Chapitre 1 "Tu n'aurais jamais dû voir ça..."

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  Le parfum subtile de ces douces pétales veloutés chatouillait mes narines. Mon esprit était perdu dans les multitudes couleurs roses-rouges de ces fleurs si fragiles. Les rayons du soleil qui se reflétaient en chacune d'elles, révélaient une sensation de bonheur qui me submergeaient.
 
  Je cueillis de mes fines mains l'une d'entre elles. La sensualité de cette fleur, réveilla en moi une passion dévorante. La beauté pure d'un être si fragile me laissait vive de réflexion. J'eus un léger frisson quand je sentis une épine pénétrer dans mon index. Un liquide rouge vif coula le long de mon doigt, dessinant sur mes lèvres un rictus de douleur. "La vie est  une rose, dont chaque pétales est un rêve et chaque épine une réalité". Je laissai  tomber la rose au sol. Ses pétales se brisèrent, perdant toute douceur. Le vent souffla sur mes cheveux, déposant un air frais sur mon visage. Je me relevai afin de quitter ce champs de fleurs où je me trouvais.

  J'ouvris la porte de ma maison, et entrai sous le grincement de la porte.

"-Maman?!"

  Je tendis l'oreille, attendant une réponse. Rien. Elle devait sans doute être partie faire quelques provisions. Je ne fus pas étonnée de ne pas voir mon père. Il était pratiquement jamais là à cause du travail.

  Je me dirigeai donc vers la cuisine, pour nourrir mon ventre qui criait famine. J'ouvris le frigo, et pris une pomme. Je montais les longs escaliers en bois et ouvris la porte de ma chambre qui se trouvait au fond du couloir. Je m'assis sur le lit. Seul les bruits de ma pomme,que j'étais entrain de mâcher, se faisaient entendre. Je pris mon téléphone afin de me situer dans le temps. L'écran s'illumina, laissant apparaître "16:42". Un soupir s'échappa de mes lèvres. Je venais à peine de rentrer chez moi, que je voulais déjà en sortir. L'ennuie était constant ici.

  Je pris les écouteurs qui étaient posés sur ma table de nuit. Je fermai mes paupières,maintenant lourdes de fatigue. Le monde s'éteignit autour de moi, et il me fallut seulement quelques minutes pour plonger dans un sommeil léger.

"-Moïra ?!"

  Mes yeux papillonnèrent sous les sons de sa voix. Je me relevais de mon lit, et m'étirais.Mes bras étaient endolorisses. La musique défilait encore dans mes écouteurs. Je relevais la tête vers la porte de ma chambre, où je vis ma mère debout. Ses cheveux étaient dans un état confus. Son teint pâle laissait apparaître des yeux gonflés et rougis.

-Oui, maman?

  Ma voix sonnait rauque, encore endormie.

-Le mangé est prêt, si tu as faim.

  Après ces mots, elle quitta la pièce. Je passai ma main dans mes cheveux afin de les attachés. J'étais habitué à voir ma mère dans un état pitoyable, mais je ne l'avais encore jamais vu aussi bas. Habituellement, elle se cachait pour pleurer même si quelque fois je l'endentai la nuit.Elle se montrer toujours forte devant moi.  Je lui posais aucune questions sur son état, car je savais qu'elle trouverait le moyen de fuir la conversation.
 
  Mes pieds touchèrent le parquet noircit,et je me dirigeai vers la cuisine où une odeur de patates cuites me chatouilla le nez.
 
   La cuisine était vide, ma mère n'y était pas. Cela ne me surprenait pas, elle devait sans doute être dans sa chambre, encore. Je m'assis donc sur un tabouret et commençait à manger.

  L'eau du robinet brûla légèrement mes mains pendant que je rinçais mon assiette.Je relevais mon bras afin d'arranger une mèche qui me gênait. Un sac blanc qui était posé sur le plan de travaille attira mon attention. Je finissais de rincer la vaisselle, et m'approcha de ce sac. Je jetai un coup d'œil à la porte de la cuisine avant de plonger ma main dedans. J'en sortis plusieurs boîtes oranges, je fronçai les sourcils quand je sortis une boîte de somnifère. Il y avait en tout 11 boîtes, toutes de nom différentes, "Aricept", "Exelon", "Reminy".et d'autres qui me sont inconnues.

  Les boîtes n'étaient pas encore ouverte. Que font ces boîtes dans ma cuisine?Elles n'étaient pas là quand je suis revenue tout à l'heure, cela voudrait dire que c'était ma mère qui les avait posés là. Je fouillai le sac afin de trouver une ordonnance. Aucune feuille ne s'y trouvait. Et si c'était pour mon père?  À quoi servent-elles?
  L'idée que ma mère les utilise, me laisse un goût amer. Des bruits de pas se fît entendre, sachant d'où cela provenait, je me retournai vers la porte de la cuisine.

-Qu'est ce que tu fais avec ça ?

  Demanda ma mère, en se précipitant vers moi pour m'arracher les boîtes de mes mains.

-C'est quoi ça ? Demandais-je

  Ma mère se contenta de rangeait les boîtes dans le sac, et de sortir de la cuisine. Je la suivis.

-Maman qu'est ce que tu...

-Ce ne sont pas tes affaires Moïra !!

  Elle s'étaient retournée. Elle m'avait parlé avec une telle agressivité que je me stoppai net.

-Tu n'aurais jamais du voir ça... murmura t'elle

  Son regard était perdu, vide. Elle baissa la tête et d'un mouvement brusque se précipita vers sa chambre.
  Je restai incrédule face à ce qui venait de se passer.

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MoïraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant