Chapitre 10

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Je regardais avec effroi le plâtre au bras droit de Martine.

Je ne m'imaginais pas que ses blessures seraient si grave ! Surtout après que Fred l'aie dit qu'elle n'avait rien...

"Mad ? Ça va ?"

Me demanda Jennifer, l'air inquiet.

Je ne pris pas la peine de lui répondre et me rapprocha de Martine.

"Je vais bien, Mad, j'ai juste un plâtre et deux trois écorchures..."

Martine était d'une modestie sans pareille. Si elle s'était fait couper la tête au scalpel, elle aurait dit la même chose.

Oui, je sais que mon cou pisse le sang, mais ce n'est pas si grave, Mad.

On va la recoller, ma tête, ne t'en fais pas, Mad.

Les écorchures de Martine étaient en effet, récupérable, mais assez impressionnante. Elle en avait une qui traversait sa joue -qui, bien qu'il n'ai fallu la recoudre, me donna des frissons, une autre sur la paume de sa main gauche et une petite sur son mollet.

Bien sûr, il n'y avait plus que les cicatrices et le sang avait été nettoyé. Je remerciai d'ailleurs de tout cœur le médecin pour cela.

"Ils vont te renvoyer en France ?"

Je demandai d'une petite voix, cette option ayant été la plus grande peur depuis que j'avais appris pour l'accident.

Martine baissa la tête.

"Oui."

Le silence se fit.

Je savais aussi bien que tout le monde que c'était pour le mieux, mais je ne pensais pas sage non plus de la faire repartir en avion alors qu'elle était blessée...

"Mes parents ont été prévenus... Ils se sont mis d'accord avec Mme Pincet, mon billet d'avion d'urgence est prêt. Je pars demain..."

"Demain ?! Mais ça ne sert à rien ! Demain c'est mercredi ! Plus que trois jours avant qu'on rentre !"

Je commençais à m'emporter.

"Calme-toi, tu sais très bien qu'on y peut rien. Et puis, au moins je pourrais parler à Candice avant que vous n'arriviez et essayer de la raisonner."

Ma colère s'atténua quelque peu. Cependant, le souvenir de Candice de me réjouit pas non plus.

Après quelques instants, Jennifer prit la parole.

"Tu reviens à l'hôtel ?"

"Je dors ici..."

"On peut amener tes affaires si tu veux."

"Oh, merci, ce serait vraiment gentil..."

Léna, qui n'avait pas dit un mot depuis que nous étions arrivées, par-là enfin.

"Je reste ici jusqu'à ce que vous ayez ramené les affaires... Ensuite je repars avec vous dans la voiture."

"Bien." Dit Joanie. "Allons-y, les filles. Il est déjà six heure et quart et Mme Pincet veut qu'on soit tous prêts à sept heure et demi, devant l'hôtel."

Sur ce, nous nous pressâmes vers la voiture et exécutâmes un aller-retour.

Léna, Jennifer, Jeff, Fred et moi-même décidâmes de manger tous ensemble.

Nous avions le droit d'aller à un restaurant de notre choix avec qui nous voulions du moment que nous revenions à l'hôtel avant neuf heure.

Avant de nous informer de ceci, notre professeur principale et Joseph nous prévinrent du retour en France de Martine de demain, mais ça, nous le savions déjà presque tous. Ensuite, ils nous dirent que nous allions visiter le Rathaus le lendemain et également aller à la piscine, au Dianabad. Personne n'avait pensé à prendre un maillot de bain et Mme Pincet nous assura que nous allions aller en acheter après la visite au Rathaus.

MadeleineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant