~ Chapitre 25 ~

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Deux jours étaient passés depuis notre contre-rendu, cela voulait donc dire que ce matin j'allais entrer dans l'immense du bâtiment du conseil en tant que gardienne titulaire. En plus de tout cela je vais découvrir mon bureau, je me vois déjà y passer des nuits blanches à travailler sur mon prochain dossier ou alors un contre-rendu.

Même si je m'étais habituée au trajet que prenait mon bus j'étais toujours tétanisée juste avant d'entrer dans cette grande verrière. Mes pieds connaissaient pourtant par cœur le chemin jusqu'à la salle d'attente de mon patron. Alors que je m'apprêtais à m'assoir sur une de ces chaises la jolie secrétaire me dit :

- Monsieur Pique vous attends dans son bureau. Les gardiens n'ont pas besoin d'attendre ici - elle me fait un clin d'œil-

- Merci beaucoup !

Je traverse donc le long couloir quand je remarque une photo accrochée au mur. C'est moi accompagnée de Lucas et Wang, je n'arrive pas à réaliser. Je suis sur le mur de la réussite comme je l'appelais dans mon esprit. J'avais réussi et je dois avouer que cette photo rend très bien sur le mur blanc, au milieu des autres. Je finis par me remettre en route et je me retrouve devant la porte du bureau, j'hésite à toquer. Il est peut-être occupé ? C'est en entendant des bruits dans le dit couloir que je me précipite à toquer, je préférais me faire renvoyer du bureau plutôt qu'un de mes collègues me remarque ici. Une fois assise dans ces grands sièges Lucien Pique prends la parole, comme toujours :

- Marne, j'espère que vous allez bien car aujourd'hui est une grande journée ! Comment s'est passé votre Noël, j'ai entendu que vos parents recevaient du monde ?

- C'est exact. C'était assez sympathique je réponds en pensant à l'ennui mortel que j'avais ressenti pendant leurs discussions.

- Bien, bien. Vous irez visiter votre bureau tout à l'heure car je dois vous parlez d'un sujet important : votre prochaine mission. Nous avons découvert un patient potentiel il y a une cinq jours de cela et...il se trouve que cette personne fréquente votre lycée. Il se pourrait même que vous la connaissiez.

- Oh, très bien et vous avez pensez à moi pour l'aider ? - j'espère que l'angoisse dans ma voix ne se ressent pas, et s'il m'avait engagé uniquement pour cette mission ? -

- Oui, nous avions d'abord pensez à quelqu'un d'autre car nous avions peur que le patient reconnaisse votre voix, mais aux vues de vos excellents premiers pas, votre cas nous est apparu comme une évidence. C'est une mission assez particulière, vous allez évoluer dans un environnement que vous connaissez avec des gens que vous côtoyer tous les jours. Il vous faudra donc être prudente.

- Merci de votre confiance, mais s'il y a une possibilité que le patient reconnaisse ma voix pourquoi m'envoyer ? Je croyais que c'était interdit...

- Effectivement ça l'est, je suis heureux de voir que vous avez lu nos lois dit-il dans un sourire -il se foutait de moi ou quoi ?- Comme je vous l'aie répété plus tôt c'est une mission spéciale car le patient est au bord du suicide selon nos informations. Il nous faut donc quelqu'un qui puisse comprendre rapidement les problèmes et quoi de mieux qu'une adolescente pour cela ? Vous partirez le 2 janvier ce qui vous laisse le temps de vous préparer et de profitez de vos vacances, vous ne travaillerez pas avant cette mission.

- Le 2 janvier ? Mais c'est impossible je dois retourner en cours le lendemain, je ne peux pas m'absenter.

- Mademoiselle...vous êtes une élève brillante et vous connaissez les programmes mieux que ceux qui ont pour tâche de le créer. Je ne pense pas qu'une quinzaine de jours d'absence vous seront défavorable. Quant à vos amis et à votre lycée ils vont être prévenus par nos soins : vous êtes malade, une maladie attrapée lors du voyage avec votre mère. Si vous n'avez pas d'autres questions je vous laisse aller à votre bureau et commencez à préparer le dossier.

- Bien monsieur. Au revoir.

Je suis encore choquée par la demande de mon employeur quand je prends le couloir dans le sens inverse, mais aussi dans l'ascenseur. Quand je sors de ce dernier je me rends soudain compte que je ne sais pas où se trouve mon bureau, on ne m'a rien dit. Je me rends donc machinalement vers celui de Wang, je toque timidement à la porte. Lorsqu'il ouvre et me voit il sourit et me tends les bras pour une accolade. Chose que je ne refuse jamais ! Après lui avoir raconté les quelques jours qui venaient de s'écouler je lui demande timidement :

- Tu sais on m'a dit que mon bureau était par là mais je ne sais pas où...

- Ah ma pauvre petite Marne qu'est-ce que tu ferais sans moi ? Il est cinq mètres plus loin à droite, tu devrais le reconnaître il y a ton nom sur la porte. Rassure-moi tu sais lire au moins ?

- Moque-toi ! je dis en partant fièrement

Il ne m'avait pourtant pas menti (ce qui aurait pu être possible connaissant l'enfant qu'il pouvait être) : une plaque indiquait mon nom sur la porte, cela me faisait tout drôle car cela signifiait que tout ceci était réel. La pièce était simple : un bureau avec un ordinateur et une chaise, un grand tableau blanc avec des marqueurs sur le mur face à l'entrée et un canapé dans le coin opposé au bureau. Sur le bureau on pouvait voir un pot à crayons rempli de feutres et autres stylos ainsi qu'un cahier à spirales vert et noir. C'est sur ces feuilles que je vais préparer mes prochaines actions je me dis.

Je m'assois sur la chaise et me décide à regarder qui était le patient de ma prochaine mission, après tout il était au lycée avec moi. Au moment de taper le numéro du patient que m'avait donné Monsieur Pique je suis prise de tremblements : et si c'était Lana ou Marcus ? Si, à cause de mes absences je n'avais pas vu qu'ils n'allaient pas bien, je me sentirais très mal. Mais ce qui m'inquiétait d'autant plus c'était comment j'allais pouvoir leur parler sans qu'ils ne reconnaissent ma voix ; je pourrais toujours leur faire croire que ce n'est qu'une illusion.

Pour faire taire toutes ces voix dans ma tête j'écris le numéro et appuie sur le bouton de recherche. Mon souffle se coupe quand je découvre la photo de mon patient. Ou plutôt MA patiente...

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Hello !

Oui je sais je suis cruelle, mais c'est pour le suspense vous comprenez ? De toute façon si vous me tuez vous n'aurez pas la suite du roman. Ca serait dommage non ? :p

Sinon je m'excuse pour le retard mais j'ai eu un empêchement. J'espère que vous apprécierez le chapitre quand même

Kissouilles !

~Sparks <3

Six pieds sous l'EnferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant