CHAPITRE V - L'EGLISE AU SOL ROUGE

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J'entrai dans l'église. La faible lumière des bougies qui éclairait cette grande salle donnait un aspect lugubre à ce saint lieu. Les bancs étaient faits d'un bois sombre, presque noir. Un tapis rouge allait entre les bancs de droite et de gauche, passant par le milieu de la salle et allant jusqu'à l'autel. Le sol lui-même était du parquet, aussi sombre que les bancs. Les vitraux de l'église étaient énormes, mais désormais leurs couleurs peu éclairées faisaient plus penser à des scènes d'horreur. Un prêtre se tenait devant l'autel. Il tenait la vieille dame par la main, en la rassurant:

"Dieu vous protégera ma sœur", dit-il.

"-S'il vous plaît mon père aidez-moi !", implora-t-elle.

"-Je suis la ma sœur et Dieu protège toujours ses moutons !", déclara-t-il.

"-Cet homme a tué Charles ! Il l'a massacré !", lui informa la vieille dame.

Le prête se tût, l'air déstabilisé. Il baissa sa tête et la releva après un court moment de silence. Soudain, il m'aperçut:

"Est-ce vous le meurtrier ?", me demanda-t-il d'une voix tremblante.

Un large sourire se dessina sur mes lèvres. J'écartai les bras en acquiesçant avec la tête, laissant apparaître les éclaboussures de sang sur mes habits. Je tenais la hache avec ma main droite et ma besace avec la main gauche. Une expression d'horreur et d'effroi apparut sur le visage du prête et la vieille dame se mit à hurler. Elle alla se cacher entre les bancs tandis que le prêtre vint s'interposer entre elle et moi, malgré lui.

"Dégage de là !", lui lançai-je.

"-Vous êtes sous l'emprise du démon, libérez-vous !", m'annonça-t-il.

"-Écarte-toi de mon chemin !", lui ordonnai-je en serrant les dents.

Il ouvrit la bouche et commença à lever les mains pour se justifier. Sans lui laisser le temps de dire un mot, je lui envoyai un coup de pied au ventre qui le fit tomber à genoux. Il se tenait le ventre en gémissant de douleur, alors je donnai un coup sec et rapide avec la hache sur son cou, l'air impassible. La vitesse de frappe était telle, que la lame de la hache lui trancha la tête. Cette dernière roula au sol en faisant gicler à peu près un ou deux litre de sang. Le corps décapité s'écroula et le sang continua de couler. Je l'avais prévenu après tout. Je me dirigeai vers la vieille dame quand celle-ci me lança d'une voix faible et terrifiée :

« -S'il vous plaît... Pitié... »

Elle était au bord des larmes et tremblait de peur. Je l'attrapai par les cheveux et la relevai, puis lui décrochai un uppercut de la main gauche après avoir lâché le sac. La vieille dame tomba au sol et cria de douleur. Elle se roula sur elle-même pour ramper jusqu'à la sortie. Je l'attrapai par la cheville et la tirai vers moi. Elle se débattit et éclata en sanglots.

« Je ne veux pas mourir ! », s'exclama-t-elle entre deux sanglots.

« -Et pourtant, c'est ce qui va arriver. », lui avouai-je. « Et je mentirais si je disais que votre mort sera rapide et non douloureuse. », ajoutai-je.

Sur ces mots, je la frappai à la figure avec le manche de la hache. Elle recracha une moitié de dent ainsi que du sang. Je continuais de la frapper, alors que son nez s'aplatissait de plus en plus. L'os se réduisait en bouillie et le sang m'éclaboussait à chaque coup. Il était chaud et un peu visqueux, mais assez liquide. Le visage défiguré de la vieille dame avait gonflé, et était devenu bleu ou violet de part et d'autres. J'arrêtais alors de la cogner et me mis à la gifler. Les baffes étaient si violentes que le bruit résonnait dans toute l'église, comme une petite barre de dynamite qui explose, encore et encore. La vieille dame n'avait plus la force de crier, et elle avait déjà pleuré toutes les larmes de son corps. Je me redressai et la traînai par les cheveux jusqu'au mur. Là je lui cognai la tête contre la paroi en béton jusqu'à ce que sont front se mette à saigner. Je la lâchai et commençai alors à lui donner des coup de pied à la tête. Cette dernière se cognait contre le mur, sous la force des coups qu'elle recevait. Alors que la vieille femme âgée s'était évanouie, je la ruai de coups. J'écrasai sa tête inconsciente avec mon pied à plusieurs reprises. Sa bouche déversait un débit régulier de sang au sol. Je me mis à cogner son ventre, enchaînant les coups de pieds. Soudain elle revint à elle et se mit à cracher beaucoup de sang. Je m'arrêtai et l'observai. Elle essayait de se redresser, en vain, puisant dans ses réserves d'énergie pour lutter, elle s'efforçait de se redresser. Rapidement, je donnai un coup de genou sur sa tête et elle s'effondra de nouveau au sol. Elle s'était écroulée sur le ventre, le dos vers le ciel. Je levais alors la hache et l'écrasai contre son dos. La hache se planta profondément dans le corps de la vieille dame, lui sectionnant la colonne vertébrale. Je recommençai le mouvement à plusieurs reprises, séparant sont tronc en deux. Un jeune était sorti d'une petite porte près de l'autel. Il devait être l'assistant du prêtre. Il avait assisté à la scène et en était resté choqué. La peur le paralysait, il tremblait. La bouche bée, les yeux écarquillés et la gorge nouée, le petit essayait de courir. Il tomba et rampa jusqu'à la porte d'où il était sorti. Alors qu'il essayait d'ouvrir cette dernière, j'avais marché jusqu'à lui et l'avais attrapé par la gorge. Il tenait une plume trempée d'encre d'une main, et un manuscrit de l'autre. Sans trop d'effort, je le soulevai du sol par la gorge. Tandis qu'il commençais à s'étouffer, je pris sa plume et la plantai dans son cou. Un torrent de sang en jaillit et coula jusqu'à l'autel. Je lâchai ce jeune homme au sol, alors qu'il se vidait de son sang. Il se tortillait dan tous les sens, comme s'il suffoquait. Il se tortillait, comme le font les poissons hors de l'eau. Au bout de quelques minutes, il arrêta de s'agiter. Il s'était vidé de tout son sang. Dans l'église, au moins 14 litres de sang formaient une marre au sol. Trois cadavres étaient visibles. Ils étaient d'une pâleur morbide, et leur mort fut si violente, que leurs yeux avaient demeuré ouvert. Trois paires d'yeux, fixant le vide. Trois paires d'yeux, qui avaient vu l'enfer sans y être. Trois paires d'yeux, vides, sans l'étincelle de vie. Ils étaient devenus vitreux, comme ceux des poissons morts. J'observai les trois morts en souriant, mon travail dans cette ville était fini. Cette nuit resterait à jamais marquée dans l'histoire de cette ville. Je sorti discrètement dans la sombre nuit et allai vers la maison du vieux couple massacré. Non loin de là se trouvait une écurie. J'avais l'impression d'être observé, comme lors d'une évaluation, mais ici c'était les ténèbres qui comptaient les points. J'arrivai devant l'écurie et d'un coup de hache, je brisai la chaîne et le cadenas qui fermait les portes. Je défonçai une autre petite porte avec mon pied. Celle-ci s'ouvrit sur un petit enclot où un jeune cheval noir me fixait. L'odeur du sang n'avait pas l'air de le déranger, pas plus que le bruit que j'avais provoqué, ou la sinistre sensation que procurait ma présence. Alors sans trop de mal, je le montai. Il était d'un calme dérangeant, et très obéissant car en quelques minutes, j'arrivai à le faire sortir et galoper à toutes vitesse. Peu de temps après je quittais la petite ville ainsi que ses malheureux habitants. Je galopais à toute vitesse, les cheveux au vent. Le cheval était très performant, et j'en étais d'ailleurs toujours étonné. J'étais tel Guerre, chevauchant Ruine, son fidèle destrier rouge. Le mien était cependant noir, comme les ténèbres que j'apportais.

Hello Madness, My Old Friend.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant