~ Chapitre 30 ~

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   La soirée fut riche en rire ! Alors que les jumeaux me raccompagnent chez moi, je repense à la soirée qui vient de s'écouler. Comme promis, ni moi ni mes surveillants n'avons ingurgité une seule goutte d'alcool, ce qui n'est pas le cas de tous les gardiens. Nous avons dansés toute la nuit et j'avais tellement mal aux pieds que j'ai fini pied nus. La fraîcheur du goudron sur ma plante de pied brûlante m'a fait le plus grand bien !

   Il était maintenant près de six heures du matin et je ne tenais plus debout, j'étais trop fatiguée. Dans un moment de bonté, James – je ne suis pas sûre à cause de la fatigue – me prit dans ses bras et me porta jusqu'à ma maison. Une fois arrivé dans ma chambre ce dernier me jeta littéralement sur le lit. Ce brusque mouvement me réveilla et me fit sortir en quatrième vitesse de l'endroit où je rêvais d'être depuis vingt minutes. James dit dans un soupir :

- Je t'ai porté pendant des kilomètres pour te mettre dans ce fichu lit et toi tu ne veux pas y rester ? Tu es exaspérante Marne, tu le sais ?

- Mais tu m'as fait peur idiot ! Qu'est ce qui te prend de me jeter comme ça sur le lit ?

- Calme-toi, c'est un lit ça va pas te mordre.

- Oui mais moi je rêvais ! Merci quand même dis-je d'un ton plus calme.

   Ce dernier s'en va quelques minutes après et je prends à peine le temps de me déshabiller que je suis déjà sous mes couvertures. Je n'ai pas fait la même erreur qu'à mon retour de mission : j'ai fermé les volets ! En parlant de mission, mon dossier pour Sarah avait été accepté et je pars dans deux jours. J'avais appris ça par une note glissée sous la porte de mon bureau hier après-midi. Ce qui était bien avec les fêtes c'est qu'elles nous empêchaient de stresser, je n'ai donc pensé à Sarah que lors du décompte et avant de m'endormir. Qui aurait pu croire que je pense autant à elle ? Pas moi en tout cas.

   Il n'est pas loin de quatre heures de l'après-midi quand je daigne enfin me lever : j'avais effectivement passé une heure à regarder mon plafond tout en pensant à des tonnes de choses. J'avais bien sûr commencé par me remémorer la soirée d'hier, tous les fous rires que l'on avait eus ainsi que tous les pas de danse, ensuite j'ai pensé à mes parents : comment s'était passé leur soirée ? Ont-ils bu ? Dans quel état je vais les retrouver en sortant de mon lit ? Au final j'ai pensé à Sarah : comment avait-elle commencée l'année ? Pourquoi elle ne se sentait pas bien ?

   Je ne la connaissais pas très bien mais de ce que je pouvais voir du lycée Sarah était une fille populaire et aimée de beaucoup de gens, je sais très bien que les apparences sont trompeuses mais de là à la penser dépressive... En sortant de mon lit je pris ma première résolution de l'année : faire plus attention au monde qui nous entoure, aux gens. Se rendre compte de ceux qui ne vont pas bien et les aider. Je sais très bien que c'est un très grand travail et que je ne pourrais peut-être pas l'accomplir aussi facilement que je le pense mais je dois essayer. Pour tous les Lucas et les Sarah de ce monde.

   Après avoir noté ma résolution sur un carnet je ris en la relisant : elle faisait très Miss France. Alors je me plaçai devant mon miroir et me mit à saluer comme une princesse. Définitivement la couronne ne m'irait pas, pensais-je.

   Si ma bonne résolution m'avait fait rire, le spectacle que m'offraient mes parents dans le salon m'a valu un fou rire incontrôlable. Ils étaient à moitié endormis ; mon père sur le fauteuil, ma mère allongée sur le canapé, ils regardaient une émission sur un pays lointain dont le nom était imprononçable. Ma mère portait une poche de glace sur sa tête et une boîte d'aspirine à moitié vide trônait sur la table du salon.

- Vous avez du passez une bonne nuit je dis en arrivant près d'eux

- Chuuut, ne parle pas si fort Aëlys souffla mon père

- Désolé, comment vous vous sentez ?

- Cela pourrait être mieux, tu le vois. Tu veux bien me faire une tisane ? demande Elizabeth

- Bien sûr, j'y vais.

   Alors que j'arrive dans la cuisine je ris discrètement : je ne savais pas que même mort nous pouvions avoir la gueule de bois. Je trouve cela drôle : nous sommes des athanatos mais l'alcool peut nous rendre malade. Elle doit être fière aujourd'hui la population des Enfers.

   Je passai donc le reste de ma journée à servir d'infirmière personnelle à mes parents : j'ai rangé un peu la maison et leur ait servis une bonne dizaine de tisane. Nous avons aussi regardé des films d'animation pour ne pas trop leur faire mal à la tête. Ils se sont endormis comme des planches aux alentours de vingt et une heure et après les avoir recouvert d'une couverture chacun je suis allée dans ma chambre. Je suis moi-même allée me coucher une heure plus tard après avoir pris une douche rafraîchissante. Le sommeil ne tarda pas à venir me trouver.

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Hello !

J'espère que ce chapitre post-soirée vous a plu ! Moi en tout cas j'ai bien ri quand je l'ai écris, j'imaginais les scènes et c'est très drôle dans ma tête !

Je voulais aussi vous remercier (oui, encore) parce que aujourd'hui j'ai eu la surprise de voir que ma fiction était classée, mais elle est même mieux classée que la dernière fois ! Je n'en reviens pas elle est 848ème des Romans pour Adolescents ! Merci énormément de lire et de voter pour la fiction ça me fait sourire à chaque notifications et j'espère que la fiction vous plaît autant à lire que moi à l'écrire !

~Sparks<3

Six pieds sous l'EnferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant