Toujours sans réponse

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       Ce soir, ne sachant encore pas quoi faire, je traîne sans but dans la rue. Je m'éloigne au maximum de chez moi. Je n'ai aucune envie de croisé La Montagne où même de me sentir près de mon père. J'en ai assez de tout ces non dit et ces secrets. Ne suis-je vraiment qu'une machine à ses yeux ?

Les rues désertes laisse passer la fraîcheur du vent. C'est assez agréable, enfin, si j'avais des capteur sensoriel digne d'un humain, ce serait agréable. Un miaulement attire mon attention. Un chat noir me dévisage au loin. Je souris, pourquoi ? Je sais pas, peut-être que j'aimais les chats avant. Ou peut être pas. Au moment où je m'approche, il se met à gronder. Quoi encore? Sale bête ! Il me crache dessus et s'enfuit. Je ne comprendrais jamais c'est choses poilus.

Brusquement, un bruit derrière moi me fait sursauter. Je me retourne, mais ne vois rien. Bizarre. Je continue mon chemin sans me préoccuper plus de ce contre temps. Plus loin je tombe sur un vieux cinéma abandonner. Aller savoir pourquoi. Je m'apprête à continuer quand un autre bruit m'interpelle. Encore ? Je me retourne, toujours rien. A croire que quelqu'un de vraiment pas discret me suit. Je décide d'entrer dans le cinéma. Evidemment la porte est fermé. Pas un problème pour moi. D'un coup de pied je la disloque de ses gongs, arrachant au passage quelque morceau à son bois. Je passe l'entré où quelques réservoirs contient encore des restes de truc sucré et collant. Beurk, moi qui croyait que le sucre ne pourrissait pas...

Je pénètre dans une des salle. Les longues rangé de fauteuil rouge m'accueil, éclairé des faibles lumière des sorties de secours. Je ne me souviens pas être déjà venu ici, et c'est tant mieux. Une horrible odeur de moisie et de poussière me prend le nez. J'ai peut être des capteurs sensoriels primitif mais mon odorat à été largement travailler. Pour mon grand malheur à cet instant. Nonchalamment je vais me vautrer avec toute ma délicatesse sur un des fauteuils. Je me sens étrangement bien au milieu de ses siège capitonné de mousse poussiéreuse, mourant à petit feu sous la morsure dur du temps. Ils ont d'ailleurs bien de la chance. Le temps voudrait bien ronger mon corps, et je sens que je m'en délecterais de plaisir. Mais mon père n'étant pas de cet avis, je suis là à pourrir intérieurement alors qu'il me fait de plus en plus vivre. Quelle drôle de vie.

Soudain, un bruit sourd retentit dans la rue. Il ne m'est pas destiné et pourtant il m'alerte. Est-ce ce même bruit qui me suivait ? Je bondis hors du cinéma et tend l'oreille. Je n'en ai pourtant pas besoin pour entendre le hurlement qui frappe les murs de la ruelle d'en face. Sans réfléchir je plonge dans l'étroit passage. Je ne vois rien et pourtant je sens une odeur piquante et métallique flotter dans l'air. Je continue d'avancer, le pas vif. Je n'entend plus rien. Arrivé à un embranchement, je m'arrête, hésitante. Du bout du nez de repère la provenance de l'odeur qui se fait plus intense. A peine je pose mon pied sur le chemin de droite qu'une fréquence vient grésiller à mes oreilles. Je la reconnais, c'est lui ! C'est le visiteur ! Alors c'est lui qui me suivait ?! Il semble que sa fréquence se couple à la mienne à une certaines distance. J'avance doucement, longeant les murs et restant attentive à la fréquence :

"- Je suis désolé..." gémit-il

Désolé ? A qui parle-t-il ? Je m'arrête alors que la ruelle bifurque sur la gauche. L'odeur me frappe brutalement le nez, se répandant sur mon palet. Je connais cette odeur, ce goût, c'est celui du sang fraîchement déverser...mais celui là est en grand quantité. Jamais je n'ai sentit pareille fragrance. Je sors ma lame, je n'hésite pas. Je jette un œil dans la ruelle. Je ne m'attendais pas du tout à ça...Une femme est étendu au sol, la carotide fraîchement trancher giclant à un rythme régulier son précieux liquide pourpre. Et lui, il est là, léchant goulûment le sol à grand coup de langue vorace. Ça me dégoûte, il est horrible. Le rythme de mon souffle s'accélère et je me jette sur lui, hurlant un cri de rage féroce. Surpris, il relève la tête. Trop tard, ma lame s'enfonce dans son épaule. Il pousse un effroyable râle de douleur. Il attrape mon bras, sort ma lame des circuits qui gicle déjà des gerbes d'étincelles et me balance plus loin. Je me rattrape au sol et n'attend pas avant de lui foncer dessus. Mais rien à faire, il sait que je suis là, il sait que c'est moi. Il esquive la moindre de mes attaque, malgré son bras droit pendant aléatoirement autour de lui. Il m'énerve, comme peut-il être aussi massif et aussi rapide ?!

- Arrête Eliane, je t'en prit ! me supplit-il d'une voix cassé

Je m'écarte et me plante, de toute ma maigre stature, devant lui :

- Pourquoi ?! Pourquoi vous faites ça ? Qui êtes vous et que voulez vous !

- Eliane...

- Arrêtez de prononcer mon nom ainsi !!

Il se tais. Il ne dit rien? Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à ne pas me répondre ! Sa tête, masqué par la nuit et l'ombre de sa capuche se tourne vers le cadavre sans vie de la femme :

- Je suis désolé...souffle-t-il

Il prend appuie sur ses pieds et s'élance vers le ciel, s'enfuyant par les toits. Je ne cherche pas à le suivre, ça ne servirait à rien, il est bien plus rapide que moi. Je me penche vers la pauvre femme, vidée de son sang et le regard figé en une expression d'horreur. Je me redresse et sors mon portable de ma poche. Je n'ai plus qu'à appeler la police et rentrer chez moi...à quoi bon, mon père ne me dira rien de plus. Mais peut-être que son bureau sera plus bavard.

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