Chapitre 9 : Complot du week-end

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Samedi 27 février 2016.

- Soyez prudente sur la route et surtout n'oubliez pas de me prévenir quand vous reviendrez, me dit Irène en se penchant au dessus de la portière de la voiture.

Je suis sur le départ, après cette semaine épuisante et ma conversation en visio-conférence avec Joshua, j'ai ressenti le besoin de prendre l'air, de m'éloigner un peu du manoir et de voir des visages familiers.

Ni une, ni deux mercredi, j'ai appelé Jeannie et l'ai informé que je venais la voir. Aussitôt cette dernière m'a proposé de m'héberger pour la durée de mon séjour. Comme je lui ai dit, je ne sais pas encore combien de temps je vais rester sur Londres. Tout cela dépendra essentiellement de ce que va me conseiller de faire Edward, le mari de Jeannie, concernant les dossiers de ma tante.

J'ai du batailler ferme avec Jeannie pour qu'elle ne m'envoie pas son mari pour venir me chercher. Je pensais au départ, me faire conduire à la gare de Bridge pour aller à Londres, puis je me suis résignée, l'idée d'avoir un moyen de transport à moi, me laissant l'opportunité de me déplacer librement a fini par faire son chemin dans mon esprit.

Après avoir avertit Irène de mon absence, je lui ai demandé s'il y avait un véhicule que je pourrais utiliser me rendre à Londres. Comme je m'y attendais un peu, j'ai dû attendre qu'Alistair dont le comportement changeant est étrange, soi disponible pour me montrer le garage et la voiture que je pourrais prendre pour mon voyage.

Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais à vrai dire, peut être a des véhicules de collection, ou tout simplement à des voitures en meilleur état. Comme me l'a appris Alistair, ma grande tante, ne conduisais plus depuis de nombreuses années, et en dehors de la camionette que j'avais vu le premier jour, le manoir ne disposait pas d'autre véhicules que la mini, qui se trouvait sous une bâche.

Je le revois se moquer de moi, face à ma surprise en découvrant la petite voiture. Pour ne pas lui donner l'opportunité de se moquer plus de moi, je lui ai annoncé que si la voiture démarrait que je m'en contenterai. Après tout une voiture reste une voiture, quatre roues, un volant et un moteur, du moment qu'elle me mène à bon port c'est le principal.

J'avoue maintenant que je suis derrière le volant, je n'en mène pas large, il y a tellement longtemps que je n'ai pas conduit, n'en ayant eu pas l'occasion, ni ressenti le besoin ces dernières années, que cette liberté qu'on me donne, me fait un peu flipper.

J'ai passé mon permis lorsque j'avais dix huit ans. Je venais d'entrer en école de secrétariat et je m'étais dit, qu'il serait sûrement préférable que je puisse être indépendante et libre de mes mouvements. Une fois le fameux sésame obtenu, je n'avais pas les moyens de m'acheter un véhicule et me suis donc cantonnée à mes études et à rester à Londres.

Doucement, mais sûrement, je roule sur le chemin, me permettant de regagner la route, mon téléphone me servant de GPS de peur de m'égarer en cours de route.

Avancer sur le chemin, est loin d'être aisé, déjà fortement secouée dans un véhicule adapté, je ne le suis que plus derrière le volant de la mini, à un tel point que mon estomac se soulève à chaque secousse, me forçant au bout de quelques minutes, à m'arrêter et rendre le peu que je suis parvenue à avaler ce matin au petit déjeuner.

Après cet arrêt forcé, je remonte dans la voiture mais ne me sens pas mieux, je suis toujours barbouillée comme lorsque je me suis levée ce matin, j'espère seulement que je ne vais pas être malade durant le week-end .

Arrivée à l'entrée de Bridge, une soudaine impulsion me fait m'arrêter, devant l'église et son cimetière. Coupant le moteur, j'inpsire un grand coup avant de sortir de la mini et de me diriger vers le cimetière et le caveau familial sur la façade duquel est affiché le nom de tous les membres de la famille du côté de ma mère.

Elyana .( Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant