupais-je.

L'infirmier emmena Yovanna hors de la chambre, malgré elle. Je soupirais et je passais l'une de mes mains sur mon visage. Je me rendormis quelques secondes plus tard, complètement écrasé par la dose de morphine qui coulait en ce moment même dans mes veines. Mon sommeil ne fût pas très long car je sentis quequ'un me toucher les cheveux, j'ouvris les yeux et découvrais une infirmière. Elle s'excusa et m'expliqua qu'elle était en train de refaire mon bandage. Je lui demandais s'il était possible que je vois mon crâne. Elle m'affirma que oui puis finît de désinfecter ma plaie, à présent refermée, avant de prendre son portable pour prendre une photo de mon crâne, ce qui me rapelait que je n'avais toujours pas mon portable.

D'après ce que m'avait dit Yovanna, elle avait été appelée par Jake, c'était donc lui qui avait mon portable. Il avait du l'appeler elle, car elle était tout simplement la seule à être dans mes contacts.. Elle, lui et mon banquier.
L'infirmière dont je ne faisais plus trop attention me tendit son smartphone. Je vis que ma plaie, qui commençait à cicatriser, recouvrait une bonne partie de l'arrière gauche de mon crâne. Comme je l'avais prédis, mes cheveux avait été rasé autour de la zone suturée, je m'en fichait totalement mais ça ne sera pas très top pour le boulot. Je laisserais sûrement pousser un peu plus mes cheveux désormais.

Je remerciais l'infirmière et lui rendis son portable. Puis elle m'informa qu'un inspecteur accompagnée de 2 policiers patientaient depuis ce matin dans la salle d'attente et qu'ils n'allaient pas tarder à venir m'interroger. Elle m'apprit également que la veille ils avaient été présent quand mon médecin m'avait admis cette dose de calmant. Puis je m'en rappelais enfin. Leila. Elle avait hurlée mon prénom avant que je ne tombe dans l'inconscience. Elle était également accompagnée de 2 hommes en uniformes.
C'était donc elle qui s'occupait de l'affaire ? J'avais entendu parler 3 jeunes infirmiers qui se trouvaient dans le couloir et qui parlaient de moi, du moins dans l'affaire dans laquelle j'étais une des 3 victimes du même agresseur, qui était pour l'instant, encore inconnu.

J'étais également le seul encore en vie.

J'essayais de me rappeler de n'importe quelle chose durant ces 3 dernières semaines, car oui, j'avais finis par me rendre à l'évidence, j'avais une perte de mémoire.. Malgré mes efforts je n'avais rien reccupéré de mes souvenirs. Je laissais tomber puis partis me soulager la vessie aux toilettes. Une fois ma petite affaire fini je rentrais de nouveau dans ce qui me servait de chambre et m'habillais des affaires que j'avais découvert la veille. J'allais quitter l'hopital aujourd'hui, je ne pouvais pas rester indéfiniment ici, les frais d'hospitalisation étaient bien trop cher et avec ma petite assurance, qui ne me remboursera pas grand chose, je ne pouvais pas me le permettre.

J'appuyais une dernière fois sur la sonnette et attendu quelques minutes avant qu'un infirmier n'entre dans la pièce. Je lui expliquais ensuite la raison de mon appel et il bippa mon médecin afin qu'il puisse faire un dernier contrôle avant mon départ.

Durant mon sommeil, il avait pu me faire les examens nécessaires pour être sur que mon coup à la tête n'avait pas fait plus de dommages qu'actuellement.

Il mît encore plus d'une dizaine de minutes avant d'arriver, il me salua et me demanda de me redresser afin d'écouter les battements de mon coeur et de prendre ma tension. Il m'enleva ensuite la perfusion en m'expliquant que je ne pourrais pas conduire durant 24h, car la morphine était toujours très présente dans mon sang. Je lui avais répondu d'un simple hochement de tête puis il m'avait tendu une feuille avec 2 rendez vous notés : un dans une semaine avec lui même et un pour le sur lendemain avec un psycologue. Celon mon docteur, cette séance pourrait peut être m'aider pour mon trou de mémoire. Je lui avais certifié que j'irais sans fautes et il me dit au revoir d'une poigne.
L'infirmier de tout à l'heure refit son apparition pour m'accompagner dans le hall où m'attendais Jake. L'hôpital l'avait appelé car il c'était noté comme personne prioritaire à tenir au courant pour quoique ce soit. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il perdait son temps avec moi mais je ne dirais rien car je n'avais pas envie de prendre le métro. Après avoir pris l'ascenceur pour aller au rez de chaussé je l'aperçu, je partis à l'accueil pour signer quelques papiets puis je me dirigeais vers lui sans un salut puis le suivis jusqu'à sa voiture, garé devant l'entrée du bâtiment. Une fois dedans il sortit de sa poche avant gauche de son jeans un objet et me le tendit : mon téléphone. Je lui arrachais des mains et le débloquais, j'avais un message non lus, je cliquais dessus et ce que je lu me donna quelques nausées.. Pourquoi moi ?

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Hiiii ! J'espère que ce chapitre vous aura plu !

Emptiness | Justin Bieber |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant