IV

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C'etait la fille qui m'avait accosté la veille. J'comprend rien aux filles. Il n'y en a même pas une d'environ mon âge dans la ville. J'me retourne étonné et c'est timidement que je lui répond :

- oui c'est ... euh...mon travail.

-ah, tu veux un coup de main ?

Je n'ai même pas eu le temps de la rejeter qu'elle avait déjà saisi un sac. Elle me dit alors "woua c'est lourd !". Je la regarde un peu gêné en espérant qu'elle ne me dise plus rien. Mais elle rajoute :

-Y'a quoi dedans ?

-Heu deux, trois bricoles.

J'essayais alors de vite l'amener chez moi. Je ne voulais pas parler. Mais cette fille avait toujours un truc à me raconter.

- Alors, c'est quoi ton nom ? Me dit-elle.

- J'm'appelle Dave.

- OK t'es plutôt du genre renfermé toi... Moi c'est Layka.

- OK, lui répondis-je

- oui enchanté aussi...

Il eut un silence que je brise en demandant :

-T'es du coin ?

-Non, je viens d'aménager. J'ai trouvé ce coin pas mal pour me vider la tête. Cette ville dans laquelle tu vis à l'air... flippante.

On était devant chez moi. Je la fit rentrer à l'intérieur avec le sac. Je verrouille discrètement la porte derrière moi.

Je lui demande de s'asseoir, de se mettre à l'aise. Mais tout à coup, elle à tenté d'ouvrir le sac qu'elle avait transporté jusqu'ici. C'est d'un geste sec que je sauve mon repas. Elle me regarde, étonné. J'en avais déjà marre d'elle. Je jette le sac dans ma cuisine, et je saisis un couteau fermement dans ma main. Elle me fixe effrayée et hurle. Ici, aucun voisin n'appellera la police mais elle ne pouvait pas le savoir. Je me jette alors sur elle. Elle est allongée sur le sol, je l'observe assis sur elle. Son cœur bat très vite. Je me rapproche de son visage avec un sourire. Elle me sourit. N'avait-elle pas compris mon intention ? Je prend un air sérieux. Elle continuait de sourire puis me dit :

- ah ouais t'es vraiment du genre spécial. Ça me plait.

- Tu n'as sans doute pas compris ce que je vais te faire...

- Si j'ai compris. Je ne dois surement pas être la seule à finir comme ça. Tuée par tes mains. Et finir dans un sac...

- Tu as été trop curieuse.

- Tu sais, voir quelqu'un porter des sacs plastiques dans la nuit c'est pas courant. J'ai déjà eu des doutes. Mais je suis quand même là, avec toi, Dave.

- Qu'est ce que tu veux ? Pourquoi tu n'as pas peur de moi ? Lui demandais-je.

- Je veux être comme toi.

J'étais très surpris. Pourquoi voulait-elle être comme moi ?

- J'ai grandi comme ça moi. J'ai été nourrie par la viande humaine. Pourquoi vouloir être comme moi ?

- J'en ai envie.

Je me lève. Elle se lève aussi. On ouvre les sacs ensemble. Elle est devenue pâle et j'espérais qu'elle regretterait sa décision. Elle regardait fixement le cadavre que j'avais soigneusement découpé. Puis en prit un bout.

DramativilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant