Chapitre L

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Nous sommes rentrés au château et je n'ai pas parlé depuis que Harry m'a annoncé que...Je ne sais même pas si je peux qualifier cet acte aussi cruel. Je ne pleure pas, je suis juste dévasté intérieurement. La perfusion encore dans le bras parce que pour eux si je refuse de manger je dois quand même me nourrir grâce à ça. Enfaîte, je n'ai pas ouvert la bouche.

Je regarde le balcon, assis sur ma chaise et encore dans mes pensées. Comment on peut faire ça ? Harry me regarde et me parle, il me dit qu'on les retrouvera, que la personne va payer.. Mais je ne l'écoute pas, ou a moitié. Je n'écoute personne.

Zayn est venu me voir, tout à l'heure, il m'a prit dans ses bras en me disant qu'il était là pour moi. Je regardais dans le vide et je ne lui ai pas répondu, ni à son câlin. Comme en cet instant avec Harry.

Enfaîte, je m'en veux d'être moi. Si je ne serais pas là ça ne serait pas arrivé à moi.

« Louis, parles-moi. » Je tourne ma tête vers mon mari qui a toujours cette lueur de panique et de tristesse dans ses yeux. Je l'analyse cinq secondes avant de retourner la tête vers le balcon.

Les cieux sont gris, depuis ce jour. Ils ne changeront pas, comme moi. Harry se place devant moi et me prend par les épaules en me disant de le regarder, mais je n'y arrive pas.. Je n'arrive à rien.

« Chaton, regarde moi. » Non, je ne veux pas affronter ce regard encore perdu. Encore triste parce que j'ai pas garder mes enfants. Ils sont morts si il faut, non non. Jamais, ils ne seraient morts.

Harry souffle et se lève, il marche vers le balcon et s'appuie à la balustrade. Il est dévasté et je le fais souffrir dans mon état mais j'arrive pas à parler, j'arrive pas à le rassurer comme je devrais le faire.

« C'est pas de ta faute, ok ? » Il se tourne vers moi mais je ne sais pas si il me regarde, je ne sais pas parce que j'évite ce dernier. « Ta sœur veut te voir, j'vais lui demander de venir.. »

Puis il repart de la pièce et va dans notre chambre.

Je ne veux pas voir ma sœur, je ne veux voir personne. Je ne veux plus rien faire.

« Lou' ? » Charlotte vient près de moi et me prend dans ses bras. Et je continu à ne rien faire, je n'en ai plus la force. « On est tous là pour toi.. Les recherches continuent, même dans les océans. De partout, ils les cherchent et on les retrouvera. » Elle me connaît, elle veut me réconforter. Ça me fait du bien de savoir que tout le monde les recherche mais moi.. Moi je ne fais rien pour eux.

Elle repart en me disant qu'elle m'aime. Je l'aime moi aussi mais je suis tellement..Sans envie de vivre. Une sorte de choque émotionnel.

Mon téléphone vibre.. Je ne sais pas qui c'est et je m'en fous complètement. C'est encore pour me dire qu'on est solidaire, qu'on retrouvera mes enfants perdus.

Quand je me suis réveillé après mon accouchement, j'aurais voulu les prendre dans mes bras. Dire à mes enfants que je les aime mais non, faut qu'un monstre me les enlèves.

J'ai envie de pleurer, de tomber, de crier.. Je veux tout et rien. Mais je ne fais rien, justement. Je ne peux rien faire. Je savais que mon peuple n'allait pas m'accepter et c'est comme ça qu'on me fait payer le fait d'être d'un autre royaume. Ou une vengeance personnelle ?

Deux heures, je suis resté deux heures sur cette chaise à regarder le vide. Le néant dans mon crâne. Harry m'a porté et m'a amené dans notre chambre, sur notre lit.

Il a enlevé mes chaussures, mes chaussettes, mon bas et mon haut. Je n'ai rien dit, j'avais de la peine pour moi. Je ressemblais à un handicapé et j'ai fait souffrir Harry, encore une fois.

Il me regarde dans les yeux ; « Je t'aime. On va surmonter ça et les retrouver. » puis il m'embrasse. Ce n'est qu'un chaste baiser car il sait que je n'aurais pas répondu. Et il s'est allongé à côté de moi après s'être changé. Il me tire le bras afin que je sois allongé et me blottit contre lui, il me caresse le dos et les larmes ont débordés toute seules de mes yeux.

Je pleure, on m'entend sûrement mais je m'en fiche. Harry resserre son étreinte et me place sur lui, entre ses jambes. « Il y a de l'espoir, il faut qu'on cherche encore. Nous ne laisserons pas tombé. Jamais. » Je mets ma tête dans son cou en respirant son odeur, elle me fait du bien et me réconforte. Il caresses mon dos et embrasse ma tête.

Entre Terre et Océan. [Larry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant