Je me sentais vide après ce qui s'était passé. Je ne savais pas trop pourquoi.
Je n'étais pas tout à fait tombée amoureuse de Leon -je n'en avais pas eu le temps- donc je ne comprenais pas pourquoi je me sentais mal.
Le retour en France se fit sans encombre mais j'étais vraiment vide. Vide d'énergie et de foi. J'attendais de me souvenir de quelque chose qui avait une certaine importance mais que j'avais oublié.
Puis cela me revint à l'esprit."Putain oui le chat..." Je chuchotai. Jennifer et Léna se tournèrent vers moi.
"De quoi?"
"Nan rien... Enfin si, je vais demander à mes parents de m'acheter un bébé chat. Au début je voulais un tigre mais bon..."
"Lol."
"Ta gueule, Jennifer."
Elle sourit de toutes ses dents. Léna leva les yeux au ciel et pouffa d'un rire cristallin.
"Tu comptes l'appeler comment?"
Je souris. Puis me mordis la lèvre inférieure. Merde... j'avais oublié... Oh ça y était! Il me vînt une petite idée...
"C'est une surprise."
"En fait t'en sais rien quoi..."
Je levai les yeux au ciel et Jennifer le tira la langue. Puis nous nous ennuyâmes durant le reste du voyage jusqu'à ce que nous aperçûmes Chris et Leon enlacé d'une manière qui faillit me faire vomir des cœurs arc-en-ciel. C'est vrai que ce qu'ils faisaient là avaient une quelques magnificence que je ne sus expliquer comme n'étant autre que la réaction de la fangirl professionnelle que j'étais.
Et puis je les admirai alors un peu. Savoir s'embrasser comme ça dans un courageux petit bus défiant les lois de la gravité en prenant des bosses pas possibles me surpris.Jennifer sourit.
"Oooooh... ils sont trop mignons..."
Léna nous lança un regard du style 'nan mais vous êtes sérieuses, là?' et nous l'ignorâmes royalement, jouant à présent au tic-tac-toe.
Une fois arrivées, nous regardâmes notre chère école. Les élèves à l'intérieur ne se doutait pas que nous venions tout juste de vivre une semaine à Vienne.
Des bras s'enveloppèrent autour de moi et je hurlai presque de peur.
"Ça fait plaisir de te revoir!"
Simon.
Mes parents nous regardèrent, amusés, et Jennifer et Léna rirent de bon cœur.
Après ces retrouvailles, j'invitai Jeff, Fred, Léna, Jennifer, Martine et Angela chez moi. Quand je vis cette dernière, je lui sautai au coup.
Cependant je me souvins également de Candice à sa vue. J'allais avoir une bonne conversation avec mon amie de toujours avant de l'envoyer chier comme une merde.
Ce qui était étrangement paradoxal.Angela et Martine nous confirmèrent bien que Candice avait fait sa pute et nous discutâmes tous ensemble dans le jardin, allongés et levant les yeux vers le ciel gris. Gris alors que nous étions en mai.
Jennifer ne semblait pas avoir de mal à s'intégrer au groupe. Elle parlait comme si elle était menacée d'un revolver. Léna, elle, était un peu plus silencieuse et écoutait surtout beaucoup.