Moïra

Chapitre 2: "J'avais peur "

Mon cœur battait au rythme de la musique qui filait dans mes écouteurs. Mes jambes ne voulaient pas rester stable. Il devait être dans les alentours de deux heures du matin et je n'arrivais toujours pas à dormir. Mes pensés étaient confuses. Après une minute de réflexion, je me levai de mon lit, enfilai un jogging et des basket et sortis de chez moi. En passant par la porte de la chambre de ma mère, je l'entendis ronfler. Cette fois-ci, je passa par la porte d'entrée sans faire de bruit.

Je me baladai dans les rues près de chez moi.J'étais désorientée, j'avais besoin d'espace. Après quelques minutes à marcher, je passai devant la maison en brique orange, où j'avais pris cette bague dont j'ignore l'endroit où elle se trouve maintenant.

Chaque personne a une occupation, la mienne est de me promener la nuit et de me faufilait, quelques fois, dans une maison. Je ne cherche pas à voler, ou même cambrioler mais cette sensation qu'on appelle la peur, me procure une adrénaline, une brûlure au niveau du cœur qui me donne goût au risque. Mais cette nuit-ci je n'avais pas l'attention d'entrer où que se soit. Ma mère occupait toutes mes pensés. J'avais seulement besoin d'entendre la brise du vent fouettait les arbres, et de sentir la fraîcheur emporter mes cheveux.

  Mes pas se faisaient lourd, j'avais tellement marché que j'en étais épuisée. Tout ce que je voulais à présent c'était de  rejoindre mon lit et plonger dans le pays des rêves.
Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, mais les lampadaires de la rue où je me trouvais commencèrent à s'allumer. Avec joie, je me retrouvai devant chez moi en seulement quelques minutes, et sans hésitations j'y pénétrai par la porte d'entrée.Il était presque six heures du matin quand je décida de me coucher et de m'endormir pour de bon.

Je me réveillai à l'entente d'un claquement de porte. Le souffle court après ce réveil très brut, je décidai de me lever et d'aller à la rencontre de ce bruit.Le planché grinçait sous mon poids, j'ouvris la porte de ma chambre et un rayon de soleil m'aveugla, ce qui me rendis aveugle durant une demie seconde. Je scrutai les coins du couloir avant de descendre les escaliers. Je pouvais maintenant entendre une voix, après réflexion j'entendais même deux voix. Elles m'étaient familières. Il ne me fallut pas plus d'une seconde pour savoir à qui elles appartenaient.Je m'approchai donc de la cuisine où ils se trouvaient. La voix rauque de mon père me fit sursauté, il employais un ton grave. Je pouvais entendre ma mère respirait. Le cœur figé, je restai près de la porte sans faire de bruit.

-Depuis combien de temps ?Demanda mon père très perturbé.

-Je...je sais pas... ça ne se détermine pas vraiment... balbutia ma mère

-Comment...je comprend pas !? Pourquoi me le dire seulement maintenant!?

-J'avais peur !

La voix de ma mère avait résonnait dans la cuisine.

-Moïra...Toi...!

Un bruit sourd fit stopper la conversation. Je me relevais rapidement du plancher d'où j'étais tomber et grimper quatre à quatre les marches jusqu'à atteindre ma chambre. La conversation que je venais d'entendre trottais dans ma tête. Tout était confus.

Une chose est sûr, mon père était rentrer de son travail, mais je n'éprouvais aucune joie de le voir.

  J'étais restée dans ma chambre toute la journée. Je n'étais pas descendu, ne voulant pas croiser mon père. Lui non plus ne faisait aucun effort pour venir me voir, pourquoi j'en ferai ? J'allais donc prendre une douche pour me rafraîchir.

Après avoir passer le bac ,je n'ai pas pu continuer mes études dans la photographie. Faute d'argent. Je n'avais pas les moyens de me payer les études et mes parents non plus. Je passe donc la plupart de mes journées dans ma chambre à chercher du travail, sans grande motivation bien que je voulais à tout prix sortir de cette maison. Les journée étaient longues. Mes amis étaient tous partis loin pour continuer leurs études et avoir une carrière. Moi,j'étais là.