Moïra

Chapitre 6: "Disons que je le sais, c'est tout"

 
   Mon corps se figea entièrement, je n'osai faire aucun mouvement. L'inconnu ne m'avait pas encore aperçut, mais je savais qu'il me surprendrait, c'était seulement une question de secondes maintenant.

"Qu'est-ce que vous faîtes ? "

J'avais dit cela en prenant la lampe qui traînait sur le bureau. Je jouai ma dernière carte, celle de la fille apeurée qui habitait cette maison. D'un geste brusque, la tête de celui-ci cogna contre le haut de la fenêtre. Un grognement sorti de sa bouche. C'était un homme.

"Sortez de chez moi où j'appelle la police !" continuais-je.

L'homme finit par entré entièrement dans la chambre. Il joignit sa main droite à sa tête et lâcha quelques jurons après quoi, il finit par lever son visage. Mal-grès l'obscurité je pouvais apercevoir son visage confus. Un long silence s'installa entre nous deux. Toujours ma lampe à la main, j'examinais mon pseudo ravisseur. Il était plutôt grand, et d'une corpulence imposante. Ce n'était pas avec une simple lampe de bureau que j'allais pouvoir faire grand chose.

"T'es qui toi, et tu fais quoi ici?"

Sa voix me surprit et me fis légèrement sursauté. Sursaut que j'essayai de dissimuler en vain. Très bien, mon plan venait de tomber à l'eau. Pour la première fois je me sentais prise au piège, dans ce que j'avais l'habitude de faire.

" Je pourrais te poser la même question, lâchais-je moins sur de moi.

-Vois-tu, tu es dans la maison de ma copine, et je suis venue lui faire une surprise... maintenant c'est à moi d'appeler la police tu ne crois pas ? "

Un sourire occupait son visage et je ne savais quoi répondre. Cependant son sourire ne m'était pas inconnu lui, j'était sur de l'avoir déjà aperçut mais impossible de m'en souvenir. Un bruit me fit sortir de mes pensés. Je tournais la tête vers la porte de la chambre. Cela provenait de la porte d'entrée. Je devais faire vite, la situation aller se compliquer sinon. Je profitai du moment d'inadvertance de l'homme pour courir vers la fenêtre. En passant ma jambe gauche, je sentis quelque chose de fort serrer mon bras. Je fermai les yeux. C'était de pire en pire. Je me retournais vers lui. Son visage était cette fois-ci plus exposé à la lumière. Je pus ainsi détailler ses yeux qui étaient d'un marron profond et qui ressortaient plus intenses lorsqu'il fronçait les sourcils. La marque de sa fossette mal-grès son visage dur, et même la barbe, je dirais de quatre jours, qui encercler sa bouche de couleur pêche.

En le voyant de plus près, ce fut comme un flash. Lui dans le bar d'Adam affichant son sourire, puis se disputer quelques minutes après, avec sa copine et quittait ce même bar. J'évaluai la situation. Je me laissai entraîner à l'intérieur par l'inconnue qui m'était maintenant légèrement plus familier.

Les bruits en bas se faisaient plus fort, bruit des chaussures qui tombent, les portes qui claquent... Je devais me dépêcher. L'homme décida de minimiser la pression qu'il faisait sur mon bras, et de me faire avancer vers la porte. Une fois près de celle-ci, j'échappai à sa vigilance est couru vers la fenêtre. Avant de franchir ma voie de secours, je fis tomber la table de chevet et agripper la couette du lit pour la faire tomber par terre. Je fis tomber un côté de mon t-shirt et de mon soutien-gorge sur mon épaule et me décoiffa. Avant de franchir la fenêtre je laissai sortir un gémissement assez fort.

"Essaie d'expliquer ça à celle dont tu essaie de te faire pardonner"

Je lui lâchai un petit rire avant de m'agripper aux rebord de la fenêtre et de sauté. Une fois dans le jardin, je courus vers le devant de la maison qui était séparer par une petite barrière. Je l'escaladais, quand j'entendis des bruits de pas. En me retournant je voyais l'homme courir vers moi. Prise d'une bouffé d'adrénaline j'augmentai ma vitesse. En moins de dix secondes je me retrouvai devant la maison. J'étais tellement essoufflé et prise de panique que je ne savais plus la direction pour rentrer chez moi, et avec l'homme à mes trousses c'était pas plus facile.