Puis, je fermais les yeux avant de me sentir partir. Je ne pensais à rien sauf à...
Nicolas...
Lorsque je rouvrais mes yeux, j'étais toujours allongée dans l'escalier, incapable de bouger par manque de force et, il faut aussi le dire, de courage. Cette journée et toutes les émotions ressenties m'avaient épuisées. Tout ce dont j'avais besoin, là, maintenant, c'était de me reposer dans ses bras. Les bras de Nicolas qui m'avaient si souvent enlacés et protégés.
Je ne sentais quasiment plus mes jambes et j'avais froid, très froid. Je tremblais beaucoup.
Soudain, j'entendis des voix au loin.
- Comment ça elle refuse d'ouvrir?! C'est insensé!! Anna! Ouvre-moi! Je t'en prie! C'est Nicolas!! cria-t-il en frappant sur la porte.
Je fus soudain prise de sanglots. Nicolas, l'homme que j'aime, je l'ai trahie, moi, et Valentin, son cousin. Si seulement j'avais été plus vigilante, tout cela ne serait pas arrivé. Il ne m'aurait pas embrassé et nous n'en serions pas là.
- Calme-toi, dit alors doucement Valentin à l'attention de Nicolas.
- Que je me calme!? Mais mec! Ma copine est dans cette maison et elle refuse d'ouvrir! Il y a de quoi s'inquiéter non!?
Je me mis à m'étouffer violemment avec mes larmes suite à ses paroles.
Il ne lui avait donc rien dit... Rien avoué...
Manque de pot mon gars, je ferai tout pour que ton geste et ton attitude envers moi se sache. Je me décidais donc, avec beaucoup de mal, à ramper sur le sol en direction de la porte pour leur ouvrir.
Pendant ce temps, Nicolas continuait de frapper à la porte en m'appelant.
Toute la haine et la tristesse que j'entreposais en moi depuis des années, je la ressortais maintenant, avec mes dernières forces, pour pouvoir faire éclater la vérité. Vérité qui, je le sens allais changer quelque chose. Quoi? Je ne le savais pas encore... Tout mon futur se jouait désormais derrière cette porte. C'est plus que futile la vie quand on y pense...
Je réussis avec peine à tourner la clé dans la serrure puis, tout de suite après, m'effondrais sur le sol une nouvelle fois. Je n'avais vraiment plus de force. Mais j'avais réussi. La porte s'ouvrit dans un fracas assourdissant, quelques secondes plus tard et je sentis quelqu'un me soulever délicatement le corps pour me mettre en position assise sur le sol, tout en me tenant la tête.
- Nicolas... murmurais-je en souriant.
- Anna! Qu'est-ce qu'il t'es arrivé?! Tu es gelée! Et tes jambes!! me demandait-il, très inquiet, en me frottant le dos de ses mains pour essayer de me réchauffer.
Je ne lui répondais pas, je n'aurai pas pu de toutes façons, et regardais Valentin, qui était encore dans l'encadrement de la fameuse porte, d'un air accusateur.
Oui, c'était de sa faute, même si j'ai aussi une part de responsabilité, je l'avoue.
Nicolas suivit mon regard avant de fixer son cousin d'un air grave et menaçant. Il avait compris que quelque chose clochait.
- Putain Valentin, qu'est-ce que tu lui as fais!! hurla-t-il alors, me faisant sursauter.
Je vis Valentin reculer légèrement, comme apeuré par la situation et la voix de Nicolas. Moi-même, je fus surprise de le voir s'emporter ainsi.

VOUS LISEZ
Rien n'est impossible (slow update)
FantasíaOn m'a souvent dit : "Aie un peu plus confiance en toi!" Ce n'est pas que je n'ai pas envie... C'est que l'on m'en empêche. Anna, malentendante, est toujours mis de côté par ses "camarades de classe" et ne sourie jamais. Elle n'a pas d'amis, pas de...