Six mois. Six putains de mois, voilà ce que venait de se prendre le jeune brun pour avoir braqué une épicerie avec ses amis pour quelques billets. Il allait maintenant passer les six premiers mois de sa majorité en prison, avec des gars plus ou moins dangereux, costauds et fous. Peut-être allait-il se faire tabasser ou bien violer, juste à cause d'un putain de délire de jeunes. Et ses "amis", étant tous mineurs, n'avaient rien prit. Il était pourtant du genre calme, un peu distant et solitaire mais d'une bonté sans mesure et pas de ceux qui terrorisent une petite dame en lui ordonnant de vider sa caisse, une arme blanche pointée sur les tempes. Peut-être était-ce un manque de sensation forte, de confiance en soi ou encore d'amour ? Une façon d'attirer l'attention de ses parents sur lui pour qu'ils arrêtent de le rejeter pour ce qu'il était car il ne l'avait pas choisit.
S'il avait pu, il aurait choisit d'être comme tout le monde, d'être normal. D'être hétéro.Le jeune homme pénétra dans les couloirs froids et vides, escorté par deux gardes plutôt baraqués. Il ne se sentait pas à sa place, au milieu de ces ordures humaines bonnes qu'à être enfermées à vie.
" Dites, c'est une cellule personnelle ? questionna-t-il soudainement.
- Ah ah ! Tu ne sais donc pas avec qui tu seras ? répondit un des agents, avant de poursuivre en remarquant le regard perdu de son interlocuteur, t'es dans la cellule d'un des plus salauds de cette prison.
- Pourquoi ils ont fait ça ? C'est complètement con de mettre ce jeunot avec lui !
- Il va se faire bouffer tout cru. "
Les deux flics s'étaient mit à rire à pleins poumons. Ce bruit fort et strident résonnait dans le couloir sombre et glaçait le sang du jeune prisonnier. Celui-ci paniquait de plus en plus, il n'était pas à sa place, pourquoi le mettre avec un homme qui semblait si dangereux ? Qui était-il ? Un bourreau, plus musclé que lui qui n'était pourtant pas très fin, plus grand alors qu'il n'était pas si petit ? Un homme ayant tué quoi ? Une, deux, trois... Combien de personnes ? Plus il se posait de questions et plus il se faisait peur à lui-même.
Les hommes s'arrêtèrent enfin devant la cellule. 128. Cette cage de fer qui était plongée dans la pénombre. Il ne parvenait pas à distinguer l'autre prisonnier, ce qui le fit encore plus frissonner de terreur. Il fallait donc qu'il soit dans la pièce pour découvrir cet homme qui lui paraissait si monstrueux. Qui était-il ?
Il pénétra enfin après avoir entendu un léger "courage" sortant de la bouche du plus âgé des flics, couvert par le bruit sourd de la porte en fer se refermant derrière lui. La pièce, malgré qu'elle était pratiquement vide, était assez grande. Sur la gauche, des toilettes légèrement dissimulées et sur la droite, un lit superposé. Son camarade de cellule n'apparaissait pas dans son champ de vision. Peut-être était-il sortit ? Cette idée absurde disparu de son esprit lorsqu'il repensa à l'endroit où il se trouvait : une prison.
Le jeune homme prit alors un temps pour décompresser et en même temps se calmer et se remettre de ce qu'il venait de lui arriver. Pourquoi avait-il accepté de faire cette connerie ? Comment avait-il pu penser que ses parents reviendraient vers lui en le sachant en prison ? Ils ne devaient même pas être au courant ou au mieux, s'en foutre royalement. A leurs yeux, leur fils était déjà un échec de la société alors le savoir en prison devait probablement les satisfaire.
Soudain, quelque chose bougea sur sa droite. Il n'entendait pas les pas mais ressentait la pression qui pesait dans la pièce. Un homme, d'une carrure presque identique à la sienne, se plaça devant lui. Il paraissait maigre mais le plus jeune discernait quelques muscles et il possédait un visage plutôt rond, le grain de sa peau était fin. Ses yeux noirs semblaient être d'une innocence absolue mais pourtant il s'y reflétait tout l'horreur dont il avait été témoin. Et ses cheveux. Un roux. Un roux tendre mais décoloré, marquant approximativement le temps qu'il fait passé ici sans pouvoir refaire sa couleur. Alors c'était lui, le monstre qui habitait cette cellule ? Aux yeux du brun, il n'avait rien de terrifiant et était même très attirant.
Ils se fixèrent comme cela pendant plusieurs minutes, détaillant chaque parcelle de leur peau en silence. Le jeune brun trouvait le détenu assez beau, pas du tout comme il l'avait imaginé. Il paraissait si jeune et presque innocent pour avoir commis tous les crimes infâmes auxquels il semblait être associé. Il se détendait tellement de soulagement qu'il n'avait pas remarqué que celui-ci avait prit la parole et ce fut seulement lorsqu'il posa ses yeux sur les fines lèvres de l'homme face à lui qu'il pu lire ce qu'il venait de dire." V.
- V ? Euh, je m'appelle Jeon JungKo...
- Tu prends le lit du bas. "
L'échange fut bref car le dénommé V repartit aussitôt dans la pénombre de la pièce en direction du lit. La voix rauque et intense du plus vieux résonnait encore dans les oreilles du brun. Il avait envie d'en savoir plus sur cet homme au visage si finement tracé. Mais pourtant, il sentait qu'aucun des deux ne refera le premier pas pour parler alors décida de se diriger aussi vers le lit pour s'allonger sur le dos, les mains derrière la tête.
Alors qu'il rêvassait tranquillement, il sentit le lit bouger au dessus de lui et une voix l'interpella." Hey Jeon !
- Tu peux m'appeler JungKook tu sais.
- On est en prison, pas à l'école. Essaie pas d'imposer tes règles ici. Personne ou presque ne s'appelle par son prénom.
- Pourquoi ça ?
- ... Pourquoi t'es ici ? "
JungKook marqua une pause avant de répondre. Ce garçon roux le troublait, que cachait-il ?
" Alors ? s'impatienta V.
- Euh... J'ai braqué une épicerie avec des gens, j'en ai pour six mois. Et toi ?
- J'ai tué des gens. "
Le silence retomba instantanément. Le brun se calma et revêtit son masque d'impassibilité alors qu'à l'intérieur de lui il tremblait d'angoisse. Ce qu'il avait redouté venait de se produire, cet homme était un assassin. Alors que JungKook commençait à se sentir légèrement plus à l'aise et heureux de voir que son nouveau camarade de cellule semblait ouvert au dialogue. Un frisson parcouru son dos. Combien en avait-il tué et pourquoi ? Pour le plaisir, pour se venger ? Allait-il le tuer lui aussi ?
" Je sais ce que tu te demande, je ne tue que pour le plaisir. Je ne tue que les sales pédales. Ca me dégoûte et ça gêne la nature. T'as pas intérêt à en être une. "
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Hello ! Voilà le premier chapitre de cette fiction, j'espère qu'il vous plaira !
Toutes les illustrations de chapitre ainsi que la couverture sont de moi, je vous prit de ne pas y toucher sans ma permission.
Bisous.~
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Ne t'attache pas. | TaeKook |
FanfictionUn nouveau détenu va faire la connaissance de son étrange mais fascinant camarade de cellule...