APRÈS

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- AMANDA -

          Toujours réveillée la première le Dimanche matin, Pearl prépare le petit déjeuné. Les bols et la tasse de papa sont empilés sur l'îlot central de la cuisine. Je tire ma chaise et cale mes béquille dessus pour aller étreindre ma sœur. Quelles plaies ces béquilles ! Après seulement deux jours, elles m'énervent. Je ne suis plus libre de mes mouvements; je ne peux pas monter correctement les marches, je peux difficilement aller en cours, bref ... l'horreur. Toute ma vie se résume à ces choses.

- Bien dormi, ma chérie ?

         Je hoche vivement la tête; je ne veux pas l'inquiéter en lui disant que la douleur a été insupportable cette nuit. Elle me manque un peu plus chaque jour, et je ne veux pas qu'elle est pitié de moi le peu de temps que nous avons toutes les deux. Je ne suis pas ignorante, je sais bien - qu'un jour - je mourrai, sans m'en rendre compte, sans lui dire au revoir. Mais j'espère au  moins connaître ses enfants, ça c'est un peu mon plus grand rêve.

- Je peux avoir un peu de glace ? Elle fait non de la tête tout en sortant mes médicament. Juste un peu, s'il te plaît.

          Je suis une enfant particulière, je l'avoue. Mais la glace aux fruits rouges, c'est mon pêché mignon. Et il n'y a pas d'heure pour en manger. Connaissant ma sœur, elle cède facilement. Elle me dit souvent qu'elle cède pour me voir sourire.

         Mon père, vêtu de son costard, nous briefe sur les règles de dernières minutes avant qu'il ne parte à son rendez-vous. Pas le droit de sortir sans autorisation, pour ma part. De toute façon, je n'aime pas trop sortir. Et Pearl aussi. Taylor promet à mon père de veiller sur nous ce qui amuse Pearl.

- Ries pas toi, là, fait-elle en la pointant de l'index, sinon tu es punie.

- Tu n'as aucune autorité, Tayl'.

          Comme je ne peux pas sortir, Pearl propose alors à Taylor de rester. Mais elle ne veut pas et nous abandonne pour rejoindre son - soit disant - petit copain qui n'habite pas loin. Elle est bizarre, d'après Pearl, et ce depuis hier soir. N'empêches qu'elle est gentille et ne fais aucune remarque sur ma leucémie. Ni mon manque de cheveux; peut-être que Pearl la mise au courant.

          Assise sur le lit de mon aînée, je fais défiler les pages d'un album plus vieux de nous. Celui de notre mère à mon âge. Ces photos sont le seul moyen que j'ai pour poser un visage à ma mère. Elle est morte à ma naissance. Je sais bien que ce n'est pas de ma faute, mais au fond de moi je garde en tête que si je n'étais pas venue au monde, elle serait encore là.

          Pearl se penche par-dessus mon épaule et contemple la page sur laquelle je me suis attardée.

- Sur celle-ci, tu lui ressemble beaucoup; les même yeux merles, les même cheveux et la même posture.

          "Douzaine anniversaire" est inscrit en bas de la photo. Maman tient un petit garçon dans ses bras, notre oncle Christoffer, mon parrain. Elle est comme je me l'imagine; grande, belle et souriante. La mère parfaite. Parfois Pearl me raconte comment elle était. Quand elle la regardé coudre, ou cuisiner. C'est maman qui le lui a appris [à cuisinier].

- Comment papa a-t-il fait sa demande ?

          Je connais que trop bien cette histoire mais ne m'en lasse jamais. C'est comme si elle était encore en vie lorsque Pearl me raconte tous ses souvenirs.

- Le premier jour de printemps, maman était la présidente de son lycée près d'ici. Elle savait que papa pensait au mariage même s'il était jeune. Mais tu sais, maman était une rêveuse de livre ... ce qui veut dire qu'elle espère que sa vie soit comme celle décrite dans un bouquin, un peu comme moi ... alors papa l'attendu à la sortie de cours, avec un bouquet de lys blanc - c'est préféré - et a demandé sa main.

- En mettant un genou à terre. Et tu crois qu'un jour un garçon me demandera de sortir avec lui comme ça ?

          Elle me sourit et m'embrasse le tempe.

- J'en suis presque sûre; tu es une jeune fille merveilleuse et tu mérites quelqu'un de bien, même si sa demande n'est pas parfaite, dis-toi que ce n'est pas ça qui compte le plus.

          J'aime ma sœur, et je crois que je n'aurais jamais le courage de lui dire haut et fort. C'est dommage ... elle ne sait pas à quel point je tiens à elle.

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Hey, hey, hey !

Je voulais un chapitre du point de vue d'Amanda parce que c'est l'un de mes personnages préférés, c'est un peu comme mon bébé et je tiens trop à elle. Mais, sinon, le MUST des protagonistes reste Alexander, faut ce l'avouer (oui, je "fangirl" sur mes propres personnages).

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⏰ Dernière mise à jour : May 24, 2016 ⏰

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