le jour de la rentrée s'était plutôt bien passé:
Je m'étais levée vers sept heure du matin (petite parenthèses pour vous expliquez comment marche les trajets vers mon école: il y a ceux qui habitent à côté et qui arrivent en retard, ceux qui, par magie, sont dans le même cas mais arrivent à l'heure -moi-, ceux qui habitent loin et qui arrivent en avance et finalement, ceux qui habitent loin et qui sèchent la première heure), je m'étais préparée, avais pris mon petit déjeuner, m'étais lavée les dents, brossée les cheveux, avait pris mon sac préparé la veille et était sortie.
Simon commençait deux heures plus tard, comme tous ceux de sa classe. Il n'allait rien glander de la matinée...
Nos parents dormaient toujours et je dû faire tout mon possible pour ne pas les réveiller.
Bref, j'arrivai à l'école cinq minutes plus tôt -pour une fois-, je jetai un œil au tableau (celui où l'on écrivait la liste d'élèves de chaque classes, le menu de la cantine pour la semaine, et les annonces) et trouvai ma classe plutôt bien fournie.
On nous avait mis Jeff, Martine, Fred et moi dans la même classe et Angela et Candice ensemble.
Personne ne se retrouvait tout seul.
Mes amis et moi connaissions déjà nos professeurs de l'année et avions déjà acheté le matériel que chacun demandait au premier cours.
Je rentrai chez moi vers une heure et demie et m'allongeai sur mon lit avec un livre que je piochai au hasard dans mon étagère.
En gros, la journée n'avais pas été très différente des autres jours de rentrées, si l'on ne prend pas en compte la mise-en-garde concernant le brevet que chaque prof nous rentra dans la tête à coups de marteau.
Par contre, la deuxième journée fut des plus belles.
Pareil; je m'étais levée à sept heure du matin et jusqu'au deuxième cours, la journée avait été identique.
Hier, nous avions eu maths avant français et là nous avions maths puis histoire géo avec notre prof principale.
En entrant dans la classe de Mme Pincet (la fameuse prof principale), je m'étais assise à côté de Martine, devant Fred et Jeff, à gauche au premier rang.
Ce que Pincet nous dit eu l'effet de surprise le plus agréable que nous eûmes jamais pu espérer ressentir, nous, malheureux élèves de troisième.
Voilà ce qu'elle annonça:
"Voyez-vous, cette année j'ai décidé de vous faire découvrir une ville d'Europe dont certains bâtiment on une grande histoire. Cette ville se trouve en Autriche, elle pointa la carte accrochée au mur avec un long et maigre bâton en plastique, c'est Vienne !"
Certains soupirèrent, d'autres, fiers de leurs origines autrichiennes, sourirent et moi je fis partie de ceux qui ne trouvait pas le programme très excitant, sans pour autant le montrer.
Mais la prof continua.
"Vous vous imaginez sûrement que nous allons l'étudier d'ici, dans notre classe, mais non." Là-dessus nous fronçâmes tous les sourcils.
"Nous allons partir une semaine à Vienne juste avant les vacances de Carnaval."
Nous bondîmes de joie mais sûmes que l'attente se ferait impossible d'ici là... Nous n'étions qu'en septembre...
"Une classe de première viendra avec nous. Les premières S. Je vais maintenant vous distribuer une feuille avec toutes les informations dont vous avez besoin. Dates, numéro de l'hôtel, etcétéra. Vos parents devront signer le petit coupon en bas de la feuille et cocher la case désirée qui déterminera si vous êtes autorisés à aller à Vienne ou non."
Sur ce, elle nous donna les feuilles.
"Madame, qu'est-ce qu'on va apprendre en attendant ?"
